- Malheureusement pour les maniaques du « processus de paix » et leurs partisans, le monde arabe ne bloque plus sur Israël. Ils voient aujourd’hui ce pays pour ce qu’il est : une source de stabilité et de prospérité dans la région. Ils remarquent aussi les dangers de l’intransigeance palestinienne et refusent que leur animosité persistante devienne un droit de véto sur l’avenir – c’est ce droit de veto qu’Amnesty et tous les partisans du rejet d’Israël ont entrepris de rétablir furieusement.
- Ce rapport (d’Amnesty) suscitera inévitablement un surcroit de violence, des abus et des boycotts contre les Juifs d’Israël et contre les Juifs de la diaspora qui soutiennent Israël, à une époque où les attaques antisémites ont atteint un niveau élevé et continuent de croître. Tel n’était peut-être pas l’objectif d’Amnesty en produisant ce document tordu, mais l’association ne peut pas être assez aveugle pour ignorer que, depuis des décennies, tous ces rapports, débats, résolutions et comptes rendus médiatiques fabriqués et falsifiés produisent des conséquences sanglantes.
- L’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA) indique que l’une des caractéristiques de l’antisémitisme est « le refus du droit à l’autodétermination des Juifs, en affirmant par exemple que l’existence de l’État d’Israël est le fruit d’une entreprise raciste ». Le gouvernement britannique a fait sienne la définition de l’IHRA. Amnesty est basée au Royaume-Uni et la police britannique devrait maintenant enquêter sur les mensonges antisémites graves que cette ONG propage.
Le rapport d’Amnesty International, dernière manifestation grotesque du traditionnel vitriol anti-israélien des ONG, recycle des tropes antisémites et des accusations de racisme usées, réfutées à maintes reprises déjà dans le passé, mais délibérément provocatrices. Tout ceci en provenance d’une organisation qui a elle-même été accusée l’an dernier d’incarner un « racisme systémique ». Sur la photo : Agnes Callamard (à gauche), secrétaire générale d’Amnesty International, lors d’une conférence de presse à Jérusalem, Israël, le 1er février 2022. (Photo de Ronaldo Schemidt/AFP via Getty Images) |
Le grotesque parti pris anti-israélien des ONG s’est à nouveau manifesté. Amnesty International a rendu public la semaine dernière un rapport au vitriol qui recycle de vieilles tropes antisémites et des accusations de racisme usées, réfutées à maintes reprises mais toujours délibérément provocatrices. Précisons que cette publication provient d’une organisation qui a elle-même été accusée l’an dernier d’incarner un « racisme systémique ».
Le titre du rapport, « L’apartheid commis par Israël à l’encontre des Palestiniens. Un système cruel de domination et un crime contre l’humanité » n’énonce pas seulement un mensonge flagrant et sans fondement ; il insulte aussi la population noire d’Afrique du Sud qui a si horriblement souffert d’un authentique régime d’apartheid. Peu de gens iront au bout de cette diatribe de plus de 200 pages truffée de mensonges, de faits tronqués et de demi-vérités. En revanche, beaucoup liront et absorberont le titre, qui a déjà été reproduit avidement dans les journaux de gauche et diffusé en direction de millions de personnes sur les réseaux sociaux. La BBC a ainsi claironné que « la politique d’Israël contre les Palestiniens équivaut à l’apartheid », confortant les affirmations d’Amnesty et citant plusieurs soutiens de cette ONG.
Qu’est-ce qui pousse Amnesty ou Human Rights Watch qui a publié l’an dernier un rapport similaire et tout aussi discrédité, à des excès de propagande anti-israélienne toujours plus outranciers ? Pourquoi l’Assemblée générale des Nations Unies a-t-elle approuvé la proposition du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies de créer une commission d’enquête permanente absolument sans précédent sur Israël ?
Le problème de ces lobbies anti-israéliens est que l’Histoire ne va pas dans leur sens. Déjà, au plan tactique, leur intention de trainer les Israéliens au banc des accusés du tribunal de La Haye ne va pas de soi, vu le faible enthousiasme du nouveau procureur en chef de la Cour pénale internationale. Mais au plan stratégique, loin du repli et de l’effacement souhaités, l’État juif rayonne toujours davantage sur la scène diplomatique et économique internationale. Le mouvement Boycott, Désinvestissement Sanctions, en dépit de ses efforts empoisonnés, n’a eu qu’un impact de surface sur l’économie israélienne.
Par-dessus tout, les accords historiques d’Abraham ont été comme un chiffon rouge brandi à la face de ces associations – lequel a été agité récemment encore quand la Hatikva, l’hymne national israélien, a résonné au Palais Royal d’Abu Dhabi au moment où le cheikh Mohammed bin Zayed a accueilli le président d’Israël. Rien de cela n’était inscrit au scénario d’origine qui prévoyait d’incessantes concessions sans contrepartie en faveur des Palestiniens dans le but de conduire à la création d’un État islamique sur le territoire d’Israël, avant même qu’une paix plus large puisse être établie entre Israël et le monde arabe. Les maniaques du « processus de paix » et leurs partisans devraient prendre conscience que le monde arabe ne campe plus sur une opposition de principe à Israël. Les dirigeants arabes voient ce pays pour ce qu’il est : une source de stabilité et de prospérité dans la région. Ils voient aussi les dangers de l’intransigeance palestinienne et refusent que leur animosité persistante devienne un droit de véto sur l’avenir – ce droit de veto, qu’Amnesty et tous les partisans du rejet d’Israël tentent furieusement de rétablir.
Une version antérieure du rapport rendue publique par l’association NGO Monitor (et modifiée à la hâte), a révélé par inadvertance le véritable motif de la campagne anti-israélienne d’Amnesty. Cette version comprenait les mots : « L’apartheid né avec la création d’Israël en 1948 ». Comme l’écrit l’Anti Defamation League, dire que « les crimes d’Israël remontent au péché de sa création en 1948, permettent de présenter l’État juif et démocratique comme totalement illégitime depuis ses origines ».
Selon NGO Monitor, le but du rapport est « de présenter le droit des Juifs à l’égalité souveraine dans leur patrie historique comme une violation de l’ordre juridique [international] ».
N’en doutons pas, ce rapport n’est pas une critique de l’Etat d’Israël. C’est un manifeste qui proclame avec une effrayante limpidité qu’Israël est une entité illégale qui n’a pas le droit d’exister. Page après page, le rapport affiche sa troublante obsession de réparer un soi-disant tort originel causé en 1948. Amnesty appelle aussi à inonder Israël de plusieurs générations de descendants d’Arabes partis en 1948 et qui s’attendaient à revenir aussitôt après que cinq armées d’invasion auraient rayé Israël de la carte. Un tel reflux de soi-disant réfugiés n’a bien sur aucun précédent historique. Il impliquerait la fin de l’État d’Israël, et représenterait une cause de conflit perpétuel entre Arabes et Juifs au sein d’un seul État palestinien, ainsi que la fin du droit du peuple juif à l’autodétermination.
Présenter Israël comme un projet raciste, comme le font les ONG de gauche et certaines institutions internationales, boucle la boucle. L’opposition stridente et vicieuse aux Juifs à partir des années 1920, était basée sur du pur racisme. Elle calquait la doctrine islamique qui affirme qu’aucun peuple ne peut être souverain sur une terre qui a été dominée un jour par les musulmans. Par conséquent, les Juifs, peuple indigène n’aurait jamais dû être autorisé à construire un État sur son propre territoire et aurait dû être combattu jusqu’à l’assujettissement ou la mort. Comme je l’ai expliqué dans « Dénoncer le mensonge de l’apartheid en Israël », l’Union soviétique a maquillé la nature religieuse-raciste du conflit. Pour rendre le rejet arabe populaire dans le monde démocratique et même lui gagner un soutien, le conflit israélo-arabe est devenue une lutte de libération contre l’impérialisme-nationaliste. Et aujourd’hui, nous voici aux prises avec une version totalement inventée et inversée du conflit raciste originel.
Comme les Soviétiques l’ont très bien compris, l’accusation de racisme suscite une profonde aversion au sein des peuples civilisés. D’où l’éternelle tentation d’Amnesty et de ses compagnons de route de dépeindre Israël comme un État d’apartheid. Comme l’a expliqué cette semaine Eugene Kontorovich, spécialiste du droit international, Israël = Apartheid est une version à peine modifiée du mantra Sionisme = Racisme introduit par l’Union soviétique et immoralement adopté par l’ONU en 1975, avant d’être abrogé.
Encore une fois, à l’instar des Soviétiques, Amnesty ne cible pas le monde arabe. La propagande d’Amnesty, tout comme celle de l’Autorité Palestinienne et du Hamas, vise l’Occident. Le but est de susciter l’indignation dans l’opinion publique occidentale, de vilipender et d’isoler Israël loin des autres gouvernements du monde, loin des organismes internationaux, loin des universités et des entreprises.
Ce rapport provoquera immanquablement une augmentation de la violence, des abus et des boycotts contre les Juifs en Israël et contre les Juifs qui soutiennent Israël dans la diaspora, à une époque où les attaques antisémites sont déjà à un niveau élevé et en augmentation. Tel n’était peut-être pas l’objectif de ce document tordu, mais Amnesty ne peut pas être assez aveugle pour ignorer que, depuis des décennies, tous ces rapports, débats, résolutions et comptes rendus médiatiques fabriqués et falsifiés produisent des conséquences sanglantes.
L’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA) indique que l’antisémitisme se définit aussi par « le refus du droit à l’autodétermination des Juifs, en affirmant par exemple que l’existence de l’État d’Israël est le fruit d’une entreprise raciste ». Le gouvernement britannique a adhéré à cette définition de l’IHRA. Amnesty est basée au Royaume-Uni et la police britannique devrait avoir pour obligation d’enquêter sur cette ONG qui répand de graves mensonges antisémites.
Le colonel Richard Kemp est un ancien commandant de l’armée britannique. Il a dirigé l’équipe de lutte contre le terrorisme international au sein du Cabinet Office britannique et il est maintenant écrivain et conférencier sur les affaires internationales et militaires. Il est membre de la Jack Roth Charitable Foundation du Gatestone Institute.