Incendie criminel contre la Synagogue d’Anderlecht: la haine anti-juive toujours plus forte en Europe
Un incendie criminel a pris ce matin, vers 5h30, à la synagogue d’Anderlecht, rue de la Clinique.
Un ou plusieurs pyromanes ont réussi à pénétrer dans l’édifice et à allumer quatre foyers différents, au quatrième étage du bâtiment.
Trois personnes, une femme et deux enfants, étaient présentes sur les lieux au moment des faits. Il s’agit de la famille du gardien de la synagogue, absent ce jour-là. Tous trois ont été légèrement intoxiqués par l’incendie, qui a vite été maîtrisé par les pompiers bruxellois, indique Pierre Meys, leur porte-parole.
Ce matin, un cordon de police était déployé dans la rue autour de la synagogue, tandis que des techniciens de police scientifique prélevaient les indices éventuels.
Présent à proximité des lieux, Jehuda Guttmann, le président de la communauté juive d’Anderlecht, s’interroge sur les raisons de cet incendie criminel. « Je ne sais pas… SI cet acte avait été antisémite, les auteurs auraient brûlé des torah, des livres sacrés. Et ce n’est pas le cas. Je me perds en conjectures. Ici, nous vivons en paix avec tout le monde ! Nous ne faisons ni commerce, ni industrie ! », insiste-t-il.
Une soixantaine de familles font partie de la communauté de la synagogue d’Anderlecht, « soit 240 personnes » selon son président. Cet édifice religieux avait été la cible d’un jet de cocktail molotov, en avril 2010. « Des voisins avaient éteint les flammes », rappelle Jehuda Guttmann
Par Simon B. – JSSNews