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Le mot du jour

Les affaires auront été au cœur de la campagne et l’on voudrait même nous faire croire qu’elles n’ont jamais été si nombreuses. En un sens, c’est vrai. Mais pas parce que les hommes politiques seraient devenus moins vertueux. Pour qu’il y ait une affaire, au sens péjoratif du terme (par opposition à « sens des affaires », « droit des affaires », « homme d’affaires », etc.) il faut un délit et il faut que les médias transforment ce délit en scandale. Durant cette campagne, on a vu des affaires montées à partir de délits probables mais seulement présumés et on a vu des délits, tout aussi présumés mais nullement moins probables, qui ne devinrent jamais des affaires. En matière de traitement médiatique inégal, on a atteint des sommets : Fillon et Macron sont tous deux soupçonnés de détournements de fonds publics. Dans le cas de Fillon, le délit remonterait à plus de trente ans. Dans le cas de Macron, il aurait moins de trois ans et concernerait directement le financement de l’actuelle campagne. C’est un tout petit peu plus intéressant. Pourtant, sur qui s’acharne-t-on ? J’ai déjà pointé le stratagème Macron qui consista à nier une rumeur sans conséquences (et lancée par des médias russes) pour s’éviter d’avoir à répondre sur des accusations plus sérieuses (formulées par des journalistes français dans le livre Dans l’enfer de Bercy). Évidemment, son petit show a fonctionné. Le mot du jour

Les affaires auront été au cœur de la campagne et l’on voudrait même nous faire croire qu’elles n’ont jamais été si nombreuses. En un sens, c’est vrai. Mais pas parce que les hommes politiques seraient devenus moins vertueux. Pour qu’il y ait une affaire, au sens péjoratif du terme (par opposition à « sens des affaires », « droit des affaires », « homme d’affaires », etc.) il faut un délit et il faut que les médias transforment ce délit en scandale. Durant cette campagne, on a vu des affaires montées à partir de délits probables mais seulement présumés et on a vu des délits, tout aussi présumés mais nullement moins probables, qui ne devinrent jamais des affaires. En matière de traitement médiatique inégal, on a atteint des sommets : Fillon et Macron sont tous deux soupçonnés de détournements de fonds publics. Dans le cas de Fillon, le délit remonterait à plus de trente ans. Dans le cas de Macron, il aurait moins de trois ans et concernerait directement le financement de l’actuelle campagne. C’est un tout petit peu plus intéressant. Pourtant, sur qui s’acharne-t-on ? J’ai déjà pointé le stratagème Macron qui consista à nier une rumeur sans conséquences (et lancée par des médias russes) pour s’éviter d’avoir à répondre sur des accusations plus sérieuses (formulées par des journalistes français dans le livre Dans l’enfer de Bercy). Évidemment, son petit show a fonctionné.

Les mots des affaires Posted on 14 Avril 2017 Les affaires auront été au cœur de la campagne et l’on voudrait même nous faire croire qu’elles n’ont jamais été si…
Haïm Goël
18 avril 2017
Lève-toi ! / Etz Be-Tzion
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