Il a été démontré récemment que des arbres peuvent communiquer entre eux, du moins quand leur survie est en jeu.
Un scientifique a fait cette découverte, lors d’une étude sur les cas de mortalité importante constatée dans des élevages en Afrique du sud.
Dans ce pays existent des élevages d’antilopes, appelées koudous, et plusieurs d’entre elles ont été retrouvées mortes de manière inexpliquée dans leur enclos. En cette période de grande sécheresse, l’herbe est rare, et pratiquement la seule nourriture qui reste, ce sont les feuilles d’acacias dont se nourrissent volontiers ces antilopes.
Devant le peu de pistes concernant ces morts incompréhensibles, le scientifique a l’idée d’observer l’estomac d’un koudou mort; or il constate la présence de feuilles d’acacias non digérées, comme si la fermentation normale n’avait pas eu lieu.
Après examen des feuilles, il est relevé un taux anormalement haut de tanin, substance produite par les feuilles d’arbres pour se protéger en général de microbes et autres parasites. C’est ce tanin qui a empêché la fermentation et la digestion des feuilles. Mais pour quelle raison les acacias se sont-ils mis à produire ce tanin toxique?
Y a-t-il un lien avec le fait que les antilopes n’ayant que des acacias à manger, elles ont fait subir une forte pression sur ces arbres, avec peut-être une nécessité de se défendre pour les acacias? Ceux-ci se sentant en danger, ont-ils modifié la teneur chimique de leur sève? Les scientifiques, pour prouver et tester cette théorie, ont mimé l’agression des koudous en fouettant avec des cannes les branches d’arbres. Quelques heures après, l’analyse démontre bien que la teneur en tanin des feuilles a fortement augmenté.
Dans la nature, le koudou serait allé manger ailleurs, et ne se serait pas acharné sur un acacia aux feuilles amères; mais dans un enclos, il n’a pas eu le choix. Et donc sa nourriture l’a empoisonné.
Ce fait de défense des arbres, est déjà assez frappant et en un sens extraordinaire, mais ce n’est pas tout.
En fait, notre scientifique a une autre intuition: il prend un petit sac en plastique et le noue autour de l’extrémité d’une branche. Après quelques temps, il vient avec une seringue, pique à travers le sac et aspire l’air contenu.
Après une analyse de cet air, il constate une forte concentration de phéromones, un gaz volatil. Les acacias stressés émettent une forte quantité de ces gaz; ceux-ci, poussés par les vents, entrent en contact avec d’autres arbres à proximité, qui modifient alors également la teneur en tanin de leurs feuilles.
L’arbre en danger se défend en modifiant la composition chimique de ses feuilles, mais il communique également ce danger à ses congénères acacias.
Les Indiens d’Amérique disent que les arbres se parlent, et cela devient évident après cette étude.
Mais nous-mêmes, chers amis, savons-nous communiquer avec la nature, avec les arbres et tous les animaux qui peuplent notre si belle terre?
Que communiquons-nous aux arbres et aux animaux? De la peur, de l’effroi, avons-nous de la tendresse pour cette terre?
Il ne s’agit pas évidemment d’être des rêveurs, des romantiques avec des sentiments surannés.
Regardons les arbres comme des amis, tellement anciens; ils ont toujours été là, ils nous ont toujours aidés, protégés. Ce sont nos plus vieux et nos plus fidèles amis, pouvons-nous avoir de temps en temps un sentiment d’affection pour eux? Ne serait-ce que de temps en temps, oui parfois, n’oubliez pas de leur dire merci.