Une manifestation de protestation contre l’islamisation, première du genre en Suisse, aura lieu le 11 juin dans le canton de Neuchâtel. Les initiateurs d’un musée et d’un complexe islamiste ont créé le déclic.
Un Musée des civilisations islamiques a été inauguré vendredi 27 mai, que devraient suivre un complexe d’une cinquantaine de logements, des commerces, des salles d’endoctrinement (arabe, Coran, soutien scolaire, salle polyvalente utilisée comme mosquée) et une piscine non mixte. Suggérée par des féministes des Déburqadères et aussitôt relayée par l’UDC et sa nouvelle recrue Christine Bussat, l’idée a rapidement pris forme.
L’islamosphère fondamentaliste
Des initiateurs liés aux Frères musulmans, des donateurs et donatrices liés à des pays du Golfe, des associations «humanitaires» liés au terrorisme… Survol de cette islamosphère et de quelques sulfureux acteurs.
Deux figures majeures du fondamentalisme et plus précisément des Frères musulmans sont à la manœuvre, les Neuchâtelois (naturalisés) Nadia et Mohamed Karmous.
La directrice du musée est aussi la fondatrice de l’Association culturelle des femmes musulmanes de Suisse. Celle-ci organise des séminaires d’apprentissage de l’arabe et du Coran avec «d’éminents enseignants de l’Institut des sciences naturelles de Château-Chinon», une officine de Frères musulmans. En 2015, il a été élu «meilleur Institut de Coran» par la Ligue islamique mondiale d’Arabie saoudite.
Le seul enseignant cité sur le site de l’institut est Larbi Bechri, membre du «Conseil européen pour la fatwa et la recherche», un organisme auteur d’un Recueil de fatwas suant la misogynie et le rejet des mécréants. Objectif de ce conseil présidé par Youssef Al-Qaradawi, idéologue des Frères musulmans et du sunnisme en général : instaurer la charia.
La secrétaire de l’Association de Nadia Karmous est Israh Mahmood-Beghriche, fille de Halim Beghriche, un imam directeur d’un institut privé formant des imams dans toute l’Europe. Il est professeur de droit canonique au centre de formation de la Nièvre géré par les Frères Musulmans de l’UOIF.
Nadia Karmous aide les hommes à maitriser leur libido par son foulard et ses voiles que portent aussi nombre d’adhérentes de son association. Contrairement à son mari qui affectionne la discrétion, elle s’est largement répandue dans les médias en promouvant la plupart du temps son obsession : le foulard, mais aussi le burkini, signe selon elle d’intégration et de richesse. Et les piscines non-mixtes. On lui doit quelques déclarations éloquentes :
«Mon rêve est que les autorités acceptent que les étudiantes et les enseignantes musulmanes puissent venir voilées à l’école. Mais ça viendra.» (Le Matin dimanche, 12.02.06)
«La croix, signe également « ostensible » que la loi entend interdire dans les écoles, est bien sûr un signe pour les chrétiens, mais pas une obligation, contrairement à l’habit et au foulard chez les femmes musulmanes. (…) Porter le foulard est un droit moral, un devoir religieux et non une contrainte.»
«Dieu a tout créé parfaitement, et il est assez puissant pour l’avoir fait avec une énorme diversité d’espèces. Pourquoi voulez-vous qu’il ait eu besoin d’une évolution? Adam et Eve ont été les premiers hommes, créés par le souffle de Dieu. Nous ne sommes pas des «dérivés» d’autre chose qui nous aurait précédés.» (Construire, 05.04)
«En Suisse, il serait bien qu’une loi interdise ce genre de choses [les caricatures du Prophète]. Qu’on ne puisse plus toucher ni à Dieu ni au Prophète.» (Le Matin Dimanche, 11.02.06).
Et sur le site de l’association figure le bobard du siècle: «La femme musulmane de tout temps a eu la possibilité de s’exprimer, d’être active dans la société et servir au mieux les femmes.»
Tariq Ramadan, membre de l’Union mondiale des savants musulmans présidée par Al-Qaradawi est l’invité-vedette du centre.
Mohamed Karmous, fidèle Frère
Depuis 2004, il est secrétaire adjoint de la Communauté islamique du Tessin (Comunità Islamica nel Cantone Ticino, CIT), l’une des deux fédérations d’associations du canton. Il y est entré au moment où Ghaleb Himmat en prenait la présidence. Ce dernier a présidé auparavant durant 30 ans l’Islamische Gesellschaft in Deutschland, branche principale des Frères musulmans en Allemagne et pierre angulaire d’un vaste réseau d’organisations de la Confrérie en Europe. Il a été l’un des deux dirigeants de la banque Al-Taqwa qui finançait ces activités et a été accusée de financer le terrorisme.(1)
Cette base allemande a joué un rôle majeur dans la propagation de l’idéologie des Frères musulmans, une idéologie sexiste, antidémocratique et viscéralement anti occidentale.
Mohamed Karmous a créé une douzaine d’organisations islamiques dans notre pays, citées notamment par des journalistes arabes qui ont tenté de remonter la filière financière de la Confrérie.
Il fonde notamment la Ligue des musulmans de Suisse (LMS) sise à Neuchâtel. Elle se dit en 2002 membre de l’Union des organisations islamiques en Europe (UOIE) située dans l’orbite des Frères musulmans. Elle cite à cette époque comme référence le «Recueil de fatwas» réalisé sous la houlette d’Al Qaradawi.
Karmous présidera la LMS durant une dizaine d’années. En 2007, la ligue invite une brochette de prédicateurs de haine à son congrès, dont un cheik saoudien et un Français de l’UOIF, membre du Conseil de la fatwa.
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Il crée en 2002 le Centre socio-culturel des musulmans de Lausanne (actuellement à Prilly) dont il est le président (2). Parmi les invités du centre, des fondamentalistes tels Youssef Ibram (membre du Conseil européen de la fatwa et de la recherche), Hassan Iquioussen ouBéchir Ben Hassen qui a notamment déclaré :
«…la punition pour quiconque insulte le Prophète Mohamed est la mort. Il devra être puni en étant exécuté!» (vidéo sur le site indiqué).
Et l’imam de ce centre socio-culturel, l’un des plus grands de Suisse, Abdelwahed Kort, refuse de condamner la lapidation. (3)
Khaldoun Dia Eddine, vieux Frère !
C’est le directeur scientifique du musée.
Il a été un actionnaire influent de la banque Al Takwa. Il est en 2002 président du Comité d’aide aux réfugiés de Bosnie-Herzégovine et appartiendra à de nombreuses associations controversées, entre trafic d’armes et aide au terrorisme.
Il a aussi été membre de la Communauté islamique du Tessin. Et de l’International Islamic Charitable Organization, Sharq Koweit succursale de Meyrin (2001-2010) sise à son domicile. Il y siège aux côtés de Ghaleb Himmat et de Youssef Al-Qaradawi.
L’Islamic Charitable Society du Koweit est une donatrice du musée. Selon des documents américains publiés par Wikileaks, elle a été mise sur une liste rouge d’organisations terroristes, de même que d’autres donateurs du musée : Zakat House (Koweit) ou Qatar Charity. L’émir qui dirige cette dernière est aussi président de Qoranona, un organisme inscrit au registre du commerce de Berne en 2014 avec le salafiste Nicolas Blancho.
En juin 2014, Mohamed Karmous a reçu un chèque de 140.000 dollars des mains de l’ambassadeur du Koweït en Suisse Bader Al-Tunaib pour son musée. Ce dernier déclare que ces soutiens sont accordés «aux musulmans dans de nombreuses parties du monde». Effectivement, quelques mois plus tôt, son alter ego du Canada a offert à un leader des Frères musulmans du Québec 76.000$ pour une école islamique à Montréal.
Depuis une dizaine d’années, les Frères musulmans sont très influents dans la politique du Koweit. Comme d’ailleurs au Qatar où réside Al-Qaradawi. Certains donateurs-trices sont liés à la famille régnante ou à de puissantes entreprises d’islamisation.
Depuis le 11 Septembre, d’innombrables organisations humanitaires, souvent alimentées par la «zakat», l’aumône obligatoire qui fait partie des cinq piliers de la religion islamique, ont été accusées de financer des activités liées au terrorisme. Et toutes utilisent cette couverture pour atteindre un but obsessionnel: la diffusion de l’islam.
Certains donateurs du musée sont ou ont été très actifs en Afrique, ce qui rappelle que le succès des fondamentalistes ne concerne pas seulement le Moyen-Orient, l’Asie et l’Occident…
On peut rêver que ces milliards consacrés à intoxiquer les foules soient utilisés à examiner les racines des luttes fratricides, des épurations et des atrocités qui se produisent au coeur de cette religion. Ce serait plus utile qu’un musée qui tente de nous convaincre de ses merveilles.
Mais vu ce qui précède, gageons que ce n’est pas La Chaux-de-Fonds qui représente l’aube d’une ère islamique nouvelle.
Contre l’islamisation et l’intégrisme, faisons du samedi 11 juin une journée historique !
Manifestation à 11 heures, Espacité (à dix minutes de la gare)
Organisée par l’UDC, soutenue par le groupe féministes «Les Déburqadères» et l’Association suisse vigilance islam (ASVI)
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Mireille Vallette pour Dreuz.info.
(1)Les sources sont nombreuses. Voir notamment «La conquête de l’Occident», de Sylvain Besson, actuellement rédacteur en chef adjoint du Temps, 2005.
(2) Selon le Registre du commerce.
(3)Temps présent, 30 avril 2015, « Mon imam chez les Helvètes ».