Le 23 juin 2022, des foules musulmanes ont attaqué les maisons et les biens des chrétiens coptes à al-Hilla, un village du gouvernorat de Louxor, en Haute-Égypte.
Bien qu’elle a été construite en 2003, l’église de l’Archange Michel, à al-Hilla, venait d’obtenir l’accord d’ouverture du Comité de légalisation des églises, et les autorités de sécurité, prévoyant que les membres de la meilleure communauté de paix de tolérance et d’amour ne réagirait peut-être pas en distribuant des bouquets de fleurs et des bonbons, y ont envoyé des gardes, le jeudi matin 23 juin 2022.
Ce fut une excellente initiative : les habitants furent attaqués dès la soirée venue par des émeutiers à proximité de l’église.
En apprenant que l’église, construite près de vingt ans plus tôt, allait enfin fonctionner légalement en tant qu’église, les musulmans du village sont devenus fous. Ils « ont rejeté l’affaire », indique un rapport, « et le processus d’accusation et d’exacerbation des sentiments de la population a commencé. »
Les manifestants ont hurlé des slogans, affirmant que l’église était contraire à la sharia, la loi islamique.
En peu de temps, les foules en colère, auxquelles s’étaient joints des musulmans des villages voisins, étaient devenues très nombreuses et, « au milieu de chants hostiles », ont commencé à lancer des pierres à travers les fenêtres des maisons coptes. Selon le rapport de police, « les forces de sécurité chargées de protéger l’église ont tenté de les repousser, mais le nombre d’assaillants était trop important. »
Avant que le calme ne puisse être rétabli, de nombreuses maisons chrétiennes ont été endommagées. Plusieurs véhicules et motos garés devant les maisons coptes ont également été fracassés ou incendiés, y compris le véhicule du prêtre du village.
- Le lendemain, les forces de police de Louxor ont renforcé leur présence dans le village en prévision de la colère des musulmans après la prière du vendredi à la mosquée.
- Des forces armées nationales et de sécurité, dont plusieurs véhicules blindés, ont été déployées autour de l’église, des maisons chrétiennes et des mosquées environnantes.
Pendant ce temps, comme le note le rapport, les coptes traumatisés soutiennent que leur « seul péché » est d’avoir « obtenu une décision officielle pour légaliser l’église. »
L’archevêque Matous Zakhari, député du diocèse d’Asna, a déclaré que les forces de sécurité ont finalement réussi à contenir les émeutes et la foule, les forces de police ont réussi à imposer leur contrôle et à imposer la souveraineté de l’État et l’application de la loi, en arrêtant un certain nombre d’émeutiers et d’auteurs de violence.
Il a précisé que les incidents n’ont pas entraîné de pertes humaines.
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