Des scientifiques de l’université de Tel Aviv ont testé avec succès une nouvelle méthode de lutte contre le cancer, en particulier le cancer agressif de l’ovaire.
Une équipe de scientifiques de l’École de biomédecine et de recherche sur le cancer, dirigée par le professeur Dan Pir, a implanté dans des cellules cancéreuses des nanoparticules contenant de l’ARN pour supprimer la protéine SKAP5. Les essais réussis à la TAU sont rapportés par le Times of Israel.
Cette protéine est responsable de la division cellulaire, qui entraîne la formation de métastases dans d’autres parties du corps. En administrant le médicament aussi précisément que possible – au niveau de la protéine – les scientifiques ont pu empêcher les cellules de se diviser et donc prévenir la formation de métastases. Les cellules saines n’ont pas été endommagées, comme c’est généralement le cas avec les anciens traitements tels que la radiothérapie et la chimiothérapie.
Le cancer de l’ovaire est une maladie féminine très courante : il touche une femme sur 78 dans le monde. Il est encore plus fréquent chez les femmes ashkénazes en raison de la mutation BRCA1-2 fréquente dans ce groupe. Ce type de cancer se métastase rapidement et est très difficile à traiter à ce stade. C’est pourquoi une nouvelle méthode d’administration précise de médicaments directement dans la cellule à l’aide de l’ARN messager pourrait être révolutionnaire en médecine.
Cette avancée importante pour traiter le cancer des ovaires a été rendue possible à la suite des travaux des biologistes sur le vaccin ARN messager contre le coronavirus (c’est ainsi que fonctionnent les vaccins de Pfizer et de Moderna). Pendant la pandémie, de nombreuses revues scientifiques ont publié des écrits sur la façon dont l’administration de nanoparticules à l’aide de l’ARN messager est un moyen très prometteur de lutter contre le cancer.
Les auteurs de l’étude affirment qu’elle peut être utilisée non seulement contre le cancer de l’ovaire, mais aussi contre d’autres cancers.
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