En 2016 je fus témoin d’un phénomène proprement prodigieux et ahurissant : la création d’un monstre jeté à la vindicte internationale.
Sur tous les continents une campagne mondiale d’incitation à la haine se déchaina dans les télévisions, les réseaux sociaux, l’audio-visuel et la presse écrite. Rien ne fut épargné : de la diabolisation acharnée à la ridiculisation du monstre par des présentatrices déversant par logorrhées intarissables le politiquement correcte. De la scrutation inquisitoriale de ses moindres paroles à la criminalisation de regards mâles caressants les atours féminins intentionnellement dévoilés. Soirées après soirées, à longueur de journées et de semaines, les commentaires machiavéliques dénonçaient l’ignorance du monstre et son cynisme, enveloppant la planète de leur halo méphitique. Des présentatrices, sûres de leurs connaissances infuses en faisaient des gorges chaudes avec des minauderies de divas.
Vous l’avez deviné : des tombereaux de milliards se déversaient sur la planète pour empêcher Donald Trump d’accéder au pouvoir. Trump ! l’incarnation de tout ce que l’Union européenne haïssait et s’acharnait à détruire. Et vlan pour le nationalisme ! Vlan pour les frontières ! Vlan pour le cœur chaud et vivant de ses peuples millénaires. Tout partait dans le gigantesque malaxeur du multiculturalisme et du vivre-ensemble pour faire table rase du passé et recommencer dans les mailles d’une nouvelle idéologie : la non-culture et la haine de l’Occident.
Mais pis que cela. Durant des décennies l’UE avait délégué des émissaires à Washington pour convaincre ses politiciens d’abandonner son soutien à celui qu’elle jugeait incarner son ennemi traditionnel. Cherchez bien sur la carte…oui encore…prenez une loupe : eh oui ! c’est ce petit petit point : Israël ! Dans ses récits sur sa vie politique Chris (Christopher) Patten, commissaire européen aux Relations extérieures (1999-2004) évoque amèrement ces nombreuses et infructueuses pressions de l’UE sur le gouvernement des USA pour l’amener à substituer à Israël, sa propre créature l’OLP. Un pseudo-peuple n’ayant jamais historiquement existé. Dès 1969 elle l’avait modelé avec amour comme de la terre glaise à l’effigie du peuple d’Israël. Elle l’aimait autant qu’elle haïssait son modèle, s’acharnant à lui substituer sa propre création, mais voilà que tel un Frankenstein, son produit se révélait un démon terrifiant ses propres géniteurs.
Or voici que Trump non seulement déclare aimer Israël ce qui est déjà blasphématoire, mais il reconnaîtra sa capitale Jérusalem que l’UE appelle Al-Quds. Pis : Trump casse tous les tabous, c’est l’éléphant dans le salon de verre. Il clame instaurer l’arrêt de l’immigration terroriste et jihadiste et la lutte contre le wokisme, cette lèpre de l’humanité. Rompant tous freins, il arbore fièrement son amour pour l’Amérique et ses racines judéo-chrétiennes. Le comble du scandale. Bref, il incarne tout ce que l’UE s’efforce d’arracher du cœur des Européens, de leur chair, de leur spiritualité pour les modeler en dhimmis-zombies, mendiant leur droit de vivre par le paiement d’innombrables tributs de leur mains et en étant humiliés.
De malversations en tricheries électorales, Joe Biden lui arracha les palmes du vainqueur pour fabriquer quatre années fort appréciées d’aggravation de l’insécurité, du terrorisme et du wokisme universitaire. Mais pressé comme un citron par les marionnettistes de son parti, Biden s’effondre laissant à nouveau se répandre sur le monde le tsunami haineux contre Trump. Peu importe le démenti des pronostics cataclysmiques le concernant et les résultats des quatre ans de son mandat : à l’international, pas de guerre et Accords d’Abraham, à l’intérieur succès de l’économie américaine. Accusé d’être un demeuré, un velléitaire, un bas du front aux mains baladeuses et au regard salace, il continue d’horrifier les gouvernements et les médias vassaux du mouvement mondial de destruction de l’Occident. Un tel spectacle glace le sang. Quand Satan se promène sur la planète nul n’en réchappe pas même ses zélés serviteurs.
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