Les structures administratives de son assemblée en difficulté ayant été pendant dix ans plus que caduques, il provoqua la dissolution administrative de celle-ci et proposa avec nous aux membres de son assemblée dissoute de faire désormais partie, en tant qu’annexe, de notre assemblée des Alpes.
Dès la première réunion de cette nouvelle annexe et dans les deux semaines qui suivirent, nous assistâmes à un stupéfiant revirement chez cet homme, qui se solda par un courrier provocateur et calomniateur répandu dans le corps de Christ. Notre église disposait avec les chrétiens de cette nouvelle annexe de tous les éléments de témoignage permettant d’infirmer totalement les accusations scandaleuses de cet homme.
Rien n’y fit et nous vécûmes alors une fois de plus d’énormes déchirements, car découvrant dans le corps des propos bien amers et bien définitifs nous concernant. Là encore nous découvrîmes qu’aucune gestion biblique n’existait dans le domaine relationnel du corps de Christ, la plupart du temps. Je fus victime de ruptures aussi aberrantes que cruelles de la part de supposés frères que je nommerai aujourd’hui en réalité des copains-coquins qui, bien qu’au fond d’eux-mêmes tout à fait conscients de la vérité, choisirent de rompre avec moi en vue de protéger leur « réputation », leur « ministère ».
Ces hommes ne savent-ils donc pas que rompre indignement avec un frère, c’est aussi rompre avec D.ieu ?
La liste des lâchetés et hypocrisies auxquelles je dus faire face avec un cœur chancelant (je parle physiquement) à cette époque récente encore de ma vie, je n’ai pas le courage de la faire ici et mon but n’est pas de faire, en finissant ce livre, un déballage qui aurait pour effet de décourager le lecteur.
Je me suis d’ailleurs interdit de citer un nom quelconque ainsi qu’un nom de lieu ou d’église qui pourraient aider à identifier l’un ou l’autre. Le but n’est pas là. Mais au travers de telles expériences difficiles et même très cruelles, je suis amené à me poser des questions et à les poser au corps de Christ.
Ces questions, ami lecteur, tu peux te les poser toi-même comme je me les suis posées.
Je citerai simplement pour clore le psaume 1er : « Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, qui ne s’arrête pas sur la voie des pécheurs, et qui ne s’assied pas en compagnie des moqueurs, mais qui trouve son plaisir dans la loi de l’Eternel, et qui la médite jour et nuit ! Il est comme un arbre planté près d’un courant d’eau, qui donne son fruit en sa saison, et dont le feuillage ne se flétrit point : tout ce qu’il fait lui réussit. Il n’en est pas ainsi des méchants : ils sont comme la paille que le vent dissipe. C’est pourquoi les méchants ne résistent pas au jour du jugement, ni les pécheurs dans l’assemblée des justes ; car l’Eternel connaît la voie des justes et la voie des pécheurs mène à la ruine. »
L’état de l’Eglise en francophonie est généralement douloureusement stérile et en bien des lieux on perçoit un embrouillamini spirituel venu bien évidemment du manque d’amour, de cet amour qui ne soupçonne pas le mal et qui, à l’aide du large bouclier de la foi pour autrui, accorde à celui-ci un crédit illimité en préalable à tout jugement. Un crédit illimité qui exclut aussi toute forme de jugement hâtif. Un crédit illimité qui n’a rien à voir avec les dossiers de type stalinien, quelle horreur !
Il existe en francophonie bien peu de grandes assemblées, comme on peut en trouver dans le monde anglosaxon par exemple. La raison en est simple : c’est que le chrétien américain, par exemple, est généralement plus intelligent parce que plus humble que le chrétien francophone. Oui, on rencontre encore dans cette Amérique chrétienne qui accepte de se laisser interpeller par ses prophètes beaucoup de chrétiens intelligents parce que humbles. Pour la simple raison que D.ieu résiste aux orgueilleux et que donc l’orgueil abêtit celui qui en est prisonnier.
Et si l’Amérique doit être jugée bientôt, comme je l’ai pressenti et annoncé prophétiquement dans d’autres écrits, qu’en sera-t-il de notre francophonie, de notre vieille Europe à bien des égards vaniteuse et percluse des rhumatismes de la méchanceté ?
Dans le Psaume 1er, il est pourtant question au verset 3 d’un courant d’eau. Ce n’est pas une eau donneuse de rhumatismes que cette eau-là. Mais c’est l’eau rafraîchissante de l’Esprit qui nous sera accordée à tous quand nous aimerons vraiment, D.ieu premièrement, notre prochain ensuite, de tout notre cœur.
Peu avant notre entrée dans le ministère à temps plein, mon épouse et moi nous rendîmes à une rencontre avec l’évangéliste allemand Reinhard Bonnke. Nous nous attendions à une parole de D.ieu, car nous pressentions que quelque chose de très fort était devant nous. Rien ne vint durant les trois jours de réunions. Au terme de la rencontre, sortant du bâtiment un peu dépités, mon épouse et moi, nous nous mîmes à marcher dans la rue. Nous fûmes alors visités puissamment par le Saint-Esprit et écoutâmes ce que D.ieu avait à nous dire.
Une grande lumière nous entoura, nous en perçûmes la présence tangible. L’un de nous reçut la prophétie la plus courte de toute notre vie chrétienne : – Vous allez souffrir.
Baignant dans la présence de D.ieu et encore remplis des trois journées d’extraordinaires bénédictions, nous étions en état de recevoir un message tel que celui-là, somme toute assez difficile à accepter, tout de go !
C’est effectivement ce qui est arrivé et ce petit livre en expose quelques-unes des péripéties. Mais dans le même temps, D.ieu soit loué, nous vîmes tant de grandes et belles choses ! En Afrique, aux U.S.A., au Moyen-Orient et en Europe, dans plus de treize nations, nous vîmes D.ieu sauver, guérir, réjouir, réconcilier… Nous Le vîmes intervenir de façon merveilleuse dans le domaine naturel, tant de fois.
Oui, D.ieu existe, D.ieu est là, D.ieu est bon !
Nous avons aussi appris et changé au travers de ces années.
Ce petit ouvrage n’a pas pour but d’exposer avec malignité des événements désagréables, mais de supplier chacun d’être réconcilié avec D.ieu et, toi jeune chrétien, jeune serviteur, t’exhorter à éviter les pièges qui ruineraient ton appel.
Car une constante déjà vérifiée plusieurs fois est à relever dans la vie de ceux qui détruisent autrui.
Au sortir d’une réunion d’église de maison où j’avais dû intervenir, jeune ministère, car l’épouse d’un serviteur de D.ieu provoquait un scandale qui aurait pu détruire, stopper l’élan de jeunes convertis, un homme, son oncle, me critiqua avec colère et injustice.
Rentré chez lui quelques heures après (deux ou trois), il décéda sur le pas de sa porte.
Il fut un temps où j’exerçais, il y a presque quinze ans [note : tout ceci a été écrit en 1999], mon ministère tout en travaillant. J’obtenais d’excellents résultats professionnels, au point de recevoir de l’Inspection du Ministère concerné par mes activités des félicitations publiques. Je priais quelques minutes à mon bureau chaque matin. Là était le secret !
Mais aussi j’évangélisais dans une contrée à 100% catholique romaine, dans les Ardennes belges. Quelque chose comme la Bretagne profonde…
Le prêtre de la paroisse me téléphona pour me menacer de me faire perdre mon emploi si je continuais à évangéliser. Il n’y parvint pas, mais grâce à des influences puissantes, il parvint à faire dissoudre tout le cadre du travail dans lequel j’évoluais (un centre culturel, équivalent d’une maison de la culture en France).
On m’obligea à accepter une secrétaire, femme très impure, et chargée de me « surveiller » et d’exécuter non pas mes instructions, mais celles d’un conseil d’administration à la solde de ceux qui avaient, avec le prêtre, voué ma perte. Ils parvinrent à leurs fins. Le centre culturel que j’avais relevé et redynamisé à tous égards en quatre années d’un travail audacieux, tout en rééquilibrant les finances de l’entreprise, fut démantelé, bien qu’en plein essor, et contre toute logique, dans des circonstances trop longues et inutiles à rapporter ici.