Bonjour,
Pour faire face à la crise sanitaire liée au coronavirus, de très nombreux sacrifices ont été demandés aux Français.
Ainsi, 8,4 millions de personnes ont été mises au chômage partiel pendant des mois, notamment lors du premier confinement en avril 2020. (1)
Le gouvernement a aidé les entreprises à payer ce dispositif. (2)
Certains secteurs ont tout simplement cessé leurs activités : les restaurants, les cinémas et de nombreux acteurs du monde culturel. (3)
Dans ce contexte, tous les professionnels indépendants ont souffert. (4)
Et de manière plus générale, le ralentissement de l’économie provoqué par les mesures anti-covid des gouvernements, notamment français mais pas uniquement, a créé de la pauvreté.
1 Français sur trois se restreint sur l’alimentation
De plus en plus de Français se retrouvent avec des fins de mois difficiles.
Selon un rapport du Secours Populaire, désormais 27% des Français restreignent leur quantité de nourriture. (5)
Ce chiffre est venu d’un sondage Ipsos réalisé pour l’association caritative.
Car la crise sanitaire a encore accentué la précarisation des plus pauvres.
Ceux qui étaient à la limite sont tombés dans la pauvreté.
Désormais ils se restreignent sur tout, y compris sur l’alimentation.
D’après Nicolas Champion, l’un des responsables du Secours Populaire affirme dans la presse que :
“30% des Français déclarent avoir de plus en plus de difficultés pour avoir une alimentation saine leur permettant de faire trois repas par jour.” (6)
Ce chiffre aurait bondi de 7 points depuis 2020.
Ils payent avant toute chose leur loyer pour garder un semblant de sécurité avec un toit sur la tête. En contrepartie, ils sacrifient leur alimentation.
On voit mal dès lors quel budget peut leur rester pour ce soigner. Voilà pourquoi l’ancien Président de la République, François Hollande, appelait ces Français les “sans dents”. (7)
Dans le sondage, 55% des Français affirment connaître quelqu’un vivant en situation de précarité. La pauvreté est à la porte de la majorité des Français. (6)
Parmi les personnes qui sautent un repas par jour pour des raisons financières on compte :
- 34% de moins de 35 ans ;
- 32% d’employés ;
- 39% des personnes appartenant à un foyer dont le revenu mensuel est inférieur à 1200 euros ;
C’est une population assez variée.
Par ailleurs :
- 62% des parents vivant sous le seuil de pauvreté se privent de nourriture pour cacher à leurs enfants leur situation financière ;
- 45% de personnes en plus ont recours à l’aide alimentaire depuis le début de la crise sanitaire.
- 25 % des Français ont du mal à payer leur loyer.
Le secteur associatif sur le pont
Les constats du secours populaire sont hélas partagés par les autres associations caritatives.
Pour les Restos du Cœur, le nombre de bénéficiaires de l’aide alimentaire risque d’augmenter de 25% d’ici à 2022. Or, 1 million de Français auraient déjà recours aux services de l’association créée par Coluche en 1985 (8,9).
Les banques alimentaires ont distribué, quant à elles, 10% de denrées alimentaires en plus qu’en 2019. (10)
Or, en 2019, la France comptait un peu plus de 9 millions de personnes considérées comme “pauvres”, c’est-à-dire gagnant moins de 1070 euros par mois. (6)
Et ce chiffre devrait augmenter sensiblement en 2021, même si les données officielles n’ont pas encore été publiées (à ma connaissance).
Parmi les populations les plus touchées, on trouve les indépendants, les étudiants et les personnes de moins de 25 ans. |