Rechercher la perfection ou le
perfectionnement ? Le tikoun.
2 Corinthiens 13.11 (version fréquemment rencontrée) :
« Au reste, frères, soyez dans la joie, tendez à la perfection,
consolez-vous, ayez une même pensée, vivez en paix, et le D.ieu
d’amour et de paix sera avec vous ».
Voici maintenant la traduction littérale depuis le texte grec :
« Au reste, frères, soyez dans la joie, travaillez à votre
rétablissement (ou à votre perfectionnement), encouragez-vous,
pensez la même chose, vivez en paix, et le D.ieu d’amour et de paix
sera avec vous ».
Comme vous pouvez le constater, il ne s’agit pas tout à fait du même
processus.
Tendre à la perfection implique que l’on désire atteindre un but, je
dirais un idéal, presqu’inaccessible : ce qui est parfait.
Travailler à son rétablissement, ou à son perfectionnement,
implique un processus lent de travail, d’effort personnel, de remise
en question, d’humble soumission à la volonté de D.ieu. Ce
processus fait tout à fait penser à ce qu’on appelle en hébreu et
dans le monde juif le tikoun.
Le tikoun, c’est la réparation. Et il y a tant à réparer dans nos vies
pour atteindre ce que D.ieu veut, ce que D.ieu a prévu pour nous
depuis le départ de toutes choses dans nos vies. Car nous avons
tant détruit, par le péché…
En Yeshoua, nous avons la paisible assurance de pouvoir effectuer
le vrai tikoun, car Il a Lui-même tout accompli pour cela. Il suffit de
suivre Son chemin, en s’appuyant sur Lui.
La promesse qui découle de cet honnête tikoun est celle que l’on lit
à la fin de ce verset :
« … et le D.ieu d’amour et de paix sera avec vous ».
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Le jour du Seigneur
1 Thessaloniciens 5.2 : « Car vous savez bien vous-mêmes que le
jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit ».
Lisons le commentaire de John MacArthur :
« L’expression « jour du Seigneur », présente 4 fois dans le
Nouveau Testament (Cf. Actes 2.20 ; 2 Thessaloniciens 2.2 ;
2 Pierre 3.10), correspond au « jour de l’Éternel » de l’Ancien
Testament (19 occurrences indiscutables).
« Les prophètes de l’Ancien Testament l’utilisèrent pour parler des
jugements historiques proches dans le temps (voir Esaïe 13.6-22 ;
Ézéchiel 30.2-19 ; Joël 1.15 ; Amos 5.18-20 ; Sophonie 1.14-18),
aussi bien que des jugements divins de portée eschatologique (voir
Joël 2.30-32 ; 3.14 ; Zacharie 14.1 ; Malachie 4.1 ; 5). Il est présenté
6 fois comme un jour de malheur, et 4 fois comme un jour de
vengeance. Le Nouveau Testament l’appelle « jour de la colère »,
« jour du jugement », ou « grand jour du D.ieu tout-puissant
(Apocalypse 16.14). Il y est question de jugements de D.ieu terribles
(Cf. Joël 2.30-31 ; 2 Th 1.7-10) contre l’énorme péché du monde.
« Le « jour du Seigneur » à venir, qui révèle la colère de D.ieu,
correspond à deux étapes distinctes : 1° la fin de la période de
tribulation de sept ans (Cf. Apocalypse 19.11-21), et 2° la fin du
Millenium. Ces deux événements sont séparés par une période de
mille ans. Pierre fait allusion à la fin de cette période de mille ans,
et la met en relation avec le « jour du Seigneur » final (Cf.
2 Pierre 3.10 ; Apocalypse 20.7-15). Ici, Paul applique le terme « jour
du Seigneur » à la fin de la période de tribulation. »
« « Un voleur dans la nuit ». Cette expression n’est jamais utilisée
en relation avec l’enlèvement de l’Église. Elle est employée à
propos du retour de Christ pour le jugement, au jour du Seigneur, à
la fin de la tribulation de sept ans, événement distinct de
l’enlèvement de l’Église.
« Elle sert aussi de comparaison pour le jugement qui termine la
période du Millenium (2 Pierre 3.10). Dans ses deux phases finales,
le jour du Seigneur viendra sans crier gare, tel un voleur. »
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Voyons maintenant le passage d’Apocalypse 1.10 : « Je fus saisi
par l’Esprit au jour du Seigneur, et j’entendis derrière moi une voix
forte, comme la voix d’une trompette ».
Beaucoup de chrétiens disent qu’il s’agit du dimanche, ce qui vient
en contradiction avec le commentaire de John MacArthur ci-dessus.
Dans ce cas, on pourrait aussi dire : « Pourquoi pas le Shabbat ? »
En fait, Jean fut ravi par l’Esprit au jour (ou vers le jour) de la colère,
du jugement. Tout le Livre de l’Apocalypse en est la preuve.
Paul n’a pas toujours fait des tentes
En 2 Corinthiens 11.8-9a, nous lisons :
« J’ai dépouillé d’autres églises, en recevant d’elles un salaire pour
vous servir. Et lorsque j’étais chez vous et que je me suis trouvé
dans le besoin, je n’ai été à la charge de personne ; car les frères
venus de Macédoine ont pourvu à ce qui me manquait… »
Philippiens 4.15-16 :
« Vous le savez vous-mêmes, Philippiens, au commencement de
la prédication de l’Évangile, lorsque je partis de la Macédoine,
aucune église n’entra en compte avec moi pour ce qu’elle donnait
ou recevait ; vous fûtes les seuls à le faire, car vous envoyâtes déjà,
à Thessalonique, et à deux reprises, de quoi pourvoir à mes
besoins ».
« … au commencement de la prédication de l’Évangile… » est
l’expression clé qui nous permet de comprendre qu’à l’époque Paul,
à plein temps pour le service du Seigneur, avait entamé une œuvre
d’évangélisation parmi une population païenne. Il n’était pas
question d’adresser des demandes de soutiens aux jeunes
convertis de ces églises naissantes qu’il avait fondées en tant
qu’apôtre. Dès lors, il devait dépendre d’autres églises établies
précédemment et qui pratiquaient le principe des offrandes
volontaires et le soutien des missionnaires, comme cela se pratique
encore aujourd’hui.
Nous soutenons personnellement et en tant qu’église également
depuis des années des missionnaires dans divers pays africains, en
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Europe de l’Est, ou dans d’autres régions du monde, sans en faire
étalage, bien entendu, selon ce que le Seigneur nous montre.
Il s’agit de gestes d’amour totalement désintéressés mais
nécessaires envers des frères et sœurs qui se donnent pour la
proclamation de l’Évangile dans des régions très difficiles et qui
aident des personnes elles-mêmes souvent en situations
matérielles et spirituelles très pénibles.
C’est le rôle de l’Église, lorsqu’elle en a la capacité, de soutenir par
ses finances des missionnaires qui donnent leur vie pour l’amour de
D.ieu et de leurs prochains.
Ainsi, l’apôtre Paul, contrairement à ce que disent certains, qui
souhaitent se dédouaner de la responsabilité du devoir d’amour et
de soutien des ministères itinérants, n’a pas toujours fabriqué des
tentes pour pourvoir à ses besoins personnels lorsqu’il était en
mission.
Il a aussi, et à plusieurs reprises, dépendu de la bienveillance de
frères avec lesquels il avait un lien fraternel encore renforcé du fait
de leur générosité, notamment comme nous l’avons lu plus haut,
des frères des églises de Corinthe et de Philippes.
Philippes fut d’ailleurs la première ville de Macédoine dans laquelle
l’apôtre Paul fonda une église. À ce titre, elle avait la maturité et la
capacité financière de participer à l’œuvre missionnaire, bien plus
que d’autres plus récentes et non encore établies suffisamment
dans leurs fondements pour ce faire
EN LISANT DANS LE TEXTE EN HEBREU ET EN GREC / Extrait N°27 : Rechercher la perfection ou le perfectionnement ? Le tikoun. 2 Corinthiens 13.11 (version fréquemment rencontrée) : « Au reste, frères, soyez dans la joie, tendez à la perfection, consolez-vous, ayez une même pensée, vivez en paix, et le D.ieu d’amour et de paix sera avec vous ». Voici maintenant la traduction littérale depuis le texte grec : « Au reste, frères, soyez dans la joie, travaillez à votre rétablissement (ou à votre perfectionnement), encouragez-vous, pensez la même chose, vivez en paix, et le D.ieu d’amour et de paix sera avec vous ».
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pour 2 Corinthiens 13: 11
qui dit: perfectionnez-vous.
qui serait dans la traduction travaillez à votre rétablissement, à votre perfectionnement.
en hébreux faire tikoun, la réparation de ce qui n’est pas en accord avec Dieu
dans nos vies.
Il y a plus de profondeur dans cette compréhension.
Merci Élishéva.