Souccot, appelée « fête des cabanes, des tabernacles ou encore des tentes », est l’une des fêtes les plus joyeuses de la tradition juive. Elle est d’ailleurs nommée « le Temps de la réjouissance dans la prière ». Cependant, n’oublions pas que cette fête rappelle le séjour du peuple élu dans le désert. Quel contraste! « Désert », et « réjouissance », deux mots complètement opposés. Cela vous rappelle t-il quelque chose? Dans notre propre vie? Oui, plusieurs fois nous traversons des périodes désertiques dans notre vie, pas d’oasis à l’horizon, que des mirages et un soleil insupportable à faire fondre nos veines… Ce sont des périodes de souffrances, de plaintes, d’incertitudes, de pleurs, et de cheminement spirituel chaotique.
Le peuple d’Israël a passé quarante années dans le désert…C’est énorme! Alors que les victoires sur les Égyptiens, la traversée miraculeuse de la Mer Rouge (digne d’un scénario de film de science fiction) prévoyaient une tout autre issue, beaucoup plus joyeuse. On trouve même dans la 1ère partie du chapitre 15 de l’Exode les Israélites chanter un magnifique cantique de louange et de reconnaissance à Dieu. Plus loin, on voit Myriam, la prophétesse, sœur de Moïse et d’Aaron, chanter, danser et tambouriner avec les autres femmes pour exprimer leur joie. Exode 15 : 21 : « Chantez à l’Éternel car Il a fait éclater sa gloire ; Il a précipité dans la mer le cheval et son cavalier. »
Les Israélites se trouvaient alors sur des « sommets », c’était le top de leur aventure.
Nous de même, lorsque l’on vient de vivre une belle expérience avec le Seigneur, nous sommes aussi sur des sommets, on se sent comme porté par une force et une joie irrésistibles.
Notre cœur déborde de joie et de reconnaissance, notre foi fait de grands bonds en avant. On a l’impression de vivre l’expérience de la chambre haute comme les apôtres dans les Actes.
On aimerait tant que cela dure, parce que le sentiment de joie que cela nous procure est inexprimable. Seulement, il nous faut bientôt redescendre et retrouver la réalité de la vie courante.
Après leur formidable expérience, les Israélites en ont certainement déduit que tout problème était désormais écarté et que le reste du voyage serait facile et agréable : une véritable promenade de santé puisque Dieu avait la maîtrise de toute chose et qu’il avait accompli l’essentiel en renversant le principal obstacle.
Avec un tel état d’esprit, ils n’étaient pas préparés à affronter ce qui allait suivre.
Voilà ce qui arrive quand on est trop sûr de soi… foi ou présomption ?
Nous devons être confiants en Dieu mais ne pas confondre foi et insouciance.
Restons donc lucides, prudents et sur nos gardes.
Confions chaque jour à Dieu notre cœur et nos pensées.
Mais après ces victoires, c’est plutôt le désert qui s’offre à eux, les eaux de Mara, des eaux amères… il ne manquait plus que cela! On aperçoit un point d’eau, on court, on s’y précipite mais elle est amère et imbuvable. Consternation, mécontentement, murmure. Aux beaux cantiques succède une manifestation contraire. Et au lieu d’un cantique de délivrance, c’est le murmure. Lequel d’entre nous n’a jamais murmuré lorsqu’il traverse des difficultés? Et même peut-être après avoir passé toute la journée à chanter des cantiques de louange au Seigneur! Leur expérience est aussi la nôtre, leur échec est aussi le nôtre. La faillite de leur foi est aussi la nôtre. Il n’y a que le contexte qui change.
Eux sont des nomades, nous des citadins installés dans le confort de la vie moderne. Comment réagissons-nous dès que survient une difficulté inattendue, déplaisante, irritante, éprouvante ?
Où est notre foi à ce moment-là ? Qu’est-elle devenue ? Qu’en reste-t-il ? Et surtout où est notre joie? Cette joie que nous puisons de l’Eternel et qui fait notre force…
Pendant la traversée du désert, Dieu ne s’est jamais éloigné de son peuple, Il était présent à leur côté.
En effet, c’est lors de cette traversée qu’il donne aux Israélites cette ordonnance :
« Lorsque vous aurez terminé de battre les céréales et de presser le raisin, vous célébrerez pendant sept jours la fête des Huttes. Vous en ferez une fête joyeuse, vous, vos enfants, vos serviteurs et vos servantes, ainsi que les lévites, les étrangers, les orphelins et les veuves qui vivent parmi vous. Cette fête en l’honneur de du Seigneur Dieu durera sept jours, dans le lieu qu’il aura choisi. Réjouissez – vous pleinement, car le Seigneur vous accordera d’abondantes récoltes et le succès dans tout ce que vous entreprendrez » Deutéronome: 16:13-15
« Le quinzième jour du septième mois, quand vous récolterez les produits du pays, vous célébrerez donc une fête à l’Éternel, pendant sept jours: le premier jour sera un jour de repos, et le huitième sera un jour de repos. Vous prendrez, le premier jour, du fruit des beaux arbres, des branches de palmiers, des rameaux d’arbres touffus et des saules de rivière; et vous vous réjouirez devant l’Éternel, votre Dieu, pendant sept jours. Vous célébrerez chaque année cette fête à l’Éternel, pendant sept jours. C’est une loi perpétuelle pour vos descendants. Vous la célébrerez le septième mois. Vous demeurerez pendant sept jours sous des tentes; tous les indigènes en Israël demeureront sous des tentes, afin que vos descendants sachent que J’ai fait habiter sous des tentes les enfants d’Israël, après les avoir fait sortir du pays d’Égypte. Je suis l’Éternel, votre Dieu. C’est ainsi que Moïse dit aux enfants d’Israël quelles sont les fêtes de l’Éternel. » Lévitique 23:39-44
Pensez-vous que l’Eternel n’était pas conscient de ce qu’endurait le peuple hébreu? Pensez-vous qu’Il était aussi indifférent à leur souffrance? Pourtant en plein désert, Il demande à son peuple d’oublier la douleur, la fatigue, les murmures, le soleil, les pleurs, la sécheresse, pour se réjouir pleinement en célébrant une fête en son Honneur. À l’instar du peuple d’Israël, en cette fête de Souccot, Dieu nous demande également de nous oublier un peu, d’oublier nos difficultés, d’oublier la crise qui sévit actuellement dans le monde, pour penser aux veuves, aux orphelins, aux démunis, aux étrangers, pour se tenir sur la brèche pour intercéder pour Israël, pour nous réjouir pleinement en Lui, et enfin pour puiser notre joie en Lui car c’est dans sa joie que nous puisons la force de faire face aux lendemains, de challenger les montagnes et tout autres obstacles qui se dressent sur notre chemin.
Même dans nos déserts, la joie du Seigneur est présente en nous!!!!
Emma Itoua.
Merci pour ce bel article..
…penser aux veuves, aux orphelins…
Oui, Jacques nous l’a déjà communiqué (1.27)
Ces veuves et orphelins sont justement les démunis, les étrangers (à Dieu). C’est la définition de l’Eglise pure, de la Religion pure.
Jacques ajoute: « … et éloignez-vous du péché ».
Que Dieu-YHWH-Jésus-Le-Christ nous aide dans cette divine tâche, celle qui fait de nous Ses ouvriers, celle qui nous conduira à Lui, le jour (imminent?) de Son Retour.
Marana Ta!
Que Dieu-YHWH-Jésus-Le-Christ vous aide, vous garde et vous bénisse.
Amen!
FredvB