Alors que Charles Enderlin vient de partir à la retraite, les articles et interviews publiés à son sujet apportent des informations utiles pour comprendre comment et pourquoi celui qui a diffusé et cautionné le plus gros bidonnage médiatique des temps modernes, Charles Enderlin, continue à recevoir de nombreux soutiens.
Néanmoins, que ceux qui souhaitent que la vérité éclate un jour se rassurent : le livre d’Esther Schapira et Georg Hafner (auteurs de deux documentaires sur l’affaire dont le plus récent est « L’enfant, la mort et la vérité »).sera publié en français le 30 septembre 2015, pour commémorer les 15 ans de la diffusion par France 2 de la mise en scène de la « mort » de Mohamed al Dura.
Pour plus d’informations sur ce livre choc, cliquez ici.
Grâce aux propos tenus par Charles Enderlin, on apprend qu’il persiste et signe mais aussi qu’il défend des théories conspirationnistes.
Lorsqu’on lui demande dans le Nouvel Obs s’il ne regrette pas le commentaire de son reportage dans lequel il accusait les soldats israéliens d’avoir tué intentionnellement le petit Mohamed, il répond : « Je ne retire pas une virgule. Mon seul regret, c’est d’avoir attaqué en justice, car les juges sont parfois imprévisibles et on n’en sort jamais. »
L’enfant, la mort et la vérité – Documentaire d’Esther Schapira sur l’affaire al Dura – mars 2009 – Sous-titres français from Philippe Karsenty on Vimeo.
Lorsque le journaliste du JDD lui demande « Est-ce que vous ne regrettez pas une partie de votre commentaire télévisuel sur Mohamed Al Dura, en particulier le fait d’assurer avec certitude que les tirs venaient de la position israélienne? », Charles Enderlin ne répond pas à la question précise qui lui est posée mais se dit victime d’une conspiration destinée à décrédibiliser ses travaux :
« Absolument pas. Cette campagne contre moi et France 2, qui a démarré en 2001, était destinée à persuader une partie de la communauté juive de ne pas écouter ce que j’écrivais dans mes reportages, mes livres ou mes documentaires qui ne correspondaient pas du tout à la doxa officielle israélienne. A savoir que les Palestiniens ont refusé les propositions généreuses d’Israël en 2000 à Camp David, ont déclenché l’Intifada et qu’ils veulent détruire Israël en faisant affluer des millions de réfugiés dans le pays. Ce qui était – et est !- bien entendu faux ! »
Dans ces nombreux articles, on observe aussi comment Charles Enderlin a bien intégré les techniques de propagande de Yasser Arafat, Leila Shahid et Mahmoud Abbas : alors qu’il a diffusé la plus grande imposture médiatique des temps modernes, il se fait passer pour une victime en affirmant qu’il a été persécuté pour son travail. Pour ne rappeler que quelques réelles victimes liées à la mise en scène diffusée par France 2 : c’est Daniel Pearl qui a été décapité pour venger la fausse mort de Mohamed al Dura, ce sont deux soldats israéliens qui ont été lynchés dans un commissariat de Ramallah deux semaines après la diffusion du faux reportage commenté par Charles Enderlin et c’est la famille Sandler qui a été décimée par Mohamed Merah à Toulouse en 2012.
Interrogé sur Facebook par Michel Zerbib au sujet de l’affaire al Dura, Enderlin lui répond : « La vérité sur al Dura est simple: il est mort des suites de tirs venus de la position israélienne. L’armée israélienne refuse une enquête indépendante comme l’a conclu la Cour suprême israélienne. Nos diffamateurs ont été condamnés. Point final. »
Encore quelques contrevérités à mettre au crédit de Charles Enderlin. C’est France 2 et lui-même qui ont refusé l’enquête indépendante qui avait été lancée en 2008 par l’ancien président du CRIF, Richard Prasquier. Pour sa part, le gouvernement israélien a publié en mai 2013 unrapport accusateur contre France 2 et Charles Enderlin. Est-il besoin de le préciser : la Cour suprême israélienne n’a jamais validé les délires de Charles Enderlin. Jamais.
Enfin, j’ai gagné mon procès contre lui et sa chaîne en 2008 avec des attendus extrêmement sévères contre eux. En 2012, l’arrêt de la Cour d’appel a été annulé par la Cour de cassation car, selon les magistrats de la haute cour française, nous n’avions pas le droit de voir les images des rushes de France 2 à la Cour d’appel de Paris. Logique et transparent, n’est-ce pas…
Puisque les magistrats français ne voulaient pas que ces images soient vues à la Cour, voici un lien pour les voir en intégralité.
Maintenant qu’il est établi que Charles Enderlin ne retire rien de son reportage mensonger, il est aussi utile de découvrir ce qu’en disent certains de ceux qui le soutiennent encore.
Une dépêche de l’AFP reprise par L’Express et par l’Association France Palestine Solidarité leur donne la parole.
Arlette Chabot affirme : « C’est une infamie absolue. Cette affaire a été douloureuse, il n’aurait jamais dû être mis en cause, il a toujours travaillé avec honnêteté. C’est un type courageux et solide. »
En réalité, l’infamie absolue, c’est qu’Arlette Chabot, alors directrice de l’information de France 2, a utilisé les moyens du groupe public pour couvrir l’imposture médiatique diffusée par sa chaîne.
Boaz Bismuth, journaliste israélien, affirme que Charles Enderlin « a su être d’abord journaliste, avant d’être Français et Israélien, ce qui lui a coûté cher ».
Non, Boaz Bismuth, cela n’a rien coûté à Charles Enderlin de diffuser de fausses informations mais ce sont les victimes des actes engendrés par son reportage qui ont payé le prix du sang. De plus, c’est l’argent public de France Télévisions qui a été utilisé pour couvrir le faux reportage.
Au passage, vous pourrez apprécier qu’il existe encore des Israéliens prêts à soutenir de faux reportages diffamatoires contre les Juifs et Israël. Cela montre le degré de corruption intellectuelle que l’on peut parfois y rencontrer.
Dans cette dépêche de l’AFP, Charles Enderlin affirme que le CRIF et Roger Cukierman ont « fait la paix » avec lui.
Interrogé pour savoir s’il confirmait ce revirement du CRIF, Roger Cukierman a répondu sans équivoque : « Je reste persuadé que, dans l’affaire al Dura, Karsenty défend la vérité et que Charles Enderlin s’est laissé complètement et gravement manipuler. Mais en tant que Président du CRIF je ne fais ni la guerre ni la paix avec quiconque. »
Est-ce que l’AFP corrigera cette nouvelle contrevérité de Charles Enderlin ?
Pour mémoire, lorsque Roger Cukierman avait quitté le CRIF en 2007, il avait publié un livre – « Ni fier, ni dominateur » – dans lequel il affirmait regretter « ne pas s’être assez battu dans l’affaire al Dura ».
Pour couronner ce florilège de louanges entonné par la presse à la gloire de Charles Enderlin, voici les deux baisers de la mort qui prouvent bien, si besoin était, qui il est réellement.
Leïla Shahid, ancienne représentante de l’Autorité palestinienne à Paris, déclare que Charles Enderlin « est un cas unique,il a une telle connaissance de la région que les diplomates le consultent pour comprendre. Il parle de la société israélienne avec beaucoup d’objectivité, d’abord parce qu’il est profondément laïque. Pourtant c’est un patriote et un sioniste. »
Leila Shahid décerne un certificat de sionisme et de patriotisme à Charles Enderlin. CQFD.
Pour sa part, le quotidien algérien L’Expression commence son article titré « Un grand défenseur de la paix au Proche-Orient quitte France 2 » ainsi : « C’est une grosse perte pour la cause palestinienne » avant de poursuivre « Il était l’ami d’Arafat, le confident de Shimon Peres, le correspondant de l’armée israélienne et porte-voix pour l’Occident de l’OLP et du Hamas ». Le reste est à l’avenant.
Est-il nécessaire d’en dire plus ?
Bien évidemment, tous ceux qui se sentiraient diffamés dans cet article peuvent saisir la justice.
La future présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte, qui prendra les commandes du groupe audiovisuel public le 22 août 2015, est naturellement invitée à nettoyer les cadavres que les directions précédentes du groupe ont laissés dans un de ses placards.
La presse française et algérienne encense Enderlin et répète ses calomnies.
La meilleure façon de lutter sera de faire du livre d’Esther Schapira et Georg Hafner un grand succès.
Ce livre, à lire et à offrir, donnera un autre éclairage sur Charles Enderlin, ses méthodes de travail et sur certains de ses complices.
Pour en savoir plus et commander ce livre, cliquez ici. Et pour contrer cette vague d’articles à la gloire de Charles Enderlin, je vous invite à partager et diffuser le plus largement possible cet article.
Merci.
Par Philippe Karsenty – JSSNews