En 1938 l’Angleterre et la France ont signé les accords de Munich. Si ceux-ci avaient comme objectif d’assurer la Paix mondiale, chacun connaît ce qui s’en suivit. Plutôt que mettre un terme à la crise des Sudètes, ils permirent à l’Allemagne nazie de mesurer la faiblesse des puissances du moment puis d’agir selon son propre agenda. Edvard Beneš, président de la Tchécoslovaquied’alors, n’y fut pas convié, Neville Chamberlain et Edouard Daladier ne désirant pas, sans doute, se voir reprocher leur trahison ni autoriser quiconque à faire échec aux ‘’superbes accords’’ en préparation.
On eût aimé parallèlement qu’un ou plusieurs Juifs aient alors une audience internationale afin de préciser et rappeler l’antisémitisme ambiant de l’époque !
Le Premier ministre israélien a tenu son discours devant la quasi-totalité des élus américains. Rien de particulier n’est à noter hormis qu’il est ce Juif avec une aura que beaucoup jalouse ou qui effraie. A tel point que le Président Obama a tout fait pour le déconsidérer connaissant d’avance les points de l’accord qu’il compte signer avec l’Iran. Un contenu qui, semble t-il, s’oppose aux conditions minimales que peut accepter l’Etat d’Israël et qui mettra, à terme, l’état du peuple juif en grand danger.
Ainsi, l’Iran se verra, après une période de transition, autorisé légalement à devenir une puissance nucléaire. Ce qui serait irrémédiablement un appel direct à l’Arabie Saoudite, l’Egypteou encore la Turquie à s’équiper autant. En un mot, le nucléaire à la portée de tout pays qu’il soit fiable ou non !
Le grotesque étant que cet accord sera accepté par Barak Obama sans qu’il exige auparavant des Ayatollahs d’arrêter leur « agression contre leurs voisins du Moyen-Orient, de cesser de soutenir le terrorisme dans le monde entier, ainsi que de menacer d’anéantir mon pays, Israël, le seul et unique Etat juif », dixit Benjamin Netanyahou.
Trois petites conditions logiques qui, semble t-il pour le Chamberlain américain, sont peu de choses face à la ‘’paix mondiale’’.
Le Premier Ministre a dit son opposition mais surtout la décision israélienne irrévocable, qu’il soit élu ou non, de frapper militairement l’Iran en cas d’avancée vers la bombe nucléaire : « le savoir-faire nucléaire sans infrastructures ne vous permets pas de faire beaucoup. Un pilote de course sans voiture ne peut pas conduire. Un pilote sans avion ne peut pas voler. Sans milliers de centrifugeuses, des tonnes d’uranium ou des installations d’eau lourde, l’Iran ne peut pas fabriquer des armes nucléaires ».
L’avantage de ce discours tient dans le seul fait que le congrès américain est une caisse de résonnance mondiale. Ce discours ayant été retransmis dans les principales capitales, voire d’autres, l’opinion publique internationale est désormais informée de l’accord désastreux en préparation ainsi que du refus du peuple juif de se voir cantonner au seul rôle de spectateur de son malheur à venir.
Les pays du 5+1 ((Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) sont donc maintenant face à leur opinion publique. La responsabilité de la paix mondiale est donc entre les mains des puissances américaines et européennes, mais aussi au final entre les mains du congrès us qui a le pouvoir de contrer les décisions de Barak Obama. Pour cela il suffit que quelques élus démocrates placent l’intérêt général au dessus de la politique munichoise de leur président.
A eux tous d’agir pour le bien être international. L’histoire les jugera. Pour ce qui concerneBenjamin Netanyahou grâce à ce discours alarmiste il y est rentré par la grande porte.
Par Victor Perez – JSSNews