Daniel Salvatore Schiffer a subi des intimidations après avoir appelé les musulmans à dénoncer les crimes intégristes dans une tribune du Point titrée « Nous sommes tous juifs ». Une information judiciaire est ouverte.
C’était le 5 juin dernier, vers 22 h 30. « Je rentrais d’un dîner avec mon épouse et un ami », raconte Daniel Salvatore Schiffer, philosophe et professeur à l’Académie royale des beaux-arts de Liège. « Je suis sorti me promener dans le bois qui fait face à ma maison, avec mon chien. Après que je l’ai détaché, deux hommes m’ont abordé. L’un de 35 ans environ, trapu, avec un collier de barbe ; l’autre, plus jeune, et qui semblait un peu en retrait. Le premier m’a dit : On a caillassé ta maison, crevé tes pneus de voiture. Si tu n’arrêtes pas d’écrire contre l’islam, ce sera ton tour. » Le ton monte, le chien accourt et fait fuir les deux hommes. Mais l’avertissement est lancé.
Après l’attentat au musée juif de Bruxelles, Daniel Salvatore Schiffer, philosophe, dénonce la «peste brune» tout en évoquant Mohamed Merah, «ce terroriste, fou d’Allah».
Ce samedi 24 mai 2014 en fin d’après-midi a eu lieu en plein coeur de Bruxelles, capitale de la Belgique et de l’Europe, un acte antisémite d’une violence inouïe […].
Attention : la bête immonde, celle qui se gave de la peste brune et se repaît du sang des martyrs, rôde de nouveau, tapie à l’ombre d’un extrémisme aussi sanglant qu’insensé, au coeur de l’Europe moderne et civilisée, éprise de tolérance et d’humanisme, le seul combat qui vaille en profondeur, les seules vertus qui méritent que l’on meurt pour elles, le seul vrai héroïsme en ces temps de nouvel obscurantisme.
Ainsi ce criminel venant de commettre ce terrible acte de violence à l’encontre de quatre innocents issus de la communauté juive de Belgique n’est-il pas seulement un de ces individus appartenant à l’une des pires catégories sociologiques au sein de l’(in)humanité. Il est également, chose bien plus grave, un meurtrier dont l’irrémissible sens métaphysique double, sur le plan idéologique, son geste physique. Bref, c’est l’abomination absolue plus encore que l’impardonnable faute, à l’instar d’un autre criminel de tout aussi funeste mémoire, Mohamed Merah, ce terroriste, fou d’Allah à ses heures perdues, qui se rendit lui aussi coupable, le 19 mars 2012, de l’une des pires tueries, dans une école juive de Toulouse, que la France puisse malheureusement dénombrer en ce catastrophique début de XXIe siècle ! […]