Terrible réalité ! Lors de notre visite dans les locaux de Yad Ezra VeShoulamit, nous fûmes témoins d’une scène surréaliste. Une femme entra en pleurs dans la petite salle de réfectoire où sont servis les repas chauds aux personnes démunies du quartier orthodoxe HaBoukharim de Jérusalem.« Pouvez-vous donner quelque chose à manger à mes enfants ? Je n’ai plus rien, moi-même je n’ai rien avalé depuis deux jours ». Sans attendre une réponse, elle installa ses trois gamins à une table un peu éloignée de l’entrée, comme par pudeur.
A ce stade la honte n’est plus de mise. La dignité humaine préserve la personne d’en arriver là. Par honte, un homme peut se priver de manger pendant trois jours. Surtout, ne pas demander. D’abord pour ne pas se sentir redevable; pour garder l’espoir d’être de ceux qui donnent et non de ceux qui reçoivent, ensuite parce que c’est gravé dans notre mentalité qu’Hachem pourvoit aux besoins essentiels de chacun. A notre époque dans un pays développé comme Israël, il est inconcevable qu’une personne ne mange pas à sa faim.
Pourtant, il arrive un moment où la honte devient incongrue. Quand il s’agit d’une question de vie ou de mort, quand les enfants ne peuvent plus se concentrer à l’école, n’ont plus la force de parler ou n’osent plus demander, par respect dû aux parents. Ils restent là muets, les yeux hagards. Alors les parents sortent de leur silence, font appel à nous, dans ces moments nous ne pouvons que dire : KEN !
Une image horrible me vient en tête. Il est raconté dans le Talmud qu’au temps où les Romains encerclaient Jérusalem, les gens mangeaient leurs enfants. Que D.ieu préserve et fasse que l’on ne connaisse plus cela.
Chez Yad Ezra VéShoulamit, les volontaires repèrent les familles dans la nécessité. Nous avons nos “informateurs”. « Un tel n’est pas sorti de chez lui depuis trois jours ». « L’épicier a refusé ce matin, un pain à une petite fille de huit ans parce que la note de la famille n’était plus payée depuis trois mois »… la liste est longue et grande est la peine. La petite fille a dû partir à l’école sans goûter, ses frères et sœurs aussi.
Bien sûr tout le monde en Israël n’en est pas là car la solidarité est importante. On voit souvent en bas des immeubles des cageots de fruits et légumes déposés là pendant la nuit, les gens viennent et se servent. A la question, Monsieur, pourquoi faites vous cela, pourquoi déposez-vous ces cageots ?, nous recevons la réponse : « Dans la Bible, c’est écrit qu’il faut faire la Mitzva de Leket et Peah – laisser derrière soi les gerbes de blé tombées par inadvertance et ne pas récolter les coins des champs pour les pauvres – or de nos jours ils habitent surtout dans les villes et n’ont pas accès aux champs. C’est une belle Mitzva, je ne vois pas pourquoi elle serait réservée seulement aux agriculteurs qui ne représentent en Israël que 4 ou 5% de la population. Les pauvres eux, sont de plus en plus nombreux. A Jérusalem, ils représentent 40 à 50% des habitants, et 20% des enfants n’ont même pas un repas par jour et souffrent de malnutrition. C’est facile de donner de l’argent à une association, qui fait par la suite tout le travail, mais quand une personne vous tend la main parce qu’elle n’a rien à manger, il faut faire vite, elle pourrait mourir de faim entretemps.»
Merci à Dominique, oui,nous devons avant tout penser au peuple de D.IEU ; c’est ce que j’ai reçu voilà plus d’un an dans mon coeur.
Et non seulement pour les gens, mais également pour les militaires qui défendent le pays.
Beaucoup se trouvent très démunis lorsqu’ils sont appelés.
Alors en ces périodes de fêtes et d’abondance, pensons à ne pas trop gâter nos enfants en jouets ; (dont ils ne font souvent plus cas le lendemain de Noël); et également notre table, et gardons pour pouvoir offrir un plus pour les enfants d’ISRAËL.
Affectueuses salutations en Yeshoua,
Lydie
Chalom !
Tout à fait d’accord pour donner à manger à celui/celle qui a faim, c’est au Seigneur que nous le faisons !
En attendant février 2015, nous avons le privilège de pouvoir prier notre YHWH de donner Sa sagesse aux initiateurs de ce projet.
Merci de nous y associer.
Que l’Éternel nous inspire, nous garde et nous conduise ! Amen !
Ps 23
ok, le Seigneur m’avait déjà interpellé sur la pauvreté en Israël (eh oui, cela existe aussi dans la plus puissante démocratie du Proche Orient) Je suis moi-même impliqué dans une mission au Bénin. Un jour, je me suis lamenté devant mon Dieu sur le peu de résultats. Mais dans mon coeur, j’ai reçu très vite « TU OUBLIES MES PETITS DE MON PEUPLE ». Je savais de qui parle mon Dieu… d’Israël ! Nous bénissons les orphelins, les pauvres en Afrique, Asie etc. Cela est bien, MAIS NOUS OUBLIONS ISRAËL !
Un jour, je lisais « Gloire, honneur et paix pour quiconque fait le bien, pour le Juif premièrement, puis pour le Grec ! » Romains 2: 10 et le mot « PREMIÈREMENT » sonna comme un cri de l’Esprit dans mon coeur. Nous devons donner la priorité (PREMIÈREMENT) dans nos dons, offrandes à Israël puis aux nations. Enfin voilà, cela est bien sûr mon avis personnel.
Je serai, frère, de la partie.
Shalom
Dominique