Lecture de la Torah NITZAVIM-VAYELECH – Devarim (Deutéronome) 29,9-31,20 Haftara : Isaïe 61,10-63,9

Shabbat shalom, bien-aimés !

Le Chabbat, le rabbin et moi étions en route pour prier pour une amie bien-aimée et fille spirituelle à l’hôpital de Tel-Aviv. Selon son fils, elle était en déclin, ne mangeait plus et était très faible. Dans la voiture, nous louions Yah avec un chant joyeux, même si mon cœur souffrait. Souffrant pour elle, souffrant pour ma fille naturelle, qui se trouve également dans un établissement de soins, et pour tout Israël qui est encore traumatisé par l’horrible attaque du Hamas du 7 octobre 2023. Et bien sûr souffrant pour tous nos soldats tombés au combat, nos soldats blessés et nos otages souffrants à Gaza. J’avais de nombreuses raisons de souffrir et d’être triste, mais des louanges joyeuses sortaient de moi. La douleur lancinante dans mon cœur était toujours là, mais mon esprit louait Yah. Puis j’ai réalisé que nous devons apprendre à supporter les douceurs amères dans la vie. L’un ne contredit pas l’autre, et nous devons accepter les deux. Le roi David était bien versé dans ce domaine.

« Pourquoi es-tu abattue, ô mon âme ? Pourquoi murmures-tu au dedans de moi ? Espère en Dieu, car je le louerai encore, lui qui me sauve. » Psaumes 43:5

Je suis très versé dans ce domaine, et tous ceux qui marchent avec Yeshua et font la volonté d’ABBA devraient être des pros en la matière. Nous devons souvent endurer cette dichotomie.

« En effet, quel honneur y a-t-il à supporter les coups que vous avez commis ? Mais si vous supportez les coups que vous avez faits, et que vous endurez la souffrance, c’est là une grâce devant Dieu. » 1 Pierre 2:20

Souffrez-vous alors que vous marchez sur le chemin de l’obéissance ? Parfois, la souffrance ne disparaît pas après une seule prière ; nous devons la supporter jusqu’à ce qu’elle soit terminée.

Après l’attaque brutale du Hamas contre 22 communautés pacifiques en Israël, nous pensions que la guerre qui s’ensuivrait serait rapide ; nous raserions Gaza en quelques jours et en aurions fini avec ces monstres. Mais nous étions là, ce Shabbat-là, en route vers l’hôpital, plus de 11 mois après le début de la guerre, et aucune fin n’était en vue. En fait, d’autres fronts ont été ajoutés par nos ennemis, notamment le front du Hezbollah au Liban, le front palestinien du Hamas en Judée-Samarie et le front de la mer Rouge des Houthis du Yémen. Au sommet de tout cela se profile le front jordanien, où les Frères musulmans ont pris le contrôle du parlement. Au Sud, au Nord, à l’Est, à l’Ouest et au Centre, nous sommes encerclés par ceux qui veulent anéantir Israël et sont des mandataires de l’Iran.

Ce qu’il faut faire?

Exactement ce que nous avons fait dans la voiture sur le chemin de l’hôpital : Le louer, libérer Sa Bonté et Sa Puissance et endurer la souffrance.

Déclare ceci pour Israël et pour toi-même :

« Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours qui ne manque jamais dans la détresse. C’est pourquoi nous ne craindrons rien, même si la terre est bouleversée, si les montagnes s’écroulent au cœur des mers, si ses eaux mugissent et écument, si les montagnes tremblent sous l’effet de leur gonflement. Pause. Il est un fleuve dont les courants réjouissent la cité de Dieu, la demeure sainte d’Éléon. Dieu est au milieu d’elle, elle ne sera pas ébranlée. Dieu la secourra à l’aube du jour. » Psaumes 46:2-6 LSG

Lorsque nous sommes entourés d’ennemis, de problèmes et de souffrances, rappelez-vous que nos efforts, nos stratagèmes et nos angoisses charnels ne nous aideront pas ou ne nous délivreront pas. Sa grâce et sa puissance le feront, quel que soit le temps qu’il faudra.

« Heureux l’homme qui supporte avec persévérance l’épreuve, car, après l’avoir surmontée, il recevra la couronne de vie que le Seigneur a promise à ceux qui l’aiment. » Jacob (Jacques) 1:12

Comment les mots « heureux » et « épreuve » peuvent-ils être dans la même phrase ? Pouvons-nous être heureux au milieu d’une épreuve qui nous fait souffrir ? La réponse est OUI si nous nous efforçons de l’endurer, aussi longtemps que cela prendra. Lorsque nous Le louons, nous choisissons de Lui faire confiance, de nous appuyer et de déclarer Sa Parole dans la situation, puis nous libérons la douceur dans notre circonstance amère. C’est la douceur amère que nous devons endurer. Il fait concourir toutes choses à notre bien. À travers l’épreuve amère, Il s’efforce de nous conformer à l’image de Yeshua. Lorsque nous avons confiance et croyons en cela, Sa douceur est libérée dans notre âme par le Saint-Esprit.

« Et celui qui sonde les cœurs connaît l’esprit du Saint-Esprit, parce qu’il intercède en faveur des justes selon Dieu. » Romains 8:27

« Or, nous savons que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils, afin que son Fils soit le premier-né entre plusieurs frères. » Romains 8:28-29

Après être arrivée à l’hôpital et avoir prié pour notre amie, qui était en très mauvais état, le doux Saint-Esprit a été libéré dans sa situation amère. Elle est devenue paisible et a fait le geste de prendre un stylo et du papier pour écrire. Voici ce qu’elle a écrit :

« Il y a des fleurs et des feuilles partout, alors je n’ouvre pas les yeux ; je vois des choses vertes ».

Bien-aimés, lorsque nous amenons le Saint-Esprit et sa parole de promesse sur la scène de nos circonstances amères, nous verrons des choses vertes, qui signifient la vie, au lieu des ténèbres, qui signifient la mort. Nous goûterons sa douceur au lieu de nous laisser aller à l’amertume, à l’incrédulité et à la peur.

« Après que vous aurez souffert un peu de temps, le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés à sa gloire éternelle en Christ, vous rétablira lui-même, vous soutiendra, vous fortifiera et vous rendra inébranlables. » 1 Pierre 5:10