Selon les chiffres de l’Agence juive pour Israël, 7900 personnes ont quitté la France pour s’installer en Israël en 2015. Il s’agit d’une hausse de 105% par rapport à 2013.
Des milliers de Juifs quittent la France pour vivre en Israël et les chiffres sont en constante augmentation ces derniers mois. La liste pourrait encore s’allonger après la polémique survenue cette semaine autour de l’agression antisémite d’un enseignant juif au nom du groupe Etat islamique. En 2015, 7900 personnes sont parties de la France pour effectuer leur Alya, soit une hausse de 10% par rapport à 2014 avec 7231 départs. Pourtant, c’est une augmentation de 105% par rapport à 2013. La France devient le premier pays d’émigration vers Israël dans le monde.
Les causes du retour en Israël et le renforcement de l’accueil
La première raison citée par ces candidats au retour est l’inquiétude. D’autres privilégient également le contexte économique, notamment à l’heure où Israël affiche une insolente croissance (+3,3% en 2013). Israël n’est pas un Eldorado mais possède un pôle de start-up très attractif. L’économie en France est, elle, négativement impactée par ces départs… l’Alya est à analyser au regard des chiffres du «noyau dur» de la communauté. Le noyau dur de la communauté juive, qui va à la synagogue, fréquente les commerces et écoles juifs, n’est que de 100 000 personnes. Ce sont eux qui font leur Alya. En trois ans, ce sont près de 20 000 d’entre elles qui sont parties vers Israël. Certains veulent tout simplement retourner dans leur pays, car le quotidien n’est pas à leur convenance.
De leur côté, les autorités ont révisé leur accueil afin de soutenir l’intégration des nouveaux arrivants face à cette affluence. Daniel Benhaïm, directeur de l’Agence juive pour Israël, a quant à lui évoqué une augmentation nombre d’heures de cours d’hébreu dispensées gratuitement.
L’aide financière mensuelle est de 3000 euros durant les cinq premiers mois.