Israël premier pays occidental à contrôler la température des passagers venant de tous les pays d’Afrique

Dès dimanche, les passagers en provenance de tous les pays africains subiront des contrôles de température à leur arrivée en Israël, selon un communiqué publié par le Bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et relayé par la radio militaire israélienne.

Israël est le premier pays occidental à adopter cette mesure, indique le communiqué.

Shimshon Katz, responsable du département de service aux passagers à l’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv a affirmé qu’il s’agissait uniquement de « mesures préventives sérieuses » et que cela ne devait entraîner aucun mouvement de « panique ».

Les consignes du Premier ministre prévoient des contrôles et des interrogatoires renforcés pour les passagers en provenance d’Afrique ainsi que la prise de leur température, a précisé le responsable.

De plus, tous les voyageurs devront indiquer à leur arrivée en Israël s’ils se sont rendus en Afrique au cours des 21 derniers jours.

Israël a également prévu ce dimanche un exercice à l’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv afin de tester la préparation des autorités dans le cas où un passager atteint du virus Ebola arriverait dans le pays.

« L’Etat d’Israël se prépare à empêcher la propagation de l’épidémie », a affirmé plus tôt cette semaine Benyamin Netanyahou.

Le Canada livre un vaccin expérimental à l’OMS

Le gouvernement canadien va envoyer dès lundi à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) 800 doses de son vaccin expérimental contre le virus Ebola pour tenter d’endiguer l’épidémie qui sévit en Afrique de l’Ouest, a annoncé samedi l’Agence de santé publique canadienne.

Le gouvernement du Canada s’est engagé à expédier 800 fioles de son vaccin expérimental à l’OMS à Genève.

L’Agence de la santé publique du Canada a indiqué qu’il y aura trois vagues d’expédition, par mesure préventive afin d’éviter une mauvaise régulation des températures.

L’OMS sera chargée de distribuer et de définir les modalités d’utilisation du vaccin.

En faisant don de ce vaccin expérimental, le Canada souhaite aider l’OMS « dans son rôle d’organisme de coordination international dans la lutte contre l’épidémie d’Ebola qui sévit en Afrique de l’Ouest », a indiqué la ministre.

Mardi, un comité d’experts réuni par l’OMS a exceptionnellement permis que des médicaments et des vaccins expérimentaux soient distribués dans les pays affectés par l’épidémie d’Ebola.

« Devant les circonstances de l’épidémie et sous réserve que certaines conditions soient remplies », l’OMS a jugé « éthique d’offrir des traitements non homologués dont l’efficacité n’est pas encore connue ainsi que les effets secondaires, comme traitement potentiel ou à titre préventif ».

Par ailleurs, le Canada a annoncé qu’il allait ajouter 185.000 dollars aux 5 millions de dollars déjà versés pour financer l’aide humanitaire et tenter d’empêcher la propagation du virus de la fièvre hémorragique.

L’épidémie d’Ebola, la plus grave depuis l’apparition du virus en 1976, a fait 1.013 morts en Afrique de l’Ouest: 373 en Guinée, 323 au Liberia, 315 en Sierra Leone et 2 au Nigeria, selon le dernier bilan de l’OMS en date du 9 août.

Ebola a quitté le Sénégal

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé vendredi que le pays d’Afrique de l’Ouest n’était désormais plus touché par l’épidémie.

« L’OMS annonce officiellement la fin de l’épidémie Ebola au Sénégal et félicite ce pays pour sa diligence à mettre fin à la transmission du virus », indique un communiqué de l’OMS. Le seul cas Ebola au Sénégal a été confirmé le 29 août et concernait un jeune homme qui s’était rendu en voiture à Dakar depuis la Guinée, où il avait eu un contact direct avec un malade atteint par la maladie. Depuis, le jeune homme a été soigné. Il est considéré comme guéri.

« La réponse du Sénégal est un bon exemple de ce qu’on peut faire lorsqu’on est confronté à un cas importé d’Ebola », a indiqué l’OMS. Le gouvernement sénégalais a réagi « rapidement » pour stopper la propagation de l’épidémie.

Selon le plan d’action mis en place, 74 personnes en contact étroit avec le patient ont été identifiées et surveillées. Parallèlement, le pays a lancé une vaste campagne d’information sur la maladie. L’OMS a traité ce cas comme une urgence de santé publique et a envoyé sur place une équipe d’épidémiologistes, pour travailler notamment avec les médecins locaux et des équipes de Médecins sans frontières (MSF).

Le pays encore « vunlérable »

Le 5 septembre, des examens de laboratoire ont montré que le patient ne portait plus le virus, preuve qu’il était guéri. Le Sénégal a maintenu son état d’alerte pendant quarante-deux jours, soit deux fois le temps maximal d’incubation du virus, pour détecter d’autres éventuels cas d’Ebola.

L’OMS estime cependant que le Sénégal, du fait de sa position géographique, reste « vulnérable » à d’autres cas Ebola, importés de pays les plus touchés par l’épidémie. Du fait de cette proximité, le pays continue « à rester vigilant » concernant tout cas suspect, « conformément aux prescriptions de l’OMS ».

Le 24 septembre, l’OMS avait annoncé que le Nigeria était lui aussi sorti de l’épidémie.

(Avec AFP)