Un jour, un serviteur de D.ieu eut une vision pour moi et il me dit : « Je t’ai vu comme des marches d’escalier et comme un pont sur lequel D.ieu veut marcher ». Frères et soeurs, j’ai la conviction que D.ieu cherche des hommes « marches d’escalier », des hommes « passerelles », sur lesquels Il puisse marcher et annoncer au monde Sa pensée. Je connais un homme qui reçut une prophétie bien particulière au moment de sa conversion. Celle-ci disait : « Lorsque Je t’emploierai à temps plein, ce sera pour une oeuvre violente dans l’Esprit, intense, difficile, juste avant Mon retour ».
Personnellement, il y a bien des années, je fus appelé au ministère tout en continuant à travailler pour subvenir aux besoins de ma famille. Cinq ans après, je fus appelé à vivre le ministère à temps plein. D.ieu organisa Lui-même toutes les circonstances pour cela de manière étonnante ; surtout dans les premières semaines de ce démarrage du ministère à temps plein. J’allais commencer à parcourir l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Europe, en commençant par le Sud, et je reçus une vision très claire d’un fil rouge partant du lieu où nous nous trouvions à l’époque et se dirigeant vers le Sud de l’Europe, l’Afrique, le bassin méditerranéen et Israël.
L’Esprit de D.ieu me dit à l’époque : « Le chemin que certains de tes ancêtres ont fait dans l’autre sens en transgressant la loi et en souillant les nations, je vais faire en sorte maintenant que tu l’accomplisses dans l’autre sens, en me servant et en payant le prix ». Sans le chercher nullement, je vis ensuite le Seigneur ouvrir clairement les portes dans le Sud de la France. Plus tard, ce fut l’Italie, le bassin méditerranéen. Je commençai aussi, sur invitation reçue, subitement, à visiter l’Afrique et c’est alors que, poussée par l’Esprit de D.ieu, une soeur de Suisse me fit don de mon premier billet d’avion pour Israël où je me rends très régulièrement maintenant et d’où je travaille aux corrections de cette deuxième édition. (Lors de la relecture en vue de la troisième édition, en 2011, je peux me réjouir de voir que D.ieu ait accompli Ses promesses, puisque nous sommes depuis l’année 2000 citoyens israéliens à part entière, habitant Jérusalem).
Ceci commença donc à se mettre en place au temps de D.ieu. Que d’épreuves, que de tourments, comme jamais auparavant, que de solitude quelquefois, que de détresse. Mais j’ai appris une leçon en persévérant à travers des vagues de souffrance régulières, c’est que rentrer dans une vision coûte très cher et, comme Joseph dut être dépouillé de tout, il nous faut vivre aussi cette dimension pour ne connaître peut-être qu’une seule heure, un seul instant où D.ieu rejoindra notre destin pour se manifester, Lui.
Revenons à présent à notre schéma et considérons tout à nouveau notre petit monsieur. Il est en fait entièrement conditionné et aveuglé par le système d’éducation qu’il a subi. L’influence de sa mère fut profonde, fut à ce point prépondérante qu’il ne réalise même plus à quel point il en est imprégné.
Pour lui, c’est la norme. En fait, il est resté un grand gosse. Il a une âme d’enfant. Chez certains d’entre nous, cela se manifeste de manière presque tragique sous la forme d’un caractère hypersensible qui réclame beaucoup d’attention, sous la forme d’un perfectionnisme malsain, sous la forme d’un moi inquiet, prompt à vouloir être rassuré sur une réalité investie en fait par un moi faible.
Au passage, je m’insurge ici contre une doctrine répandue dans certains milieux, qui insinue qu’un homme avec un moi faible est un homme humble. J’ai vu dans le service du Seigneur des hommes que l’on appelait soumis et qui étaient devenus en réalité des êtres serviles et sans personnalité, sans volonté propre. J’ai vu des hommes utiliser cette faiblesse, réclamer cette fausse humilité, en échange d’une protection bien édulcorée en fait et qu’ils appellent néanmoins couverture spirituelle.
Abraham, Moïse, Jésus Lui-même – voyez Jésus chassant les marchands du temple ou fustigeant les Pharisiens – étaient des êtres de très grand caractère.
Mais, dites-moi, que voulez-vous que signifie, que voulez-vous que coûte le don de soi chez un homme qui n’est en réalité qu’un demi-homme, qu’un être faible et sans volonté ? Je sais que ce que je proclame ici est dur et ne sera pas accepté par beaucoup, mais notre réalité, la réalité de nos services, de nos églises, est dure, très dure, aujourd’hui. Le spectacle relationnel à travers notre francophonie est parlant…
Où D.ieu trouvera-t-il un homme capable de payer le prix, de donner sa vie, pour que démarre enfin quelque part un modèle relationnel plein d’amour, de grâce, qui exclut toute cette vilenie, toute cette médiocrité, toute cette lâcheté, toute cette méchanceté, ces oeuvres de la chair que nous côtoyons si souvent parmi nous ?
Revenons encore à l’homme de notre schéma. Il est en fait, sans le savoir, bien souvent, psychiquement « marié » à sa mère. Les enfants issus d’un tel foyer ont souffert d’une absence de plan, d’un déficit identitaire à tous niveaux, d’un sentiment de solitude souvent effroyable.
Ils sont faibles et il leur deviendra difficile de retourner pleinement à D.ieu. Car, face à ce spectacle permanent de la déroute paternelle, ils se sont tournés insensiblement vers leur mère. Celle-ci, de même, déroutée par l’étrange absence d’influence paternelle, développera une forme de compensation sécuritaire vis-à-vis des enfants. Elle empiétera peu à peu sur le rôle d’éducateur qui revient au père. Le danger ici est que, toujours, sans s’en apercevoir, la mère intervient a contrario du plan et donc de la volonté divine car conduite par les sentiments.
D.ieu a établi les choses selon un certain ordre et Il ne les modifiera pas au gré de nos errements. Car il nous revient, à nous humains, d’accepter les standards divins et de les pratiquer. Or, D.ieu a établi l’homme en premier et la femme comme une aide, semblable à lui. Et si D.ieu a choisi de passer par l’homme avec tous les devoirs que cela implique pour lui, pour donner identité au couple et aux enfants issus de ce couple, en les éduquant, c’est par l’homme, tant qu’il est en vie, que D.ieu attend de passer pour transmettre ce qu’Il a à transmettre. Ce schéma est suspendu bien entendu lorsque la femme est veuve, car D.ieu dispose alors de moyens de substitution. Et c’est bien pourquoi dans la tradition juive, selon la Parole de D.ieu, il revenait entre autres, en cas de décès du mari, à l’homme le plus proche, le frère par exemple, d’épouser sa belle-soeur.
Mais quelle détresse que celle de tant de nos femmes aujourd’hui, y compris dans nos milieux dits chrétiens. Elles vivent ce drame qui consiste à avoir à leur côté un homme selon le schéma n°2 ! Du sein d’une solitude quelquefois effroyable, leur coeur de mère parle : « Que deviendront mes petits ? »
Combien de mères ont pressenti alors, sans oser la nommer, la déroute annoncée de leur progéniture ? Combien d’entre elles ont frémi douloureusement jusqu’au plus profond de leurs entrailles ?
Faut-il aller chercher ailleurs pour expliquer la tristesse et la déroute, sur la face de tant de femmes qui atteignent à peine la trentaine ? Tristesse, frustration, et mort lente de leur identité d’épouse et de mère, qui ira s’accroissant avec le temps et qui préparera le terrain pour le désespoir et l’apparition diabolique, un jour où l’autre, dans les générations futures, de la personnalité de Jézabel.
Notons au passage qu’il n’existe pas de Jézabel sans un Achab, personnage éminemment démissionnaire et lâche.
Jézabel la rebelle, Jézabel la désespérée, cruelle et dominatrice. Cherchons à la base le père absent !
N’y a-t-il pas quelque part un logique retour de flamme ?
Revenons à notre mère de famille, seule face à la responsabilité du foyer. Où ira-t-elle chercher ses moyens d’éduquer puisque D.ieu veut passer par l’époux ? Mais quand l’époux fait défaut ? Elle ira chercher ses moyens dans ses propres forces, mettra en quelque sorte de côté d’une manière ou d’une autre, légère ou forte, cet homme déjà singulièrement absent. En agissant ainsi et souvent sans s’en rendre compte (disons-le à la décharge de nos soeurs), elle évacuera « l’ordre divin » en inaugurant un ordre nouveau qui ne peut être que celui de son âme.
A ce stade, la femme réactive sans même s’en rendre compte les dispositions qui étaient celles d’Eve au moment de la chute, (Genèse 4 : 1) en l’absence de couverture spirituelle. Il n’est pas vain d’évoquer encore à ce stade un phénomène très courant que j’appelle mariage psychique de la mère et des enfants. La femme mariée, moins qu’une autre, n’est pas faite pour la solitude. Lorsqu’une femme traverse cette crise, crise au cours de laquelle elle découvre la solitude, elle aura tendance, soit à quitter son mari, pour essayer de « reconstruire » quelque chose ailleurs, soit, et c’est le cas de figure le plus fréquent chez les femmes mariées ayant des enfants, à établir un lien privilégié par compensation avec l’un ou chacun de ses enfants tour à tour. Ce lien artificiel pourra prendre toutes proportions gardées l’allure d’une véritable histoire d’amour passagère. On imagine les conséquences sur l’âme de l’enfant. Si dans le cas de figure positif l’amour du père terrestre permet le développement de l’identité chez l’enfant et en fait un être libre, en ouvrant la porte à un retour au Père céleste, dans le cadre familial où la mère a pris le leadership, elle deviendra durablement souvent le personnage qui a pris la place de D.ieu, car seule préoccupée du bien-être de l’enfant. La personnalité de l’enfant en sera emprisonnée dans un réseau charnel à facettes multiples…
Les conséquences sont redoutables et nous en étudierons partiellement les effets dans les chapitres suivants. Faut-il ici se lancer dans une description du caractère de ces futurs hommes et femmes ? Le retour à D.ieu de ces enfants, sans un miracle (il est heureux que D.ieu permette des miracles !), est totalement compromis.
Merci Haim pour nous apprendre ces principes relationnels
du rôle de l’homme et de la femme avec cette profondeur de
la pensée de Dieu.
Que le Seigneur puisse restaurer beaucoup d’hommes dans cette
génération.
Il y a un verset dans la bible qui dit: dans ces jours, la femme recherchera l’homme.
Je comprends plus le sens de ce verset.