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En lisant dans le texte en hébreu : à propos de « la » Roua’h HaKodesh

By 22 septembre 2015Doctrine

Un peu d’hébreu cette fois, pour quelques précisions importantes

Depuis quelques temps circule dans le monde chrétien et messianique un enseignement très pervers (je vais préciser pourquoi j’utilise le mot pervers, car il pervertit le sens de la Parole) concernant le Saint-Esprit.

Je me permets de préciser que ce que j’écris ici est en accord avec la pensée de mon époux. Nous sommes tous les deux en parfait accord à ce sujet.

Une certaine prophétesse américaine dont les enseignements sont dispensés sur youtube déclare que le Saint-Esprit est féminin (on voit clairement en l’écoutant que cette femme est foncièrement féministe et tente à tout prix de justifier le fait que, selon elle, D.ieu est aussi femme).

Elle s’appuie pour ce faire sur le fait que le mot Esprit – Roua’h en hébreu, qui veut dire « souffle, vent, esprit » – est un mot féminin. Il est clair, bien évidemment, que le Saint-Esprit est empreint de sensibilité que l’on pourrait dire « féminine », car on est habitué à dire que la femme est plus sensible que l’homme, et plus « réceptrice » face aux choses spirituelles. Mais ceci est un peu vite évalué… En effet, le Tana’h est constitué de nombre de livres prophétiques écrits par des prophètes… masculins (Esaïe, Jérémie, Ezéchiel, etc., etc.) et ne parlons pas d’Elie, d’Elisée et tant d’autres qui ont perçu la pensée de notre Elohim de manière très sensible et profonde. Peu de femmes prophétesses dans tout cela… même s’il y en eut et s’il y en a encore ici et là quelques-unes, car lorsqu’il n’y a pas d’hommes, D.ieu parle au travers de qui Il veut.

Bref, si l’on veut bien être honnête, on discernera rapidement dans ce discours quelque chose de pervers, comme je disais plus haut. Il s’agit de prouver que D.ieu est féminin. Il s’agit de nuancer le Texte de manière à introduire un « équilibre » entre homme et femme qui vise à donner à la femme un rôle, à terme, prééminent, puisque nous sommes dans une ère où la femme cherche à évincer l’homme qui, de toute façon, évite de partout de prendre ses responsabilités. Mais tous les hommes ne sont pas dans le cas, loin de là, grâce à D.ieu ! Il s’agit, tout au fond, avouons-le, de justifier le ministère féminin.

Je suis un peu cynique, me direz-vous ?! Mais non, pas du tout, je sais ce qu’est un homme, je sais ce qu’est une femme et je me réjouis de ce que la Parole nous ouvre les yeux sur la place et le rôle de chacun de manière si extraordinaire, nous apprenant à rentrer pleinement dans notre identité et appel particulier.

Pour revenir au terme Roua’h HaKodesh, nous pourrons bien sûr, si vous le voulez, dire « la Roua’h HaKodesh » , mais en considérant quand même – et cela n’est pas négligeable – que le mot « Kodesh » est masculin ! L’un ne va pas sans l’autre. Et ça, dans le cadre de cet enseignement déviant, on n’en parle pas, bien sûr !

« Kodesh » : il s’agit du mot hébreu qui signifie « le Saint, le Sacré, la Sainteté ». Tiens, en parlant de sainteté, on aurait pu utiliser pour nommer le Saint-Esprit plutôt le mot « Kédousha », qui est féminin et signifie aussi « sainteté ». Pourquoi donc ici trouve-t-on le mot « Kodesh », qui est masculin ?

Peut-être tout simplement pour rappeler que l’Esprit est l’Esprit d’Elohim, du Père, qui Lui est bien masculin en tant que Père…, sans qu’il y ait en cela la moindre connotation sexuelle, précisons-le. Car D.ieu est Esprit, ne l’oublions pas !

Il faudrait creuser la question en nous adressant aux rabbins pour comprendre pourquoi on utilise le mot « Kodesh » et non « Kedousha » quand il s’agit de qualifier « la » Roua’h.

Je pense personnellement que, tout simplement, il nous revient de ne pas oublier que l’Esprit est soumis au Père et lui est intrinsèquement lié.

Je réfute pleinement cette tendance actuelle qui cherche à « sexualiser » dans les Ecritures les personnes mêmes d’Elohim. Il n’est en aucune manière sexué et il s’agit là d’une manœuvre honteuse de rébellion qui heurte notre esprit, en ces temps finitifs qui nous sont décrits dans la Parole – en bref – comme des temps de rébellion ultime. Il s’agit d’une manœuvre blasphématoire. La Reine du Ciel n’est pas loin, en tout cela. Prêtez-y bien attention. Et les enseignements de cette « prophétesse » américaine diffusés sur youtube sont empreints de fausses doctrines et de l’esprit de la Reine du Ciel.

Je dirai aussi que les mots, dans toutes les langues, ont quelquefois des caractéristiques totalement différentes. On n’y prend pas garde généralement, mais prenons par exemple le terme « mère patrie » en français. En allemand, on dit « vater land » (« pays père »). Prenons le mot « lune » et le mot « soleil ». En français, « lune » est féminin et « soleil » est masculin. En allemand, c’est le contraire. Faut-il à partir de là en déduire des choses particulières sur les différents peuples…? Donc, n’allons pas jusqu’à dire comme je l’ai entendu : « la Saint-Esprit », ce qui est un peu fort de café ! L’hébreu est l’hébreu, le français est le français ! Sinon, nous aurons bientôt une langue absolument ingérable et incompréhensible, à force de modifier les mots.

Pour conclure, je dirai que je refuse personnellement catégoriquement de sexualiser les personnes de D.ieu. Qui suis-je pour ce faire ? Je ne suis pas une sommité théologique, loin s’en faut, mais une simple lectrice de la Parole, qui aime son Elohim et qui prétend juste être honnête.

Pour moi, selon les Ecritures et la perception que j’en ai, les trois différentes personnes de la Trinité ne sont nullement comme nous, les humains, mais D.ieu qui est Père, Créateur, est Esprit, est-il écrit, et il faut se contenter de prendre la Parole pour ce qu’elle est et non chercher à lui faire dire ce que l’on voudrait.

Je voudrais aussi faire une petite remarque sur ce que j’ai entendu à deux reprises à propos du nom « goël », et qui me semble déformer le sens premier de ce mot.

« Goël » : il s’agit du nom donné au Mashia’h, en tant que Sauveur, Rédempteur.

Mais il est utilisé une douzaine de fois dans le Tana’h également lorsqu’il est associé au mot « dam » qui signifie « sang » pour nommer celui que l’on appelle en français le « vengeur du sang » (« goël hadam »).

Lorsque l’on parle de « vengeur du sang », il importe donc de ne pas dissocier les deux mots. Car la connotation de vengeance n’intervient avec le terme « goël » que dans ce cas, lorsqu’il est associé à « dam ».

Le mot « goël » en lui-même veut dire « celui qui rachète ». Il peut aussi être utilisé en hébreu pour un homme, et pas seulement pour le Mashia’h.

Elishéva Goël,

avec l’autorisation des anciens.

Reproduction autorisée avec mention de la source.

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  • rivka dit :

    Merci pour ce réajustement nécessaire auquel j’adhère bien sûr. Par ignorance du vrai sens de la Parole dans la langue originale, beaucoup tombent dans le piège de fausses doctrines, et faute de réels fondements dans la vérité se laissent séduire.

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