La Suisse est le pays où les gens sont les plus heureux du monde, selon un sondage international qui fait concurrence au standard depuis de nombreuses années conduit par Gallup, et dont les résultats sont sensiblement proches.
Pour mesurer le bonheur et la qualité de vie des citoyens de 158 pays, le World Happiness Report, qui publie son troisième rapport, se base sur des critères objectifs et comparables d’un pays à l’autre, tel que le revenu moyen par personne, l’espérance de vie, le PIB par habitant, ainsi que des critères subjectifs comme le soutien social, la confiance ou la générosité de la société.
En 2014, c’est donc la Suisse, l’Islande, le Danemark et le Canada qui assurent à leur population le meilleur bien être.
La France se classe 29e. à la traine des pays européens.
En bas du classement se situe la Syrie, en pleine guerre civile depuis mars 2011, et Israël, entouré de terroristes et de l’Iran qui promettent sa destruction, est à la 11e place.
La Finlande, les Pays-Bas, la Suède, la Nouvelle Zélande et l’Australie sont respectivement 6e, 7e, 8e, 9e et 10e.
Les États-Unis sont 15e, comme dans l’Etude Gallup.
la Belgique est 19e, le Royaume Uni 21e, et l’Allemagne 26e.
L’Italie est 50e et la Grèce 102e…
Le rapport sur le Bonheur dans le monde cherche à influencer les politiques des gouvernements. Comme si les politiciens se souciaient du bonheur de leurs populations…
Pour l’étude, les chercheurs mesurent l’espérance de vie en bonne santé, le PIB par habitant, le soutien social (avoir quelqu’un sur qui compter), la confiance (mesurée par la perception d’une absence de corruption politique ou dans les affaires), le sentiment de liberté dans ses choix de vie, et la générosité.
A part Israël, le Proche-Orient est très à la traîne, dans ce rapport mondial sur le bonheur, alors que les musulmans y vivent pleinement et dans l’harmonie leur belle religion de paix et d’amour. Un mystère…
Jeffrey Sachs, directeur de l’Institut de la terre à l’université Columbia à New York, et l’un des auteurs du rapport, note que les pays qui combinent richesse et fort soutien social, ainsi qu’un gouvernement relativement honnête et responsable, ont la recette gagnante.
« Les pays en dessous de ce groupe [des meilleurs pays], ne sont pas à la hauteur soit en matière de revenus, soit en matière de soutien social, soit les deux », a-t-il ajouté.
L’Afghanistan est 153e. La Syrie déchirée par la guerre, 156e. Ils rejoignent d’autres pays musulmans et Africains en bas de la liste : Togo (158), Burundi (157), Benin (155), Rwanda (154), Burkina Faso (152), Côte d’Ivoire (151), Guinée (150) et Tchad (149).
Détail important, plus que l’argent, plus que le niveau de vie, le rapport insiste sur le fait que ce que ressentent les habitants influe beaucoup sur leur bonheur.
Il en va ainsi de l’importance de l’équité, de l’honnêteté, de la confiance dans leur gouvernement, et de la bonne santé.
Par exemple, les crises économiques, les désastres naturels, n’ont pas forcément d’impact sur le bonheur.
L’Irlande et l’Islande en sont les meilleurs exemples. La population est restée heureuse grâce à un fort sentiment de soutien social, malgré la grave crise économique qui les a durement frappées.
Israël également : diabolisée par les médias de gauche du monde entier (et curieusement, pas par les médias de droite), bombardé tous les deux ans par l’organisation terroriste du Hamas, menacée d’extermination par l’Iran, les israéliens devraient être vers les dernières places.
Mais la qualité du lien social (les Israéliens se soutiennent comme une grande famille), le capitalisme et le libéralisme qui offrent une grande liberté d’entreprendre et un chômage très faible, la liberté d’expression (les partis politiques arabes qui veulent la destruction d’Israël ont antenne ouverte dans les médias), font que les Israéliens se place en tête du tableau à la 11e place.
Autre exemple surprenant : Fukushima au Japon, où le tremblement de terre de 2011 « a conduit à une augmentation de la confiance et du bonheur », parce que le drame a renforcé les liens entre les êtres.
« Une de nos recommandations est d’utiliser les mesures du bonheur (…) pour aider à guider le monde durant cette période de nouveaux objectifs de développement durable », a déclaré M. Sachs lors d’une conférence de presse.
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