Des vases de colère formés pour la perdition. Henri Viaud Murat

 

 

Article de Henri Viaud-Murat.

Le chapitre 9 de l’épître aux Romains comprend un passage qui doit être bien interprété! Il y est parlé de vases d’un usage vil formés par Dieu pour la perdition, et de vases d’honneur préparés pour la gloire. Est-ce Dieu qui décide d’avance qui sera perdu et qui sera sauvé?

Avant d’étudier plus en détail ce passage de Romains 9, il nous faut chercher dans la Bible la réponse à une question fondamentale:

Est-ce que Dieu veut sauver tous les hommes, ou décide-t-Il Lui-même, souverainement, de créer certains pour les sauver, et d’autres pour les perdre?

Examinons les passages suivants:

« J’exhorte donc, avant toutes choses, à faire des prières, des supplications, des requêtes, des actions de grâces, pour tous les hommes, pour les rois et pour tous ceux qui sont élevés en dignité, afin que nous menions une vie paisible et tranquille, en toute piété et honnêteté. Cela est bon et agréable devant Dieu notre Sauveur, qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme, qui s’est donné lui-même en rançon pour tous » (1 Timothée 2: 1-6).

Ce premier passage déclare très clairement que Dieu veut que TOUS les hommes soient sauvés, et que TOUS parviennent à la connaissance de la vérité.

En outre, il est précisé que le Seigneur Jésus-Christ S’est donné Lui-même en rançon POUR TOUS, et pas seulement pour certains.

Nous pouvons donc être certains que Dieu fera toujours TOUT ce qui est en Son pouvoir pour que tous les hommes soient sauvés, parce que c’est Sa volonté.

« Le Seigneur ne tarde pas dans l’accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient; mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance. » (2 Pierre 3: 9).

Pierre parle de tous ceux qui ne sont pas encore arrivés à la repentance, donc de tous ceux qui ne sont pas encore sauvés. Et il déclare que Dieu veut que tous les hommes arrivent à la repentance, afin qu’aucun d’eux ne périsse.

« Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste. Il est lui-même une victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier » (1 Jean 2: 1-2).

L’apôtre Jean déclare que Jésus-Christ est une victime expiatoire pour les péchés de TOUS LES HOMMES.

Cela signifie que, sur la croix, le Seigneur Jésus a porté dans Son corps les péchés de tous les hommes de tous les temps, et même les péchés des hommes qui, au final, auront rejeté le salut de Dieu.

Ainsi, au jour du jugement dernier, tous les hommes auront la bouche fermée, car tous sauront alors qu’ils auraient pu bénéficier du salut par la foi en Jésus-Christ, puisque le prix de leur salut était déjà payé par le Seigneur, mais qu’ils se sont eux-mêmes privés de ce salut, en refusant de se repentir et de croire en Jésus-Christ.

« Nous travaillons, en effet, et nous combattons, parce que nous mettons notre espérance dans le Dieu vivant, qui est le Sauveur de tous les hommes, principalement des croyants » (1 Timothée 4: 10).

L’apôtre Paul répète ici que Dieu est le Sauveur de TOUS les hommes.

Puisque Dieu veut sauver tous les hommes sans exception, pourquoi donc ne décide-t-Il donc pas Lui-même de sauver tous les hommes? Pourquoi voit-on écrit dans la Bible que certains ne sont pas sauvés, et finiront par être jetés dans l’étang de feu et de soufre?

La volonté de Dieu ne S’accomplit donc pas automatiquement. Quelque chose l’empêche de s’accomplir. Qu’est-ce donc?

La réponse se trouve dans toute la Bible, de la Genèse à l’Apocalypse!

Dieu a créé les hommes libres de choisir la vie ou la mort, libres de choisir de suivre Dieu ou de le rejeter!

Dieu ne violera jamais le libre choix des hommes. Et c’est cela qui Lui permet de les juger avec une parfaite justice. Car sans le libre arbitre des hommes, il ne peut pas y avoir de juste jugement de Dieu!

De même, sans le libre arbitre des hommes, il ne peut y avoir d’amour véritable entre Dieu et les hommes.

Dès le début de la création d’Adam et d’Eve, Dieu leur a demandé de ne pas manger du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Mais Il leur a laissé le choix.

Par la suite, nous voyons qu’Adam a choisi librement de manger ce fruit défendu. Contrairement à Eve, il n’a pas été séduit, mais il a volontairement choisi de désobéir à son Dieu.

Tout au long de la Bible, lorsque Dieu appelle des pécheurs à la repentance, nous constatons qu’Il ne les force jamais, qu’Il ne les manipule jamais pour les pousser à Lui obéir. Mais Il fait tout pour les convaincre et les persuader de faire le bon choix.

« Vois, je mets aujourd’hui devant toi la vie et le bien, la mort et le mal. Car je te prescris aujourd’hui d’aimer l’Eternel, ton Dieu, de marcher dans ses voies, et d’observer ses commandements, ses lois et ses ordonnances, afin que tu vives et que tu multiplies, et que l’Eternel, ton Dieu, te bénisse dans le pays dont tu vas entrer en possession. Mais si ton coeur se détourne, si tu n’obéis point, et si tu te laisses entraîner à te prosterner devant d’autres dieux et à les servir, je vous déclare aujourd’hui que vous périrez, que vous ne prolongerez point vos jours dans le pays dont vous allez entrer en possession, après avoir passé le Jourdain. J’en prends aujourd’hui à témoin contre vous le ciel et la terre: j’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité, pour aimer l’Eternel, ton Dieu, pour obéir à sa voix, et pour t’attacher à lui: car de cela dépendent ta vie et la prolongation de tes jours » (Deutéronome 30: 15-20).

Dieu est un Etre franc et sincère! S’Il demande aux êtres humains de choisir la vie, pour qu’ils vivent et ne meurent pas, c’est qu’Il leur a réellement donné le pouvoir de choisir en toute connaissance de cause.

Dieu veut que tous fassent les bons choix, mais Il ne force personne à les faire. Si Dieu forçait tout le monde à faire les bons choix, tout le monde serait automatiquement sauvé!

Mais Dieu priverait ainsi Ses créatures de toute liberté de choix. Comment pourrait-il alors y avoir un jugement final juste? Et comment pourrions-nous satisfaire le coeur de notre Dieu, sinon en choisissant librement de Le suivre, par amour pour Lui?

Puisque nous constatons que certains seront condamnés et jetés dans l’étang de feu et de soufre, alors que Dieu voulait les sauver, cela constitue nécessairement la preuve que Dieu leur avait laissé une pleine liberté de choix, mais qu’ils ont décidé de faire les mauvais choix!

Dieu prévient toujours des conséquences de tout mauvais choix. Mais, répétons-le, Il ne force jamais personne à choisir, ni le bien ni le mal!

Et si quelqu’un persiste à endurcir son coeur jusqu’au bout, pour ne pas faire les bons choix, c’est alors Dieu qui décidera de juger cette personne, en endurcissant Lui-même son coeur d’une manière définitive, pour qu’elle soit perdue.

Il doit donc être clair pour nous tous que ce n’est pas Dieu qui, à l’avance, décide arbitrairement que certains feront les mauvais choix pour être perdus, et que d’autres feront les bons choix pour être sauvés.

Prêter à Dieu de telles intentions n’est conforme ni à l’enseignement de toute la Bible, ni à la nature de Dieu telle qu’elle nous est révélée dans Sa Parole.

Puisque Dieu veut que tous les hommes soient sauvés, comment pourrait-Il créer Lui-même des hommes POUR qu’ils soient perdus, sans qu’ils aient aucune possibilité de choix?

Dieu serait alors un horrible manipulateur, faisant semblant de demander aux hommes de choisir le bien pour être sauvés, alors qu’en secret, Il les aurait d’avance destinés à être perdus! Pardon, Seigneur, pour ceux qui pourraient penser cela de Toi!

Ayant entendu la parabole du semeur, les disciples demandèrent au Seigneur Jésus pourquoi Il parlait toujours au peuple en paraboles. Et Jésus leur répondit:

« Parce qu’il vous a été donné de connaître les mystères du royaume des cieux, et que cela ne leur a pas été donné. Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l’abondance, mais à celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il a. C’est pourquoi je leur parle en paraboles, parce qu’en voyant ils ne voient point, et qu’en entendant ils n’entendent ni ne comprennent. Et pour eux s’accomplit cette prophétie d’Esaïe: Vous entendrez de vos oreilles, et vous ne comprendrez point; vous regarderez de vos yeux, et vous ne verrez point. Car le coeur de ce peuple est devenu insensible; ils ont endurci leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux, de peur qu’ils ne voient de leurs yeux, qu’ils n’entendent de leurs oreilles, qu’ils ne comprennent de leur coeur, qu’ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse. Mais heureux sont vos yeux, parce qu’ils voient, et vos oreilles, parce qu’elles entendent! » (Matthieu 13: 11-16).

C’est parce que ce peuple avait D’ABORD endurci ses oreilles, fermé ses yeux et endurci son coeur, pour refuser d’entendre et de voir la vérité, que Jésus leur parlait en paraboles, pour qu’ils ne comprennent pas la vérité.

Mais à tous ceux qui se sont repentis et qui ont accepté Jésus comme leur Sauveur et Seigneur, à tous ceux qui sont devenus Ses disciples, Jésus dit:

« Parce qu’il vous a été donné de connaître les mystères du royaume des cieux, et que cela ne leur a pas été donné. »

Si cela ne leur a pas été donné, ce n’est pas parce que Dieu ne voulait pas le leur donner, mais parce qu’eux-mêmes ont refusé de recevoir ce que Dieu voulait leur donner!

Tout ceci étant dit, nous pouvons à présent étudier et expliquer ce passage de Romains 9, qui est si souvent mal interprété:

« Que dirons-nous donc? Y a-t-il en Dieu de l’injustice? Loin de là! Car il dit à Moïse: Je ferai miséricorde à qui je fais miséricorde, et j’aurai compassion de qui j’ai compassion. Ainsi donc, cela ne dépend ni de celui qui veut, ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde. Car l’Ecriture dit à Pharaon: Je t’ai suscité à dessein pour montrer en toi ma puissance, et afin que mon nom soit publié par toute la terre. Ainsi, il fait miséricorde à qui il veut, et il endurcit qui il veut. Tu me diras: Pourquoi blâme-t-il encore? Car qui est-ce qui résiste à sa volonté? O homme, toi plutôt, qui es-tu pour contester avec Dieu? Le vase d’argile dira-t-il à celui qui l’a formé: Pourquoi m’as-tu fait ainsi? Le potier n’est-il pas maître de l’argile, pour faire avec la même masse un vase d’honneur et un vase d’un usage vil? Et que dire, si Dieu, voulant montrer sa colère et faire connaître sa puissance, a supporté avec une grande patience des vases de colère formés pour la perdition, et s’il a voulu faire connaître la richesse de sa gloire envers des vases de miséricorde qu’il a d’avance préparés pour la gloire? » (Romains 9: 14-23).

Si nous lisons ce passage sans tenir compte du contexte de toute la Bible, il est clair que nous allons mal l’interpréter!

En effet, à première vue, par une lecture superficielle, il semble clair que c’est Dieu qui fait miséricorde à qui Il veut, d’une manière souveraine, apparemment arbitraire, et que c’est Lui qui décide d’avance de former souverainement des vases d’un usage vil, formés pour la perdition, et des vases des vases d’honneur, qu’Il a préparés d’avance pour la gloire!

Et qui sommes-nous dès lors pour contester avec Dieu, et pour Lui reprocher Ses choix?

Mais si nous avons bien compris tout ce que nous avons exposé au début de cet article, nous pouvons alors interpréter tout ce passage d’une manière correcte.

Tout d’abord, étudions le début de ce passage:

« Je ferai miséricorde à qui je fais miséricorde, et j’aurai compassion de qui j’ai compassion. Ainsi donc, cela ne dépend ni de celui qui veut, ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde. »

Cela signifie que la miséricorde de Dieu ne dépend nullement ni de celui qui veut la recevoir, ni de celui qui court pour s’en emparer. Mais la miséricorde de Dieu dépend exclusivement de Dieu. C’est Lui seul qui décide de faire miséricorde.

Toutefois, nous savons de quelle manière, dans le reste de la Bible, Dieu fait miséricorde. Il fait TOUJOURS miséricorde à ceux qui se repentent pour croire en Lui et Lui obéir.

Donc, quand Dieu dit: « Je fais miséricorde à qui je fais miséricorde, et j’aurai compassion de qui j’ai compassion, » ce n’est jamais de manière arbitraire. Mais c’est toujours conformément à Sa parfaite justice.

Quand les conditions que Dieu a fixées pour que nous puissions bénéficier de Sa miséricorde et de Sa compassion sont remplies, alors Dieu nous fera toujours bénéficier de Sa miséricorde et de Sa compassion.

Quelles sont ces conditions? « Choisis le bien, et choisis de faire Ma volonté, pour que tu vives et que Je puisse te bénir! »

C’est alors que Dieu peut dire: « Je fais miséricorde à qui Je veux, et J’endurcis qui Je veux! »

Si nous choisissons le bien que Dieu nous demande de choisir, alors nous pouvons être certains que Sa volonté sera de nous faire miséricorde.

Mais si nous endurcissons nous-mêmes notre coeur pour refuser de choisir de faire la volonté de Dieu, alors nous pourrons aussi être certains que Sa volonté sera de nous endurcir, afin de pouvoir nous juger et nous condamner!

N’est-ce pas simple à comprendre?

Nous pouvons aussi comprendre que « choisir le bien » que Dieu nous demande de choisir, c’est exactement la même chose que décider de croire à ce qu’Il nous dit, afin de le mettre en pratique!

Avoir la foi en Dieu, c’est simplement décider de croire que ce qu’Il nous dit est la Vérité et, par conséquent, décider de le mettre en pratique.

Examinons à présent le passage qui suit:

« Car l’Ecriture dit à Pharaon: Je t’ai suscité à dessein pour montrer en toi ma puissance, et afin que mon nom soit publié par toute la terre. »

Une mauvaise interprétation consisterait à dire: « Dieu a volontairement créé et mis au pouvoir ce Pharaon, dont Il aurait Lui-même endurci le coeur, afin de faire éclater Sa gloire en le jugeant par les dix plaies d’Egypte et, finalement, en le détruisant avec son armée dans le Mer Rouge.

Une telle interprétation ne peut pas être en accord avec la nature de Dieu, telle qu’elle nous est révélée dans toute la Bible.

La vérité est donc la suivante: Dieu savait d’avance qu’un jour, allait monter sur le trône d’Egypte un Pharaon dont le coeur était dur, et qui allait lui-même endurcir constamment son coeur, en refusant de laisser le peuple de Dieu partir d’Egypte.

Par la bouche de Moïse, Dieu a prévenu ce Pharaon, à de nombreuses reprises, que s’il ne laissait pas partir Son peuple, il allait subir toutes sortes de châtiments.

Pharaon n’a pas voulu écouter ces avertissements, et il a continué à endurcir son coeur, jusqu’au moment où Dieu a finalement décidé d’endurcir Lui-même le coeur de Pharaon, afin de le juger d’une manière irrémédiable.

« Le coeur de Pharaon s’endurcit, et il n’écouta point Moïse et Aaron selon ce que l’Eternel avait dit » (Exode 7: 13).

Il en est de même aux versets 8: 11, 8: 15, 8: 28 et 9: 7.

Finalement, c’est Dieu Lui-même qui endurcit le coeur de Pharaon:

« L’Eternel endurcit le coeur de Pharaon, et Pharaon n’écouta point Moïse et Aaron, selon ce que l’Eternel avait dit à Moïse » (Exode 9: 12).

Une fois que l’Eternel eut endurci Lui-même le coeur de Pharaon, celui-ci a continué à endurcir son propre coeur, au point que le Seigneur n’a eu d’autre choix que d’exercer sur lui Ses justes jugements. Mais c’est bien Pharaon qui avait commencé par endurcir son coeur.

C’est le même enseignement qui est donné dans toute la Bible! Ceux qui entendent la voix du Seigneur, mais qui refusent avec insistance de L’écouter, en fermant leurs yeux et leurs oreilles, finiront, s’ils ne se repentent pas, à recevoir de Dieu une condamnation définitive.

C’est ce que l’apôtre Paul explique aussi dans sa deuxième épître aux Thessaloniciens:

« L’apparition de cet impie (l’Antichrist) se fera, par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les séductions de l’iniquité pour ceux qui périssent parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés. Aussi Dieu leur envoie une puissance d’égarement, pour qu’ils croient au mensonge, afin que tous ceux qui n’ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir à l’injustice, soient condamnés » (2 Thessaloniciens 2: 9-12).

Ceux qui sont condamnés et qui périssent sont ceux qui ont rejeté l’amour de la Vérité que Dieu voulait leur donner pour être sauvés, et qui ont refusé de croire à la Vérité qu’ils ont pourtant entendue, parce qu’ils ont pris plaisir à l’iniquité et à l’injustice.

C’est Dieu qui finira par les juger, en leur envoyant une puissance d’égarement, un esprit de mensonge, pour qu’ils croient au mensonge et qu’ils soient définitivement perdus.

Ce n’est donc pas Dieu qui, de Lui-même, avait souverainement décidé que certains seraient sauvés et d’autres perdus!

Tous ceux qui finiront par être perdus avaient la possibilité de croire en la Vérité pour être sauvés, mais ils ont eux-mêmes choisi de refuser de croire. En décidant de persévérer jusqu’au bout dans ce refus, malgré la longue patience du Seigneur à leur égard, ils ne pourront éviter Son jugement final.

Nous pouvons à présent aborder la fin de ce passage de Romains 9:

« Car qui est-ce qui résiste à sa volonté? O homme, toi plutôt, qui es-tu pour contester avec Dieu? Le vase d’argile dira-t-il à celui qui l’a formé: Pourquoi m’as-tu fait ainsi? Le potier n’est-il pas maître de l’argile, pour faire avec la même masse un vase d’honneur et un vase d’un usage vil? Et que dire, si Dieu, voulant montrer sa colère et faire connaître sa puissance, a supporté avec une grande patience des vases de colère formés pour la perdition, et s’il a voulu faire connaître la richesse de sa gloire envers des vases de miséricorde qu’il a d’avance préparés pour la gloire?. »

Paul emploie l’image d’un potier qui décide de lui-même de façonner, avec la même masse d’argile, un vase d’honneur ou un vase d’un usage vil. L’apôtre compare Dieu à ce potier.

Si nous interprétons ce passage sans tenir compte du contexte de l’enseignement de toute la Bible, nous en concluons que c’est Dieu Lui-même qui décide de créer certains hommes pour être sauvés, et d’autres pour être perdus.

Cela ne peut correspondre à ce que nous savons de la volonté de Dieu, qui est que tous les hommes parviennent à le repentance et soient sauvés. Voici donc la bonne manière d’interpréter ce passage.

En ce qui concerne un potier ordinaire, le vase d’argile qu’il décide de former ne possède aucune conscience ni aucune volonté propre. Tandis que les êtres humains que Dieu crée possèdent une conscience et une volonté propre. Cela change tout!

Cela signifie que Dieu sait d’avance que certains êtres humains qu’Il va créer vont choisir le bien pour être sauvés, et que d’autres vont choisir le mal pour être perdus.

Mais Dieu ne peut pas, d’avance, décider de ne pas créer ceux qu’Il connait d’avance comme allant Le rejeter. Car, en faisant cela, Il les priverait automatiquement de toute liberté de choix.

Dieu décide donc de créer quand même tous ceux qu’Il connaît d’avance comme allant L’accepter ou Le rejeter, en donnant à tous les mêmes occasions de L’accepter ou de Le rejeter. Jésus a dit:

« Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire; et je le ressusciterai au dernier jour. Il est écrit dans les prophètes: Ils seront tous enseignés de Dieu. Ainsi quiconque a entendu le Père et a reçu son enseignement vient à moi. » (Jean 6: 44-45).

Dieu le Père veut que tous les hommes soient sauvés. Il enseigne dont Lui-même tous les hommes. Mais seuls ceux qui ont entendu Son enseignement et qui l’ont reçu seront attirés à Jésus pour être sauvés. Quel est donc cet enseignement du Père?

Le Père S’efforce de convaincre tous les hommes qu’ils doivent chercher une réponse Vraie à toutes les questions existentielles qu’ils se posent. Et tous ceux qui veulent sincèrement connaître la Vérité seront attirés par le Père au Seigneur Jésus, qui est la Vérité!

Ainsi, ces « vases de colère formés pour la perdition » sont tous ceux qui, jusqu’au bout de leur vie, vont refuser d’écouter l’enseignement du Père et vont rejeter l’amour de la Vérité pour être sauvés. Pourtant, Dieu les avait supportés avec une grande patience!

Dieu pourra alors satisfaire Sa parfaite justice en déversant sur ces rebelles invétérés Sa colère et Sa puissance.

En revanche, ceux qui étaient destinés à devenir des vases d’honneur, ou des vases de miséricorde, sont ceux sur lesquels Dieu a pu déverser Sa miséricorde et Sa grâce, parce qu’ils ont écouté Sa voix, se sont repentis de leurs péchés, et ont accepté Son Fils Jésus-Christ comme leur Sauveur et Seigneur.

Dieu leur fera alors connaître la richesse de Sa gloire, une gloire accordée par Sa grâce et reçue par la foi!

« Car Dieu a renfermé tous les hommes dans la désobéissance, pour faire miséricorde à tous » (Romains 11: 32).

Dieu a voulu faire miséricorde à tous les hommes, qui étaient enfermés dans leur propre désobéissance et leurs propres péchés. Mais seuls ceux qui ont reçu la miséricorde divine, par la repentance et la foi en l’oeuvre de Christ, seront libérés de leur prison, pour connaître la glorieuse liberté des enfants de Dieu!

Mais les autres, qui auront refusé de recevoir la miséricorde divine, que Dieu leur offrait pourtant en la personne du Seigneur Jésus, seront jugés et justement condamnés.

« O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles! Car qui a connu la pensée du Seigneur, ou qui a été son conseiller? Qui lui a donné le premier, pour qu’il ait à recevoir en retour? C’est de lui, par lui, et pour lui que sont toutes choses. A lui la gloire dans tous les siècles! Amen! » (Romains 11: 33-36).