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EHAD-UNITE de Haïm Goël / EXTRAIT N°17 : Décembre 2003. Au plein cœur de l’hiver, en pleine nuit un adolescent, deuxième enfant de sa fratrie, quitte le domicile parental en laissant sur son lit un mot de regrets étrange. Sur ce bout de feuille de papier il est notamment écrit : « je sais que vous allez souffrir mais ce que je fais, je dois le faire ».

By 21 juillet 2021Lève-toi !

Deuxième extrait du livre INSEPARABLES

 

LA CHUTE DE LUCIFER ou la première tragédie cosmique d’un N°2

Décembre 2003. Au plein cœur de l’hiver, en pleine nuit un adolescent, deuxième enfant de sa fratrie, quitte le domicile parental en laissant sur son lit un mot de regrets étrange. Sur ce bout de feuille de papier il est notamment écrit : « je sais que vous allez souffrir mais ce que je fais, je dois le faire ».

Au-delà des terribles nuits et jours d’angoisse des parents et du choc terrible causé par cet acte au sein d’une famille éminemment unie jusque-là et désignée comme modèle biblique par tant de personnes, quand tout se fut quelque peu décanté, ces mots : « je dois le faire » ont  soudain résonné comme un signal fort sur lequel il fallait réfléchir. Rien jusque-là, si ce n’est un caractère quelquefois difficile mais souvent enjoué, agréable aussi et accompagné d’une profonde sensibilité, n’avait laissé présager un tel geste.

Manifestement, le feu avait couvé sous la cendre et nul n’avait vu venir un tel incendie.

L’adolescent participait à la vie de prière de ses parents, lisait sa bible, avait fait le choix de suivre le Seigneur, pris son baptême d’eau mais avait été aussi dépassé, comme submergé par la déception devant des comportements répétés vraiment inacceptables d’adultes se disant chrétiens. Des comportements marqués du sceau de l’égoïsme, de la trahison, de l’abus. Cet enfant était enfant de serviteur de D.ieu et les abus auxquels sont exposés, dans un régime religieux particulièrement, les enfants de serviteurs sont quelquefois – et disons-le net, trop souvent – lourds de conséquences ravageuses. Il y aurait toute une courageuse étude à faire à ce sujet : la psychologie consécutive à la désillusion chez les enfants de serviteurs.

Plus tard, il confiera à son père qu’un jour, alors qu’il avait seize ans, un inconnu l’abordera en rue pour lui dire : « A partir d’aujourd’hui ta vie sera un enfer et tout ce que tu entameras tournera à la ruine ». L’adolescent traversait à cette époque une crise et passait beaucoup de temps à l’insu des siens devant un ordinateur. Mais de là à vivre une telle expérience de toute évidence démoniaque (car c’est bien d’une malédiction que cet inconnu lui fit part en rue)… Le jeune garçon n’osera parler à son père de cette terrible chose traumatisante que deux ans plus tard. Ce jeune homme est doté, rappelons-le, d’une sensibilité très aiguë et la peur ainsi qu’un étrange fatalisme menteur l’avaient enfermé dans le mutisme. Son père priera pour lui en le dégageant.

On l’aura compris, au-delà des portes ouvertes à l’ennemi par ce jeune, portes ouvertes (simple jeux vidéos mais accompagnés de toutes sortes de signes indiquant le désir d’indépendance, le murmure, la critique, etc.) qui expliquent bien entendu certaines choses, force est de se demander s’il n’y avait pas derrière ce drame le signe d’une stratégie de harcèlement toute particulière de la part de Satan contre cet enfant.

C’est la fameuse expression « je dois le faire » qui m’en  convainquit et c’est cette conviction qui fut à l’origine de ce livre et de tout son plan, son contenu.

Remercions au passage l’Eternel qui utilise, retourne toutes situations venues de Satan à l’avantage de Ses projets et de Son peuple fidèle.

Car quelle force étrange, quel pouvoir méconnu surgissait au grand jour dans la vie de cet adolescent lorsqu’il écrivait : « je sais  que vous allez souffrir mais je dois le faire » ? Lui-même n’en savait sans doute rien. Mais ces mots tintent à mes oreilles désormais comme un avertissement solennel et la porte ouverte sur une réflexion en profondeur dont cet ouvrage est le fruit partiel.

Selon ce que D.ieu m’a fait voir depuis avec fulgurance, tout ce qui est N°2 sur la face de la terre est désigné et harcelé, bombardé spirituellement au quotidien pour être entraîné, et cela dès son apparition sur la terre, dans le même drame que celui de Satan lui-même.

Voyons cela de plus près… 

Lisons à présent  Ezéchiel 28 : 12 à 19 :

 « Fils de l’homme, prononce une complainte sur le roi de Tyr ! Tu lui diras : Ainsi parle le Seigneur, l’Eternel : tu mettais le sceau à la perfection, tu étais plein de sagesse, parfait en beauté. Tu étais en Eden, le jardin de D.ieu ; tu étais couvert de toute espèce de pierres précieuses, de sardoine, de topaze, de diamant, de chrysolithe, d’onyx, de jaspe, de saphir, d’escarboucle, d’émeraude, et d’or ; tes tambourins et tes flûtes étaient à ton service, préparés pour le jour où tu fus créé. Tu étais un chérubin protecteur, aux ailes déployées ; je t’avais placé et tu étais sur la sainte montagne de D.ieu ; tu marchais au milieu des pierres étincelantes. Tu as été intègre dans tes voies, depuis le jour où tu fus créé jusqu’à celui où l’iniquité a été trouvée chez toi. Par la grandeur de ton commerce tu as été rempli de violence, et tu as péché ; je te précipite de la montagne de D.ieu, et je te fais disparaître, chérubin protecteur, du milieu des pierres étincelantes. Ton cœur s’est élevé à cause de ta beauté, tu as corrompu ta sagesse par ton éclat ; je te jette par terre, je te livre en spectacle aux rois. Par la multitude de tes iniquités, par l’injustice de ton commerce, tu as profané tes sanctuaires ; je fais sortir du milieu de toi un feu qui te dévore, je te réduis en cendre sur la terre, aux yeux de tous ceux qui te regardent. Tous ceux qui te connaissent parmi les peuples sont dans la stupeur à cause de toi ; tu es réduit à rien, tu ne seras plus à jamais ».

Lisons également  un autre texte qui va dans le même sens : Esaïe 14 : 4  à 17 :

« Alors, tu prononceras ce chant sur le roi de Babylone, et tu diras : Eh quoi ! Le tyran n’est plus ! L’oppression a cessé ! L’Eternel a brisé le bâton des méchants, la verge des dominateurs. Celui qui dans sa fureur frappait les peuples, par des coups sans relâche, celui qui dans sa colère subjuguait les nations, est poursuivi sans ménagement. Toute la terre jouit du repos et de la paix ; on éclate en chants d’allégresse. Les cyprès même, les cèdres du Liban, se réjouissent de ta chute : depuis que tu es tombé, personne ne monte pour nous abattre. Le séjour des morts s’émeut jusque dans ses profondeurs, pour t’accueillir à ton arrivée ; il réveille devant toi les morts, tous les grands de la terre, il fait lever de leurs trônes tous les rois des nations. Tous prennent la parole pour te dire : toi aussi, tu es sans force comme nous, tu es devenu semblable à nous ! Ta magnificence est descendue dans le séjour des morts, avec le son de tes luths ; sous toi est une couche de vers, et les vers sont ta couverture. Te voilà tombé du ciel, astre brillant, fils de l’aurore ! Tu es abattu à terre, toi le vainqueur des nations ! Tu disais en ton cœur : je monterai au ciel, j’élèverai mon trône au-dessus des étoiles de D.ieu ; je m’assiérai sur la montagne de l’assemblée, à l’extrémité du septentrion ; je monterai sur le sommet des nues, je serai semblable au Très-Haut. Mais tu as été précipité dans le séjour des morts, dans les profondeurs de la fosse. Ceux qui te voient fixent sur toi leurs regards, ils te considèrent attentivement : est-ce là cet homme qui faisait trembler la terre, qui ébranlait les royaumes, qui réduisait le monde en désert, qui ravageait les villes, et ne relâchait point ses prisonniers ? »

Revenons à Ezéchiel 28 : 12 à 19.

Il est évident que si le texte désigne au départ et en apparence un prince terrestre et humain, le Prince de Tyr, la lecture même superficielle de cette Ecriture nous révèle en fait que ce « Prince de Tyr » n’est autre que Lucifer (ce qui signifie « porteur de lumière », nom glorieux, je vous le rappelle, qui était le nom de Satan, le diable, l’ennemi acharné de nos vies  avant sa chute et son rejet loin de D.ieu).

Pour nous en convaincre, commençons par une petite réflexion historique sur le règne terrestre de Tyr. Tyr, le port le plus célèbre des pays bibliques de l’Antiquité, se trouvait à 32 kilomètres au sud de Sidon (située au Liban), sur une île à 1200 mètres de la côte. Tyr possédait en fait deux ports, l’un au nord, l’autre au sud, et ses murailles étaient extrêmement hautes, en particulier du côté  de la terre. C’est là que les artisans travaillaient le bronze, l’argent et d’autres œuvres d’art, et l’on y fabriquait également la teinture pourpre qui rendit Tyr célèbre. Ses marchands faisaient du commerce avec les nombreux pays méditerranéens et même avec un pays aussi lointain que les îles britanniques. Tyr devint ainsi « une ville célèbre, qui était puissante sur la mer » (Ez. 26 : 17).

Par ailleurs si nous lisons ce passage d’Ezéchiel 28, comment ne pas faire le parallèle et releverpar exemple ceci : « tu mettais le sceau à la perfection, tu étais plein de sagesse, parfait en beauté. Tu étais en Eden, le jardin de D.ieu »  ou encore ceci « Tu étais un chérubin protecteur, aux ailes déployées ; je t’avais placé et tu étais sur la sainte montagne de D.ieu ; tu marchais au milieu des pierres étincelantes. »

Qui était en Eden, le jardin de D.ieu ? Et qui pouvait bien être ce chérubin protecteur aux ailes déployées ? Il est évident que ce ne pouvait être un prince terrestre. La mise au point en vaut la peine au départ de ce chapitre et citant cette Ecriture, car dans certains milieux (certains milieux juifs ou « chrétiens » libéraux par exemple) la chose fait débat et certains refusent de voir en ce prince de Tyr une description de Satan, mais y voient la description d’un prince terrestre. Nous ne pouvons, bible en main, que réfuter bien sûr une telle interprétation qui ne peut que paraître suspecte tant la description du personnage est évidente.

Allons de l’avant et observons de plus près le personnage spirituel et ses attributs de départ.

Qui était dans l’univers angélique et archangélique le N°1 ? Lucifer selon toute évidence relativement à la description faite de lui dans les passages cités plus haut. Lucifer était le détenteur d’une connaissance magnifiée par lui et distribuée et amplifiée, magnifiée par tous les anges sous ses ordres. C’est-à-dire au départ tout le monde angélique. Nous pouvons difficilement imaginer quelle grandeur et quelle gloire il y avait là, car ces êtres purs avaient une identité et une destinée qui devaient se manifester dans une unité et une perfection indescriptible en termes humains de façon instantanée, automatique, de par leur seule présence. Mon épouse et moi avons eu quelques expériences particulièrement parlantes dans le domaine des anges et nous pouvons garantir l’immédiateté de la gloire de D.ieu en leur présence, même silencieuse.

Qu’était Lucifer face à D.ieu ? Il était un N°2. Voici les choses bien posées. D.ieu avait en créant l’Univers posé les principes, les fondements (l’essence même de l’onction et du ministère apostolique réside aussi dans le cœur du Père céleste). Il les avait amenés à la lumière de Sa vie propre. Dans Sa bonté et pour établir la première relation N°1 et N°2, D.ieu suscite Lucifer dont la mission essentielle est au départ de magnifier les principes de toute vie donnés et établis par D.ieu dans la création. Notons que pour racheter celle-ci il faudra que Yeshoua – qui est D.ieu – vienne volontairement prendre sur terre une place de N°2 – Fils – à Son tour, pour racheter l’humanité pervertie par la chute de Lucifer et  de l’humain, un autre N°2 face à D.ieu.

Lisons plus avant les Ecritures fondamentales citées plus haut :

Les attributs de la divinité confiés à Lucifer afin qu’il les magnifiât, qu’il les exaltât. Lucifer était littéralement ensemencé, « enceint », « saturé », fécondé par ces principes en vue non pas de faire un enfant comme le fait la femme mais pour accompagner dans la louange l’apparition fulgurante d’une création d’un luxe inouï. De la beauté, de l’harmonie, de l’intelligence, du cœur avant tout, car cette intelligence-là couronne l’autre de très loin.

Quel est l’homme assez taré sur toute la face de la planète pour ne pas percevoir l’écho de cela au contact de n’importe quel morceau de nature vraie (ah, la pitoyable raideur d’harmonie morte de nos jardins et parc humains !) ? Pauvre, pauvre Versailles !


Hommes, à vos fenêtres, à vos portes, brûlez vos trainings, vos joggings, vos atroces quads et tous vos tralalas de contempteurs du corps pour le corps et courrez à perdre haleine vers la forêt ou le désert, seuls et voyez, sentez, écoutez. Couchés, le dos au sol, regardez la cime des arbres, leur lent et majestueux mouvement dans le vent de l’été finissant. Laissez  enfin couler ces larmes qui vous viennent aux yeux. Avec un peu d’ouïe spirituelle vous entendrez du Jean-Sébastien Bach. Car oui, c’est beau. C’est beau ! Alors criez-le à votre D.ieu et hurlez-Lui un merci ardent pour tout cela. Car Il vit, car Il est là dans le spectacle de cette vie immuablement posée là… pour vous. Et cela seul est pour le cœur d’enfant que vous eûtes jadis et que Yeshoua vous commande de retrouver (Matth. 18 : 3) une preuve suffisante de Sa bonté et de Sa grandeur.

O mon enfance habitée de Ta présence ô D.ieu, nos rendez-vous les soirs d’été au soleil rouge si vaste au couchant, quand je venais en larmes parler au « Monsieur derrière le soleil » et le val étroit dans cette forêt d’Allemagne, les sapins grandiloquents et un peu fous dans le foehn ou les bras amoureux du vent, la prairie ivre de senteurs, le bourdon farouche des mouches et la rivière ardente et claire qui claque sur les galets !

Laissez-moi, en guise d’intermède, vous raconter une histoire qui m’est arrivée en relation avec la beauté de la création et qui me sauva la vie, jeune homme. Adolescent, j’avais été longtemps travaillé par la question de « D.ieu ». J’avais émis le désir de Le servir, de Lui consacrer ma vie et m’en étais ouvert à des hommes religieux qui pour toute réponse m’avaient servi des ricanements austères. Ce que ces hommes ne surent jamais, c’est qu’au moment même je lus sur leurs physionomies blêmes qu’ils ne croyaient tout simplement pas ou plus à l’existence de D.ieu et qu’ils étaient devenus les serviteurs routiniers et rassis d’actes religieux vains.

A cette époque, seul notre médecin de famille qui avait été appelé pour examiner l’adolescent étrange et déroutant que j’étais devenu aux yeux de mon entourage, comprit mon appel et conclut son examen médical par une curieuse sentence : « Il faudrait faire de votre fils quelque chose comme un homme de D.ieu. Voilà la maladie et le remède ! ». Le souvenir de ce bon géant plein de discernement (il mesurait son deux mètres),  au sourire empreint de tant de bonté, me poursuit encore et encore aujourd’hui… Merci Docteur Hisette et j’espère de tout cœur que le Père de toutes bontés vous aura compté cette parole dite lentement et du bord de lèvres affectueuses, aimantes, tellement.

O Seigneur, merci pour les êtres forts, généreux, ces géants remplis de bonté comme ceux que l’on rencontre ici et là, deux ou trois fois dans le cours d’une vie et qui deviennent d’étranges bouées de sauvetage  mental dans un océan de vie déchaîné, absurde.

Merci pour les Jean Valjean*… Ils existent, j’en ai rencontré quelquefois et dernièrement ma femme et moi avons arrêté notre véhicule au beau  milieu d’un carrefour  hurlant de  klaxons

stupides à Jérusalem car sur le trottoir un être humain, un homme d’un autre temps, d’une autre saison de l’histoire humaine se préparait à traverser la route. L’homme, grand, beau sans  rien   de  bellâtre,  respirait  une   réelle  harmonie,  ses   tempes   grisonnantes  ne  le

vieillissaient pas mais accentuaient l’extraordinaire sentiment de noblesse ponctué d’humilité souriante qui l’accompagnait. Cet homme (ange ou homme ?) semblait tellement harmonieux, corps et mouvement, qu’il semblait parfait. Mais ce que je n’oublierai jamais, c’est cette étrange, car vraiment rare aujourd’hui, et a fortiori dans l’univers soumis au terrorisme de nos rues israéliennes, douceur mêlée de grande force paisible qui se dégageait de « l’apparition ». J’ai dit à ma femme : « Ma chérie, nous avons été bénis aujourd’hui… car nous avons vu UN HOMME et c’est devenu  si rare… »

Mais revenons–en à l’adolescent frustré dans son questionnement. L’épisode des religieux à faces cireuses me propulsa dans la méfiance et finalement dans la rébellion, la confiance dans la force ardente et juvénile des plus de vingt ans qui vont refaire le monde. En ce qui me concerne, j’étais plutôt préoccupé de trouver le « lieu et la formule » concernant le sens de mon existence. Et je me mis en route, Mai 68 passa par là et le désir ardent de ne me fixer nulle part mais de tout tenter, tester, tout voir, tout observer. Je ne vous ferai pas le détail, ce serait trop long. Sachez seulement que pour me permettre de survivre à une quête qui me fit parcourir des milliers de kilomètres, je touchai à près de quarante-trois professions différentes et certaines, du domaine artistique ou parallèle, dans l’excellence. L’angoisse du

« lieu et de la formule » me poussait toujours plus loin.

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Lève-toi ! / Etz Be-Tzion
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