Face au Djihad, les services de renseignement occidentaux sont dépassés et se reposent sur l’espionnage électronique et les réseaux sociaux
sept 08, 20142
Pourtant après l’affaire Merah, ce nouveau dérapage met en évidence la carence abyssale des services occidentaux.
Les analystes estiment qu’en France par exemple il faut 15 professionnels pour surveiller un loup solitaire selon les méthodes classiques. Une tâche impossible au regard de la faiblesse des effectifs. Le renseignement se replie donc par facilité sur l’analyse des réseaux sociaux et le renseignement électronique.
Raison pour laquelle on trouve en France par exemple des sites terroristes autorisés qui servent de pots de miel, et sur Twitter des dizaines de milliers de comptes djihadistes, presque protégés. Jusqu’à la capture et l’assassinat barbare d’un agent français en Somalie, lors de la triste affaire Bulo Marer, le site twitter des terroristes locaux comptait 20.000 followers (pendant ce temps Paris était en négociation pour la libération d’un otage détenu par les mêmes, invraisemblable incurie).
Le renseignement par facilité compte sur les technologies électroniques liberticides pour faire le travail.
Une société comme Hacking Team, basée à Milan en Italie fournit par exemple aux services occidentaux (et officines diverses) tous les outils permettant de lire les DM sur Twitter, d’accéder en douceur aux boîtes mails, aux données téléphoniques et de profiler des individus sous surveillance, terroristes ou non. Les nouveaux algorithmes permettent aux services (ou aux officines) de mieux connaître une personne qu’elle ne se connaît elle-même.
Quand Sarko dénonçait récemment le flicage électronique, ce n’était pas un pétage de plomb mais la réaction de quelqu’un de très bien informé (sans doute même l’un des mieux informés en France sur la question).La presse, sous formée, et sous-informée, a compris de travers une fois de plus.
Les citoyens sont condamnés à vivre dans la paranoïa, le fantasme et la sous-information. Ce sont finalement les premières victimes de ces dérives, résultat de la mauvaise gouvernance généralisée.
La lutte contre le terrorisme n’est pas sérieuse, l’humint complexe est supplanté par le sigint standardisé largement inefficace, et cela se fait au détriment des libertés publiques. Le big data des grands opérateurs va aux services, notamment US, qui font ce qu’ils veulent des informations, notamment du social engineering souvent illégal. Aucun contre-pouvoir.
Les politiques, totalement incompétents et dépassés technologiquement, sont ridiculisés. Et encore on reste poli. Le pire reste à venir.
Source EUROPE / ISRAEL
