L’Espagne, qui a décidé de reconnaître l’État palestinien, n’ouvrira toutefois pas d’ambassade à Ramallah, capitale administrative de l’Autorité palestinienne, a rapporté le quotidien espagnol Okdiario. Les diplomates déjà en poste au consulat général de Jérusalem ou à l’ambassade de Tel-Aviv, désirent en effet continuer à vivre en Israël.

Selon des sources diplomatiques, cette décision est motivée par des questions politiques, mais aussi purement pratiques : l’ambassade à Ramallah serait dotée de personnel provenant des représentations diplomatiques de Jérusalem ou de Tel Aviv. Cependant, aucun d’entre eux ne souhaite quitter le confort des grandes villes d’Israël pour s’installer en territoire palestinien, officiellement pour des raisons de « niveau de vie et de sécurité », affirment-ils. L’ouverture d’une ambassade à Ramallah, obligerait donc Madrid à envoyer du personnel directement d’Espagne, ce qui augmenterait considérablement son coût.

De plus, cela entraînerait des difficultés pratiques, notamment pour les déplacements des employés de l’ambassade, qui devraient passer par la Jordanie ou demander à Israël une autorisation pour prendre un vol depuis l’aéroport Ben Gourion. L’Espagne ne s’ajoutera donc pas à la quarantaine d’ambassades déjà existante à Ramallah.

La semaine dernière, le ministère espagnol des Affaires étrangères a demandé aux ministres de son gouvernement de cesser d’utiliser le terme « génocide » pour parler de la guerre à Gaza, par crainte que cela ne pousse des centaines de milliers de Palestiniens de Gaza à se présenter à l’ambassade ou au consulat d’Espagne pour demander l’asile politique.