De l’antisémitisme à Roissy… (Exemple premier)

Mercredi 23 juillet entre 12h et 14h, 3 employés des Aéroports de Paris (ADP) s’unissent contre moi pour me punir d’avoir un passeport israélien…

J’arrive a l’aéroport avec mes deux filles de 4 et 8 ans. Après le contrôle de sécurité du personnel El Al, je suis placée à un comptoir d’enregistrement de valises. U

ne femme au regard hagar et agacé m’ »accueille. » Au début, je ne comprend pas trop ce qui l’a rend si peu aimable. J’ai 5 valises dont deux volumineuses. Ca n’est pas la 1ere fois que cela m’arrive, je séjourne a Paris au moins 3 fois par an, dont la dernière fois en avril 2014, donc je connais donc bien le règlement à ce sujet, et il m’arrive de payer un supplément.

L’employée de comptoir, désagréable au possible, se met a me raconter des sornettes, que l’on ne peut plus dépasser le moindre kilo même en payant 70 dollars, alors qu’on le peut a condition de ne pas dépasser 29 ou 32 kg. Dubitative, j’insiste poliment. Devant sa véhémence , j’abandonne en disant « c’est bien mal organisé alors ». Elle saute sur l’occasion qu’elle cherchait pour dire avec un ton de haine « et bien, tu n’as quoi rentrer chez toi ! »

Croyant avoir mal entendu, je lui dit « Pardon? Je n’ai pas bien entendu, qu’avez-vous dit? »

« Tu n’as qu’as retourner chez toi dans « TON » pays ! ».

Je deviens rouge, je transpire, jamais de toute ma vie on ne m’avait rendue victime de racisme, jamais. Je frappe mes mains de toutes mes forces sur le comptoir, je réclame son nom de très nombreuses fois, elle refuse de me le donner. Tous ses collègues sourient et refusent de divulguer son nom. Pourquoi aucun employé ne porte un badge? Je demande la police, l’antisémite de dit « qu’il va d’abord falloir finir d’enregistrer mes valises pour appeler la police… » (Sous entendu elle va rendre ça long…). Des gens choqués et des employés de la sécurité El Al m’appellent sa responsable : La chef porte un badge: Sonia BOBRIE, mais elle refuse toujours de me donner le nom de cette personne qui m’a agressé.

Elle ne réponds pas a la question « pourquoi portez-vous un badge et pas elle? » Elle m’envoie acheter une valise au bout de l’aéroport. Puis me place a un autre comptoir, avec un employé, probablement arabe et en tout cas visiblement « ravi » de pouvoir continuer à manigancer.

Et effectivement, il me ment pendant 1 heure sur les conditions d’excédent de valise… Puis rigole en me voyant courber l’échine, et me mettre à 4 pattes afin de tirer le ligne sale du linge propre. Tous ses amis employés s’y mettent aussi. Spectateurs de ce spectacle humiliant.

Après 45 minutes de patience, scandalisée, je me rend a la caisse pour lui demander combien coûterait une business classe pour me sortir de cette insupportable expérience. Cette fois, la femme est aimable et m’avoue que c’est beaucoup trop cher mais que l’employé m’a menti et que mes valises ne sont pas assez lourdes pour que je n’aie pas le droit de les envoyer en payant le supplément de 70 dollars.

Je la remercie et retourne voir l’employé du comptoir et exige de me faire payer ce supplément. Devant ses mensonges répètes je le photographie ainsi que sa collègue afin de pouvoir porter plainte. Il me nargue en m’expliquant qu’il est déjà bien trop tard pour porter plainte car je vais rater mon avion… Puis, il court derrière moi, amusé, en essayant de me photographier a son tour pour se moquer. Je le préviens que photographier des mineurs (mes enfants) est un délit grave, il s’en fiche, « je suis à la CGT » donc tout lui est permis… »

L’avion a été obligé de nous attendre puisque deux de mes valises étaient déjà à l’intérieur et que les consignes de sécurités interdisent au pilote de faire bouger l’avion si le propriétaire des valises n’est pas dans l’avion.

En arrivant devant l’avion, pour le dernier contrôle, je donne mes tickets à l’hôtesse. et là, je réalise que le steward en charge de l’embarquement n’a délivré que 3 cartes pour nos 5 valises. Je comprends à présent les moqueries du type en charge de l’embarquement: il a saboté mes 2 dernières valises !

Durant tout le vol je suis angoissée, je sais déjà que seulement 3 valises arriveront. Arrivée a Tel-Aviv, je reste plus d’une heure au tapis jusqu’à son arrêt. Je déclare tant bien que mal mes valises perdues… Mais difficile à expliquer quand on a pas les tickets d’embarquement des valises. Finalement, elles seront retrouvées le lendemain, après l’ouverture d’une enquête de la part d’une personne à responsabilité dans l’aéroport.

Et je garde en mémoire ces moqueries… Je me souviens de son tutoiement. De son « tu ne pourras pas porter plainte en Israël, voyons… », de ce manque de politesse…

Ce jour-là, j’ai définitivement perdu mon goût de Paris…

Par Carine Kouhana – JSSNews
Carine est agent immobilier à Tel-Aviv