EUROPELa fusillade du Musée juif de Bruxelles a coûté la vie à quatre personnes. Un couple de touristes israéliens, une Française et un jeune réceptionniste belge.
La Belgique est sous le choc. La fusillade « est dans la tête de tous les citoyens », a déclaré le Premier ministre Elio Di Rupo, qui s’est aussitôt rendu sur les lieux du drame à Bruxelles. Samedi, peu avant 16h, un homme, armé d’une Kalachnikov, a fait feu sur quatre personnes dans le Musée juif de la capitale belge. Sa quatrième victime est décédée, dimanche, après avoir été hospitalisée dans un état grave. Il s’agit du jeune réceptionniste du musée. Il avait 25 ans et travaillait depuis seulement quelques mois dans le musée, comme le rapporte Le Parisien.
Sa dernière victime, le jeune Alexandre
Alexandre avait « commencé en tant que préposé à l’accueil avant de devenir attaché de communication », raconte Chouna Lompondan, chargée de communication du musée, dans les colonnes du quotidien français. Ce garçon « plein de vie, toujours souriant et charmant avec les visiteurs » avait étudié la communication à l’université de Louvain.
Dernier d’une famille nombreuse originaire de Schaerbeek, dans la banlieue nord de Bruxelles, il était le fruit d’une union entre un père kabyle et une mère juive. « Alexandre avait envie de faire de la politique pour donner de l’espoir aux jeunes », précise Mme Lompondan. Il s’est éteint dimanche à l’hôpital Saint-Pierre des suites de ses blessures.
Emmanuel et Miriam, 54 et 53 ans
Samedi, le tueur a d’abord tiré, de sang-froid, sur un couple de touristes arrivés dans la capitale belge trois jours auparavant, à l’occasion d’un voyage en Europe. Emmanuel et Miriam, 54 et 53 ans, originaires de Tel-Aviv étaient comptables au ministère des Finances israéliens et parents de deux jeunes filles âgées de 15 et 16 ans. Les voisins du couple en Israël les décrivent à Jerusalem Online comme des « gens discrets, dotés d’un très haut niveau d’éducation, toujours souriants et sympathiques ».
Une quatrième victime, française
La quatrième victime était française. Dominique, 66 ans, était employée bénévole au musée. C’était une femme discrète », observe une représentante de l’institution. Elle vivait dans le sud de Bruxelles à Uccle et se rendait au musée surtout le dimanche pour accueillir les visiteurs.
Une enquête est en cours pour retrouver le tueur solitaire. Les autorités belges ont mis en ligne les vidéos de la tuerie ( voir la vidéo ci-dessous) et un appel à la population a été lancé décrivant l’auteur des faits comme : un individu de « corpulence moyenne, athlétique, se déplaçant souplement ». L’avis a été diffusé sur le site de la police fédérale (http://www.polfed-fedpol.be/).
L’onde de choc provoquée par ce drame a atteint le pape François, actuellement en visite en Israël. Il a exprimé son « profond chagrin ». Quant à François Hollande, il a assuré que le « caractère antisémite » de l’attaque ne faisait aucun doute. Si la justice belge tempérait ses propos en refusant pour l’heure de décrire l’acte comme « terroriste ou antisémite », la ministre de l’intérieur Joëlle Milquet a précisé sur Europe 1 que tout portait « à croire qu’il s’agissait d’un attentat antisémite ». Elle a fait renforcer au niveau 4, le plus élevé, la sécurité des synagogues, des écoles et des centres culturels juifs. Dans les colonnes de La Libre, elle insiste : « Nous garderons ce dispositif jusqu’à nouvel ordre. Nous verrons l’évolution de l’enquête (…) On a un faisceau de faits qui laissent penser évidemment à un acte antisémite. Mais, c’est aux enquêteurs de pouvoir le confirmer de façon définitive sur base des éléments dont ils disposent. Le doute et la présomption sont évidemment encore là ».