Il n’y aura pas de réveil en France sans purification ni sans restauration de nos relations.
Ce mouvement consiste en :
- une reddition des volontés propres ;
- un temps de pause pour entendre SA voix ;
- la réception d’un ordre divin : tous horizons confondus, réparer les brèches, restaurer, purifier vos relations les uns avec les autres.
C’était, il y a deux ans, l’esprit dans lequel nous avions entamé, avec quelques serviteurs, nos rencontres E’had : les fruits de l’Esprit, l’amour pour l’autre en préalable à tout, et les dons de l’Esprit.
En 1990, au Cameroun, j’eus le privilège de connaître un réveil.
Dans la ville de Makak, haut lieu de sorcellerie, je prêchai trois soirs de suite un thème unique : la purification. Soir après soir, je reçus une vision où je voyais les puissances démoniaques refluer vers la forêt, car les chrétiens, fatigués d’une vie de compromis, de torpeur, acceptèrent de purifier leur vie.
Après quelques jours de ce régime, des croyants, à deux heures du matin, réclamaient une réunion. Des sorciers venaient à Christ, les gens de la ville commençaient à affluer spontanément aux réunions. Le tout fut accompagné de signes, guérisons, miracles, etc.
On a tant parlé sur le réveil (qui n’est pas encore venu). Un réveil vient toujours quand des cœurs acceptent la purification, quand nous cessons de vouloir (ah, l’orgueil !) justifier nos existences, nos dons, nos fautes.
Le réveil vient lorsque nous « lâchons nos valises » et commençons à soupirer après D.ieu.
Le 28 septembre 1999
Haïm Goël
C O P A I N S / C O Q U I N S
Une nécessaire interpellation sur le relationnel dans le corps de Christ – un rappel des règles bibliques ignorées ou méprisées.
CHAPITRE 1
En famille
Il y a quelques années déjà, joyeuse petite troupe, nous pénétrions dans un restaurant tenu par des chrétiens, quelque part en France. Nos quatre fils, mon épouse et moi étions allés visiter la synagogue de la ville, un vendredi soir, pour l’ouverture du Shabbat.
Nous nous retrouvions donc à l’intérieur de ce restaurant pour une de ces rares soirées de détente que s’accordent quelquefois les pasteurs et leur famille. Une table nous fut désignée. A notre surprise, à la table voisine, deux frères bien connus, deux serviteurs de D.ieu, devisaient avec entrain.
Un rapide contact et de courtes présentations nous plongèrent dans une profonde émotion. Nous venions de reconnaître un pasteur qui avait joué un rôle capital dans les premières semaines après ma conversion. Ce serviteur de D.ieu, au travers d’une franchise et d’un courage rare, m’avait à l’époque remis « sur les rails ». Son autorité fondée sur l’Ecriture et l’obéissance au Saint-Esprit m’avait impressionné et aidé à faire des choix difficiles pour ma nature de très jeune converti. La famille heureuse et bénie qu’il avait en face de lui ce soir-là était un des fruits indirects de son intervention, quelques quinze années auparavant.
Avec quelle joie je lui présentai alors cette famille qu’il me fallait considérer dans une mesure importante comme un fruit de son ministère, comme un fruit de son caractère authentique.
Ce serviteur de D.ieu allait décéder de façon paisible et inopinée quelques temps après, en laissant un grand vide dans le cœur de beaucoup.
Notre petite famille s’attabla et six nez, grands et petits, plongèrent dans les menus. A l’autre table, les deux frères étaient retournés à leur conversation et la paix semblait régner. Un malaise s’insinua pourtant peu à peu. L’homme de D.ieu providentiel de nos premières respirations de « jeunes bébés en Christ » manifestait un trouble croissant et cherchait à attirer l’attention de son vis-à-vis sur notre présence.
La conversation de ce deuxième frère avait pris une tournure gênante. Elle se résuma vite à un catalogue de critiques plus ou moins sévères et moqueuses à l’égard de toute une série d’hommes de D.ieu. Une phrase m’est restée en mémoire : – Oui, oui, un tel, quand il y a l’onction, ça va. Mais quand elle n’y est pas, tu soupires vers la porte de sortie désespérément pour t’enfuir…
Le frère que nous avions retrouvé avec joie exprimait un malaise croissant et très perceptible, en vain. Nous dûmes subir l’audition d’un véritable « festival » de critiques plus moqueuses et pénibles les unes que les autres. Le frère bien-aimé de nos « débuts » semblait vouloir disparaître au fond de son assiette.
C’est sans aucune complaisance que je rapporte ici cette scène, car je suis hélas persuadé qu’elle n’est pas exceptionnelle mais très courante dans nos milieux chrétiens. Ce problème de la critique, qui devient très souvent de la médisance et ensuite de la calomnie, est sans doute le poison le plus mortel qui, à lui seul, explique la destruction d’une dynamique relationnelle même élémentaire dans le corps de Christ en France. Jacques 3.5 nous dit : « …, la langue est un petit membre, et elle se vante de grandes choses. Voici, comme un petit feu peut embraser une grande forêt ! »
Que dire ensuite du mépris quasi universel qui s’ensuit face à tous les garde-fous, exhortations, recul et sagesse que nous recommande pourtant l’Ecriture ? Par exemple : « Ne reçois point d’accusation contre un ancien, si ce n’est sur la déposition de deux ou de trois témoins. » (1 Ti 5.19).
Quelle est l’étendue du mal ? Vaste, très vaste hélas. Et les fautes commises dans ce domaine expliquent déjà à elles seules l’incroyable pauvreté et stérilité de nos rassemblements, conventions, pastorales, etc., même si ici et là l’Esprit de D.ieu tente une percée de temps à autre.
Plusieurs années auparavant, j’avais subi, jeune ministère, une expérience déroutante. Après trois ans de conversion, j’avais été appelé au ministère d’évangéliste dans mon église et mon pasteur m’emmena dans une pastorale en France, non loin de la frontière belge. Après les gentils préliminaires de la matinée qui inauguraient un week-end béni, nous nous retrouvâmes tous (une quarantaine de serviteurs de D.ieu) autour d’une vaste table pour le repas de midi. Je ne me souviens plus du contenu des assiettes, mais par contre j’ai gardé jusqu’à ce jour en mémoire l’infini effarement qui fut le mien face au menu des conversations. Quelque chose de malsain, de pénible et de bien peu chrétien s’insinua parmi nous, grâce à une cacophonie invraisemblable de critiques, plaintes, gémissements de toute sorte. Le vin arrosait les gosiers, les ventres se remplissaient, les langues sifflaient… et les faces d’enténébraient peu à peu.
C O P A I N S / C O Q U I N S
Une nécessaire interpellation sur le relationnel dans le corps de Christ – un rappel des règles bibliques ignorées ou méprisées.
CHAPITRE 1
En famille
Il y a quelques années déjà, joyeuse petite troupe, nous pénétrions dans un restaurant tenu par des chrétiens, quelque part en France. Nos quatre fils, mon épouse et moi étions allés visiter la synagogue de la ville, un vendredi soir, pour l’ouverture du Shabbat.
Nous nous retrouvions donc à l’intérieur de ce restaurant pour une de ces rares soirées de détente que s’accordent quelquefois les pasteurs et leur famille. Une table nous fut désignée. A notre surprise, à la table voisine, deux frères bien connus, deux serviteurs de D.ieu, devisaient avec entrain.
Un rapide contact et de courtes présentations nous plongèrent dans une profonde émotion. Nous venions de reconnaître un pasteur qui avait joué un rôle capital dans les premières semaines après ma conversion. Ce serviteur de D.ieu, au travers d’une franchise et d’un courage rare, m’avait à l’époque remis « sur les rails ». Son autorité fondée sur l’Ecriture et l’obéissance au Saint-Esprit m’avait impressionné et aidé à faire des choix difficiles pour ma nature de très jeune converti. La famille heureuse et bénie qu’il avait en face de lui ce soir-là était un des fruits indirects de son intervention, quelques quinze années auparavant.
Avec quelle joie je lui présentai alors cette famille qu’il me fallait considérer dans une mesure importante comme un fruit de son ministère, comme un fruit de son caractère authentique.
Ce serviteur de D.ieu allait décéder de façon paisible et inopinée quelques temps après, en laissant un grand vide dans le cœur de beaucoup.
Notre petite famille s’attabla et six nez, grands et petits, plongèrent dans les menus. A l’autre table, les deux frères étaient retournés à leur conversation et la paix semblait régner. Un malaise s’insinua pourtant peu à peu. L’homme de D.ieu providentiel de nos premières respirations de « jeunes bébés en Christ » manifestait un trouble croissant et cherchait à attirer l’attention de son vis-à-vis sur notre présence.
La conversation de ce deuxième frère avait pris une tournure gênante. Elle se résuma vite à un catalogue de critiques plus ou moins sévères et moqueuses à l’égard de toute une série d’hommes de D.ieu. Une phrase m’est restée en mémoire : – Oui, oui, un tel, quand il y a l’onction, ça va. Mais quand elle n’y est pas, tu soupires vers la porte de sortie désespérément pour t’enfuir…
Le frère que nous avions retrouvé avec joie exprimait un malaise croissant et très perceptible, en vain. Nous dûmes subir l’audition d’un véritable « festival » de critiques plus moqueuses et pénibles les unes que les autres. Le frère bien-aimé de nos « débuts » semblait vouloir disparaître au fond de son assiette.
C’est sans aucune complaisance que je rapporte ici cette scène, car je suis hélas persuadé qu’elle n’est pas exceptionnelle mais très courante dans nos milieux chrétiens. Ce problème de la critique, qui devient très souvent de la médisance et ensuite de la calomnie, est sans doute le poison le plus mortel qui, à lui seul, explique la destruction d’une dynamique relationnelle même élémentaire dans le corps de Christ en France. Jacques 3.5 nous dit : « …, la langue est un petit membre, et elle se vante de grandes choses. Voici, comme un petit feu peut embraser une grande forêt ! »
Que dire ensuite du mépris quasi universel qui s’ensuit face à tous les garde-fous, exhortations, recul et sagesse que nous recommande pourtant l’Ecriture ? Par exemple : « Ne reçois point d’accusation contre un ancien, si ce n’est sur la déposition de deux ou de trois témoins. » (1 Ti 5.19).
Quelle est l’étendue du mal ? Vaste, très vaste hélas. Et les fautes commises dans ce domaine expliquent déjà à elles seules l’incroyable pauvreté et stérilité de nos rassemblements, conventions, pastorales, etc., même si ici et là l’Esprit de D.ieu tente une percée de temps à autre.
Plusieurs années auparavant, j’avais subi, jeune ministère, une expérience déroutante. Après trois ans de conversion, j’avais été appelé au ministère d’évangéliste dans mon église et mon pasteur m’emmena dans une pastorale en France, non loin de la frontière belge. Après les gentils préliminaires de la matinée qui inauguraient un week-end béni, nous nous retrouvâmes tous (une quarantaine de serviteurs de D.ieu) autour d’une vaste table pour le repas de midi. Je ne me souviens plus du contenu des assiettes, mais par contre j’ai gardé jusqu’à ce jour en mémoire l’infini effarement qui fut le mien face au menu des conversations. Quelque chose de malsain, de pénible et de bien peu chrétien s’insinua parmi nous, grâce à une cacophonie invraisemblable de critiques, plaintes, gémissements de toute sorte. Le vin arrosait les gosiers, les ventres se remplissaient, les langues sifflaient… et les faces d’enténébraient peu à peu.
Oui, merci Haïm pour la publication de ce livre. Cet esprit français orgueilleux, hautain, moqueur a fait de nombreux ravages dans les églises et continue encore son œuvre destructrice. J’espère que beaucoup de pasteurs liront ce livre humblement avec le désir de vivre autrement nos relations les uns avec les autres.
Je l’espère aussi. Prends dix ou vingt exemplaires de ce livre et envoie-les aux pasteurs que tu as connus ou à ceux que tu connais. C’est le meilleur moyen pour que notre espérance commune prenne vraiment corps. Et si nous étions plusieurs à agir ainsi ce serait encore beaucoup mieux…Apprécier est une chose, agir ensuite est d’autant plus nécessaire.
Merci Haïm pour la publication de ce livre. Si l’ apôtre Jacques a parlé des effets désastreux de la langue, qui peut aller jusqu’à tuer et détruire la réputation de son prochain, c’est qu’ aujourd’hui nous avons besoin d’entendre encore plus cette exhortation , car ce mal est grand.