Le Crif parle d’une « agression antisémite sauvage » et de « préjugés antisémites préoccupants »
Twitter« Communiqué du ministère de l’Intérieur »Le ministre français de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve a condamné l’agression d’un couple dans un appartement de Créteil lundi dont « le caractère antisémite semble avéré », dans un communiqué publié mercredi.
M. Cazeneuve a par ailleurs exprimé son « indignation face à l’agression » en question survenue lundi vers 13h lorsque trois hommes armés d’un pistolet et d’un fusil à canon cagoulés ont fait irruption au domicile d’une famille de confession juive, dans un immeuble de Créteil, dans le Val-de-Marne (94).
Deux des trois auteurs des faits présumés ont été interpellés et placés en garde à vue. Le dernier a pris la fuite.
Frappant à la porte de l’appartement, puis pénétrant de force dans le foyer, ils ont réclamé de l’argent et proféré des insultes antisémites. Un des fils de la famille, âgé de 21 ans, s’y trouvait avec sa petite-amie, tandis que les parents étaient absents.
Pendant qu’un des agresseurs est descendu retirer de l’argent au distributeur, les deux autres sont restés dans l’appartement avec le couple, ont violé la jeune fille et attaché le jeune homme. Alertée par les cris, une voisine a appelé la police.
Un témoin a confié à BFMTV que les hommes, qui apparemment connaissaient les résidents de l’appartement étaient à la recherche du petit frère du jeune agressé, qui travaille dans une boutique parisienne, en pensant qu’il avait sur lui de grosses sommes d’argent, et les « clés du magasin ».
Lors des faits, les trois assaillants auraient fait allusion à la confession juive d’une des deux victimes, selon une source judiciaire citée par FranceInfo.
Depuis, les enquêteurs en charge de l’affaire cherchent à savoir si le jeune couple a été ciblé pour cette raison. Ce mercredi, d’autres sources insistaient sur ce caractère antisémite, affirmant que les agresseurs « partaient de l’idée qu’être juif signifiait que l’on avait de l’argent ».
De son côté, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a parlé d’une « agression antisémite sauvage » et de « préjugés antisémites de plus en plus forts et préoccupants », dans un communiqué publié mardi.
