La Bible enseigne des règles relationnelles pour le couple, de même que pour le cadre des familles de l’Eglise, de la société. Relisons dans la Parole de D.ieu Ephésiens 5, versets 22 à 25. Les recommandations qui ont trait au couple font partie intégrante des recommandations préliminaires et conditionnelles au combat spirituel. Dans ce chapitre 5, c’est par le couple que commencent ces recommandations relationnelles dont l’énoncé complet continue à travers le chapitre 6, jusqu’au verset 9. De toute évidence, à la lecture de ces recommandations relationnelles, vous réalisez qu’il y a un ordre et des priorités.
Il est d’abord question du couple. Il est ensuite question des enfants. Puis le cercle relationnel s’élargit avec l’énoncé de recommandations sociales plus larges : « Serviteurs, obéissez à vos maîtres, etc. » (Ephésiens 6 : 5).
Il n’y a pas de hasard et tout le monde comprendra aisément qu’un couple biblique bien ordonné constituera une base, un milieu extrêmement favorable pour l’éducation biblique des enfants, qui deviendront aussi des citoyens bibliques dans leurs relations d’adultes. Il y a des évidences !
N.B. : Pour notre part, nous avons retenu deux critères fondamentaux dans l’éducation de nos enfants : l’obéissance inconditionnelle aux parents, ce qui implique aussi de la part des mêmes parents le devoir d’humilité en cas d’erreur (se reprendre peut aller jusqu’à s’excuser auprès de l’enfant si nécessaire), et le deuxième critère que nous avons retenu absolument est le respect en toutes circonstances, face aux adultes, aussi misérables puissent-ils être.
Lorsque la correction est nécessaire, elle est utilisée et suivie d’une attitude de consolation et d’amour. Les fruits sont directs.
Ces deux seuls principes peuvent paraître désuets, voire constituer une bien maigre épine dorsale pour l’éducation d’un enfant. Et bien, observons ! Combien d’adultes sont incapables d’obéissance, d’humilité, de respect ? Si nous observons bien, c’est en fait la clé de la majeure partie des troubles dans l’Eglise aujourd’hui. Et ceci peut remettre en cause n’importe qui dans le corps aujourd’hui. Je songe à tel « leader » se moquant des défauts de jeunes ministères, comme nous en fûmes les témoins effarés dans un restaurant chrétien de Grenoble, mon épouse et moi. Quelle absence d’humilité !
Maigre programme d’éducation ? Simple, extrêmement simple, et pour cette raison même sans doute pratiqué avec soin par de rares parents. Ces deux seuls points sont fondamentaux, car ils rejoignent le commandement de D.ieu :
– « Tu aimeras le Seigneur, ton D.ieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée ». (Luc 10 : 27). Ils relèvent d’une base.
Seul un être à qui vous avez appris l’obéissance immédiate, sans discuter, aura appris qu’il dépend aussi de la volonté d’autrui (car faillible et relatif lui-même), donc de D.ieu, et pourra aimer D.ieu. La nature humaine est profondément rebelle et éloignée de tout sentiment d’amour à l’égard de D.ieu. L’enfant dont vous aurez systématiquement contré la tendance à la rébellion saura ensuite aimer D.ieu de tout son coeur. Pour aimer vraiment, il faut avoir connu la soumission.
Suite à de sérieuses bêtises, un jour, j’ai corrigé sévèrement pour la première fois mon fils Isaac, qui, par ailleurs, du fait de sa personnalité éveillée, charmante, produisait une certaine séduction sur l’entourage. Ceci faisait insensiblement et habituellement repousser l’idée de sévérité à l’égard de « l’angelot rieur et bouclé ». Deux semaines après, mon fils Isaac me dit : « à partir de ce jour (le jour de la correction) j’ai commencé à aimer Papa, et avant je ne l’aimais pas » !
Comme moi sur le moment, je vous laisse quelques instants pour reprendre souffle et commencer à réfléchir à ces propos, à leur signification réelle. Que signifiaient en réalité ces propos au premier degré, directs et francs ?
Après entretien avec Isaac, et réflexion, j’en suis arrivé à la conclusion qu’avant la correction Papa n’existait pas ou peu dans l’univers d’Isaac. C’est ce qu’il a appelé : ne pas aimer.
Après la correction, Isaac a pris contact avec la réalité d’une autorité, d’un correcteur, d’un guide. Il a intégré la présence du Père en tant que tel et c’est ce qu’il a appelé : aimer Papa. Intéressant non ?
– « … et ton prochain comme toi-même ».
L’apprentissage du respect absolu d’autrui en toutes circonstances initie tôt l’enfant à accorder autant d’importance à autrui qu’à lui-même. Il n’en aura plus tard que bien plus de respect pour lui-même.
Nous nous situons en réalité beaucoup mieux quand nous savons situer les autres. La pensée inverse est l’égoïsme qui conduit :
1) soit à l’abrutissement vague
2) soit à la destruction d’une vie par exaltation du moi au travers de talents et charismes. Le « génie » n’est souvent hélas que cela.
Que faut-il mettre d’autre (comme principes élémentaires) dans l’éducation ? Je me permettrai une réponse audacieuse : rien. Il faut néanmoins, et c’est tout aussi important, pratiquer un mode de relations particulièrement suivi et intime, au quotidien, avec chaque enfant. Quel est le regard que nous portons sur eux ? Les regardons-nous seulement, leur parlons-nous ? De quoi ? Sommes-nous à leur portée ? Savons-nous rire et pleurer avec eux ? Quel est aussi notre témoignage face à eux ?
Non, l’éducation de nos enfants est loin d’être une chose compliquée. D.ieu a prévu les choses avec simplicité, mais nous les avons rendues très compliquées par notre propre rébellion. Que de théories fumeuses en matière d’éducation aujourd’hui, au mépris des devoirs qu’indique la simple raison. Molière en aurait tiré un spectacle. Quelque chose comme : « Les pédagogues hallucinés ».
Revenons au couple. Lorsque j’ai abandonné les marches du monde pour suivre le Seigneur, le couple était déjà bien mal en point, le pauvre, puisque philosophie soixante-huitarde aidant, il était de bon ton de le snober copieusement. Les choses n’ont fait qu’empirer depuis…
Si j’en juge les nombreuses conversations qui se déroulent dans nos bureaux de pasteurs où débarquent des couples de tous âges, je puis dire que la confusion règne.
Par ailleurs, lorsqu’en apparence tout semble aller pour le mieux, les frustrations, le sentiment d’incommunicabilité, n’en sont pas moins répandus à des degrés divers dans la majorité des couples.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, j’aimerais au travers d’un témoignage attirer l’attention sur un moyen parmi tant d’autres de ne pas trouver la bénédiction et la communion dans le couple. Lors d’une réunion de prière pour Israël, chez nous au Refuge, Jacques et Françoise (les prénoms sont fictifs) vinrent nous trouver à la fin d’une soirée particulièrement bénie. L’Esprit de D.ieu nous avait conduits entre autres à parler des problèmes de couple et là, dans le couloir, ils me firent part de leur détresse profonde. Ils n’étaient plus vraiment jeunes et devaient collectionner à eux deux au moins un siècle ainsi qu’au moins un quart de siècle de vie conjugale. Cependant, c’est le visage amer qu’ils m’avouèrent qu’entre eux existait une espèce de mur que jamais ils n’avaient pu abattre, malgré bien des efforts.
Ô combien de fois avais-je entendu cette histoire, dans la bouche de personnes issues pourtant de familles chrétiennes, mariées à l’Eglise et ayant vécu de longues années, en ayant mis au monde des enfants devenus grands et mariés à leur tour ? Combien de fois ai-je entendu cet aveu d’une forme d’interdit non discerné dans la communication ? Car il s’agit bien d’un interdit ! Chaque fois que j’ai questionné ces personnes sur la manière dont elles avaient choisi leur conjoint et sur leur motivation pour former le couple, invariablement, ces motivations étaient simplement humaines. Le dessein de D.ieu était toujours exclu.
« J’ai choisi mon mari parce qu’il était beau. » (NB : bibliquement parlant, il revient à l’homme de choisir sa femme).
« Nous nous sommes mariés parce que nous avons expérimenté une relation sexuelle et que nous nous plaisions. » J’en passe et de pires…
Ces motivations de mariage, bien des couples même chrétiens pourraient vous les « servir ». La longue litanie de la chair et de tous ses « droits »…
Je questionnai Jacques et Françoise comme tant d’autres avant eux, de la manière suivante : « A l’époque de votre projet d’union, avez-vous interrogé D.ieu ? » Ils me regardèrent stupéfaits, comme tant d’autres à l’énoncé de cette question. Dans leur esprit, la bénédiction d’un pasteur devait tenir lieu de blanc-seing. Ah ! Les recoins de l’esprit religieux… Je leur improvisai alors le récit d’une parabole qui commençait ainsi : « un homme avait un fils ».
Celui-ci disparut un jour, arrivé à l’âge adulte, occupé à toutes sortes de distractions auxquelles il ajouta un jour un mariage selon sa convenance. Il ne songea ni à consulter, ni même à prévenir son père. Je leur demandai : « Pensez-vous qu’un père normal, apprenant par hasard que son fils s’est marié ainsi, sans même le consulter, puisse avoir dans son coeur une pensée heureuse et donc un réflexe de bénédiction pour ce mariage dont il a été tout simplement exclu ? »
Il en va ainsi de la plupart des unions réalisées sur cette terre. Elles s’effectuent sans même que notre Père à tous, notre premier Père, Celui qui est dans les cieux, soit consulté un seul instant ! Il plane sur les couples qui se sont construits de la sorte un interdit relationnel, comme un esprit de non-vie qui se traduit par une grande difficulté de communication. Il en résulte une forme de dérapage contrôlé, permanent, dans les échanges au niveau intellectuel, au niveau émotionnel, au niveau sexuel et spirituel.
Ne nous y trompons pas : c’est D.ieu qui déclenche, qui féconde à l’intérieur des couples tous les mécanismes de communication, de communion, par Sa volonté créatrice. Si D.ieu n’y met Sa bénédiction, Son assentiment, la vraie vie sera toujours absente quelque part, même après vingt-cinq, trente, cinquante ans de vie en commun… Ceci est fondamental et participe du domaine spirituel dans le relationnel.
Sans en faire une règle générale, j’ai par exemple la conviction que de nombreux couples frappés de stérilité sont tout simplement des couples qui ont méconnu ou qui méconnaissent la volonté de D.ieu et auxquels D.ieu résiste. Loin de moi l’idée d’expliquer tous les cas de stérilité ainsi, mais je me sens poussé à en parler ici, car je puis affirmer de manière prophétique que le nombre de cas de couples stériles ira bientôt en s’accroissant, de façon notoire, car l’immaturité et la rébellion sont devenues notoires elles aussi dans ces temps de la fin.
D.ieu veut être le créateur et le donneur de vie à l’intérieur des couples. D.ieu veut être l’ordonnateur de nos choix, pour pouvoir les bénir ensuite selon Sa volonté qui est bonne, agréable et parfaite (Romains 12 : 2). Vouloir agir en méconnaissant cela est une folie, car nul n’a jamais forcé la main de D.ieu et nul ne la forcera jamais. Mais D.ieu fait grâce ! Si, comme tant d’autres, vous n’avez pas pris conscience de ces choses au moment de vous marier, sachez que D.ieu veut vous faire grâce et prendre néanmoins en compte le couple existant aujourd’hui. Pour que D.ieu vous bénisse et Il ne manquera pas de le faire, malgré votre ignorance et votre désobéissance, il vous faut passer par une sincère repentance.
Ce soir-là, Jacques et Françoise le firent, là, dans le couloir du Refuge, et nous les déliâmes au nom de Yeshoua HaMashiah, après avoir entendu leur confession. A l’époque, nous ne pouvions pas fournir de chambres pour les couples. Jacques et Françoise se dirigèrent donc vers leur dortoir respectif. Le lendemain matin, je les vis descendre ensemble l’escalier et j’assistai à un spectacle les plus bouleversants qu’il m’ait été donné de voir. La lumière de D.ieu et une paix glorieuse illuminaient leur visage et tout leur être. Tout de go, ils me firent part d’une expérience vécue chacun de leur côté pendant la nuit. Ils connurent que durant cette nuit le mur de séparation vola en éclats, l’interdit fut levé et ils me dirent tous deux : « Pasteur, nous ne nous expliquons pas comment, mais nous savons que cette nuit D.ieu nous a mariés. »
La plupart des couples ne connaissent pas cette base spirituelle fondamentale et je vous exhorte dès à présent à mettre franchement et honnêtement votre situation devant D.ieu, l’un et l’autre. Repentez-vous devant D.ieu, faites-Lui part de vos regrets quant à L’avoir laissé fondamentalement en dehors au moment de la décision de former le couple qui est le vôtre. Soyez scrupuleux, laissez vraiment l’Esprit de D.ieu vous convaincre si nécessaire, car tant d’entre nous développons toutes sortes de raisonnements, nous barricadant derrière toutes sortes de bonnes raisons pour ne pas avouer notre échec. J’ai vérifié par ailleurs plus d’une fois combien, prisonniers de leurs passions, de leurs choix humains, de leur orgueil, des hommes et des femmes sont capables d’aller loin pour se convaincre que D.ieu « a dit », que D.ieu « a voulu », alors que D.ieu n’a rien voulu. Nous mêlons si facilement la chair et l’Esprit, et pour dissocier les deux, il nous faut un coeur résolu, humble, honnête et bon. Car c’est dans un coeur honnête et bon que poussent les bonnes récoltes (« Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est celui qui entend la Parole et la comprend ; il porte du fruit, et un grain en donne cent, un autre soixante, un autre trente. » Matthieu 13 : 23).
Voulez-vous prier à cet instant, seul ou avec votre conjoint ?
« Père céleste, mon époux(se) et moi t’avons gravement offensé. Lorsque nous avons pris la décision de nous unir, nous ne t’avons pas sincèrement consulté. »
Ici, confessez honnêtement la raison, si médiocre soit-elle, qui vous a poussés à vous marier.
« Je te demande pardon et te prie, Seigneur, de purifier cette union à travers le sang précieux de Yeshoua le Messie. Je renonce à présent à toutes conséquences de cette faute passée sur mon corps, mon âme, mon esprit, sur le couple que nous formons et que je te prie humblement de reconstruire et bénir à présent. Au nom de Yeshoua le Fils de D.ieu, Amen ».