Skip to main content

EN LISANT DANS LE TEXTE EN HEBREU ET EN GREC d’Elishéva Goël / Extrait N°22

By 11 avril 2021mai 7th, 2021Elishéva Goël, LECTURE QUOTIDIENNE

Jean 21 : 15-17

« Après qu’ils eurent mangé, Jésus dit à Simon Pierre: Simon, fils de Jonas,
m’aimes-tu plus que ne m’aiment ceux-ci ? Il lui répondit: Oui, Seigneur, tu
sais que je t’aime. Jésus lui dit: Pais mes agneaux.
Il lui dit une seconde fois: Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu ? Pierre lui
répondit: Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit: Pais mes brebis.
Il lui dit pour la troisième fois: Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu ? Pierre fut
attristé de ce qu’il lui avait dit pour la troisième fois: M’aimes-tu ? Et il lui
répondit: Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais que je t’aime. Jésus lui
dit: Pais mes brebis ».
On peut se demander pourquoi Yeshoua insiste tellement auprès de Pierre
pour savoir s’il l’aime.
Si l’on prend le texte grec, on comprend tout de suite :
Yeshoua utilise le terme « agapaô » (qui implique une consécration totale) et
Pierre lui répond en utilisant le verbe « phileô » (qui signifie : « avoir de
l’affection pour ». En effet Pierre est conscient qu’il n’a pas été parfait dans
son amour envers le Seigneur jusqu’alors, et qu’il l’a même trahi.). Les deux
premières fois que Yeshoua lui pose la question, il dit : « Agapas me ?»
(« M’aimes-tu ? »).
La troisième fois, il utilise « phileô », comme Pierre, et celui-ci comprend enfin
de quel amour le Seigneur lui parle, car Il attend de lui un dévouement
absolu, ce qu’il n’a pas eu jusque-là. Un vrai berger doit avoir ce type d’amour
total pour son Seigneur, avant de pouvoir prendre soin des brebis que Celui-ci
lui confie. (Inspiré du commentaire de Mac Arthur).
Lorsque l’on utilise deux synonymes dans la Parole de D.ieu, c’est pour
indiquer qu’il y a une légère différence de sens, ce n’est pas anodin.

Proverbes 31 : 26

« Elle ouvre la bouche avec sagesse et des instructions aimables sont sur sa
langue » (N.E. de Genève)
En hébreu, le texte est un peu différent : « Elle ouvre la bouche avec sagesse
et elle a une Torah de ‘Hessed sur la langue ».
Qu’est-ce qu’une Torah de ‘Hessed ?
« Une Torah » nous montre d’emblée qu’il s’agit de tout autre chose que
d’instructions ou d’ordres divers qu’une femme, maîtresse de maison, peut
dispenser à ceux qui travaillent dans sa maison, ou à ses enfants. Il s’agit des
commandements de YHWH, que le Seigneur Yeshoua Lui-même nous
recommandait de garder et de pratiquer, de même que les apôtres :
Matthieu 5.19 « Celui donc qui supprimera l’un de ces plus
petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même,
sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; mais celui qui les
observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans
le royaume des cieux ».

Romains 13.9 « En effet, les commandements: Tu ne commettras point
d’adultère, tu ne tueras point, tu ne déroberas point, tu ne convoiteras point,
et ceux qu’il peut encore y avoir, se résument dans cette parole: Tu aimeras
ton prochain comme toi-même ».

1 Corinthiens 7.19 « La circoncision n’est rien, et l’incirconcision n’est rien,
mais l’observation des commandements de D.ieu est tout ».

1 Jean 5.2 « Nous connaissons que nous aimons les enfants de D.ieu,
lorsque nous aimons D.ieu, et que nous pratiquons Ses commandements ».
1 Jean 5.3 « Car l’amour de D.ieu consiste à garder Ses commandements.
Et Ses commandements ne sont pas pénibles ».
Apocalypse 14.12 « C’est ici la persévérance des saints, qui gardent
les commandements de D.ieu et la foi de Jésus ».
Il y a bien d’autres passages que ceux-là, mais nous avons ici suffisamment
de quoi méditer sur le sujet.
La femme vertueuse porte en elle la trace indélébile de la Torah qui l’a
façonnée, parce qu’elle s’est appliquée à l’étudier, à la méditer dans la prière,
à la « digérer » pour elle-même d’abord et elle va, dès lors, imprimer une
marque particulière à toute sa maisonnée. Les gens du dehors eux-mêmes
seront intrigués par son comportement et par son attitude intérieure teintée
par la nature même de Son Seigneur qui habite en elle par Son Esprit. Elle
aura acquis la rigueur qui émane de la Loi, mais aura saisi aussi le sens que
le mot ‘Hessed y imprime.
Venons-en au « ‘Hessed ». De quoi s’agit-il ?
Avraham est considéré comme étant le type même de l’homme qui a pratiqué
le ‘Hessed. Il était bon, généreux, bienveillant, miséricordieux, désintéressé
dans ses actes de générosité (on le voit vis-à-vis de son neveu Lot,
notamment).
En fait, le ‘Hessed nous parle de la nature même de YHWH, qu’Avraham
avait comprise. Elle implique, en plus de la bonté et des qualités que nous
venons de citer, une qualité très importante qui est la miséricorde, que notre
YHWH a Lui-même pratiqué vis-à-vis de Son peuple. Je cite le nom YHWH
délibérément, car celui-ci est le Nom qui est utilisé dans le Tana’h pour
évoquer l’aspect essentiel de la clémence de D.ieu, et non Elohim qui est
utilisé dans d’autres circonstances (Créateur).
Deux passages, par exemple, nous en parlent clairement. La miséricorde de
YHWH contrebalance Sa colère, nécessairement manifestée un temps envers
Son peuple infidèle. Esaïe 54.8 « Dans un instant de colère, je t’avais un
moment dérobé ma face, Mais avec un amour éternel (‘Hessed, dans le
texte) j’aurai compassion de toi, dit ton rédempteur, l’Éternel ».
Michée 7.18 « Quel Dieu est semblable à Toi, Qui pardonnes l’iniquité, qui
oublies les péchés du reste de ton héritage ? Il ne garde pas Sa colère à
toujours, Car Il prend plaisir à la miséricorde(‘Hessed) ».
Nous voyons donc que la femme vertueuse (Eshet ‘Hayil) est une personne
qui a profondément inscrite en elle la notion de miséricorde, et qu’elle va
mener sa maisonnée, non dans un esprit de domination et d’autorité abusive,
mais avec une bonté profonde, pleine de pardon et de grâce envers ceux qui
lui sont soumis.

Exode 34 : 1-7

Puisque nous venons de parler du ‘Hessed, continuons sur notre lancée et
parlons des treize attributs de miséricorde de YHWH décrits dans ce
passage.
Mais lisons tout d’abord le verset 1 d’Exode 34 : « YHWH dit à Moshé : Taille
pour toi deux tables de pierre comme les premières, et J’inscrirai sur les
tables les paroles qui étaient sur les premières tables, que tu as brisées ».
La N.E. de Genève et la plupart des bibles chrétiennes ne traduisent pas le
« pour toi » de l’hébreu (lè’ha) que on l’avait déjà lu dans le passage où D.ieu
appelle Avraham à quitter son pays : Il lui dit : « Lè’h lè’ha » (« Va pour toi »).
Cette fois, ce ne sera pas YHWH qui taillera les pierres. Son pardon est
accordé pour le péché du peuple, mais Moshé va être éprouvé et aura la
lourde tâche de les tailler lui-même (« lè’ha ») puis de les porter en haut de la
montagne où YHWH y inscrira les commandements..
La première fois, les enfants d’Israël étaient soumis à la volonté de YHWH,
puisqu’ils avaient dit : « Nous ferons et nous obéirons » (Exode 24 :7). Ici, le
verbe « nishma », qui veut dire aussi « écouterons », signifie « obéirons ».
Les deux sens sont inscrits dans ce verbe.
Mais ils ont chuté… Ce niveau spirituel ne sera plus atteint.
« Asher shibarta » : « Que tu as brisées ». « Asher » signifie « que », de la
même racine que « ishour » (confirmation). D.ieu laisse entendre que Moshé
a eu raison de briser les premières tables. Cette fois, Moshé sera seul à
monter (« ve ish lo yaalé » = que personne ne monte »). Ce qui renforce
encore le sens du « lè’ha » (pour lui et lui seul devant l’Eternel). YHWH
accorde ces nouvelles tables au peuple grâce au seul mérite de Moshé (sa
piété, ses prières et son intercession pour le peuple)
V. 5 à 7: (commentaire inspiré du ‘Houmash)
YHWH révèle les treize attributs de miséricorde (récités par le peuple d’Israël
encore aujourd’hui en temps de crise). C’est comme une prière qui permettra
d’invoquer la clémence de D.ieu (à Yom Kippour, pendant les jours de jeûne,
en cas de menace pour le peuple – guerre, etc.). Les sépharades les récitent
chaque jour.
Cette prière contient les treize noms et descriptions de D.ieu, qui tous font
référence à Sa compassion en diverses circonstances. Ceci nous indique à
quel point le Nom d’Adonénou est source de Vie.
Le Talmud ne parle pas seulement de réciter des prières mais
« d’accomplir ». Cela nous enseigne que la condition essentielle, lorsqu’on
invoque les attributs de miséricorde, est « d’accomplir » des actes de
miséricorde envers les autres, car le service des lèvres ne suffit pas. Alors
seulement D.ieu nous répondra en agissant avec la même miséricorde envers
Son peuple (Luc 10.27 : « Il répondit: Tu aimeras le Seigneur, ton D.ieu, de
tout ton coeur, toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée; et ton
prochain comme toi-même. »).
Ce verset se trouve dans la Brit Ha’Hadasha (appelée Nouveau Testament),
mais on oublie trop souvent qu’il se trouve déjà dans la Torah et que
l’exigence de YHWH vis-à-vis de Son peuple, en ce qui concerne l’amour du
prochain, est fondamentale.
Attributs de miséricorde
• YHWH clément avant la faute, car omniscient.
• YHWH clément après la faute, car Il accepte la téshouva (retour,
repentance).
• El (D.ieu) : connotation du pouvoir (omnipotent).
• Ra’houm : compatissant (Il ne nous soumet pas à une tentation audelà
de nos forces et atténue notre châtiment. Par conséquent, Il nous
aide à éviter la détresse).
• Vé’Hanoun : et bienveillant (même si on ne le mérité pas).
• Erè’h apim : lent à la colère (patient envers le juste et le méchant – Il
accorde un délai pour réfléchir et se repentir).
• Ve rav ‘Hessed : et abondant en bonté (même pour ceux qui ne le
méritent pas). De plus, Il fait par Sa bonté pencher le plateau de la
balance vers le bien pour chaque individu.
• VéEmet : et Vérité (D.ieu n’annule jamais Sa promesse de
récompenser ceux qui le servent en vérité).
• Notzer ‘Hessed laalafim : préservant la Bonté pour des milliers de
générations.
• Aon : iniquité, c’est-à-dire faute intentionnelle, que D.ieu pardonne s’il y
a repentance.
• Vafèsha : péché délibéré (commis dans l’intention d’irriter YHWH).
Repentance = pardon.
• Vé’hataa : et l’erreur, c’est-à-dire la faute commise par indifférence ou
négligence.
• Vénakè : et qui nettoie. Quand quelqu’un se repent, D.ieu nettoie sa
faute, afin que son effet disparaisse. Par contre, s’il ne se repent pas,
Vélo yenakè (Il ne nettoie pas). C’est par amour qu’il faut se repentir et
alors YHWH efface vraiment la faute.
Si nous considérons la richesse et la profondeur de l’amour de YHWH à notre
égard, nous ne pouvons que nous prosterner devant Lui.
Mais une question nous vient à l’esprit : pourquoi les croyants nés de
nouveau en Yeshoua-Jésus n’étudient-ils pas davantage ce passage
fondamental des Ecritures… ?

Leave a Reply

Lève-toi ! / Etz Be-Tzion
Translate »