Exode 22 : 16
« Si un homme séduit une vierge qui n’est point fiancée, et qu’il couche avec
elle, il paiera sa dot et la prendra pour femme. »
Ce verset se trouve dans la Parashat Mishpatim. Il s’agit d’un cas de
séduction d’une vierge non fiancée [par des Kiddoushin].
Le ‘Houmash nous explique ce qui suit : « De nos jours, les kiddoushin
constituent la première partie de la cérémonie nuptiale, au cours de laquelle
le marié donne un anneau à son épouse. Autrefois, les kiddoushin étaient
célébrés plusieurs mois avant la cérémonie nuptiale [‘houpa]. Après les
kiddoushin, le couple est considéré comme « marié », bien que les relations
conjugales leur soient interdites et, à ce stade, l’adultère est puni de la peine
capitale.
Ceci jette un éclairage très clair sur la situation dans laquelle se trouvait
Marie, fiancée à Joseph, au moment où l’ange est venu la visiter pour lui
annoncer qu’une grâce lui avait été faite et qu’elle allait enfanter le Messie,
par la puissance du Saint-Esprit. Marie avait vécu ce temps de fiançailles
avec les kiddoushin et n’avait pas encore de relations avec Joseph, car cela
leur était interdit jusqu’au jour de leurs noces, quelques mois plus tard. On
comprend dès lors le dilemme qui saisit Joseph lorsqu’il apprit qu’elle était
enceinte…
Exode 22 : 18
« Tu ne laisseras pas vivre une sorcière ».
« Le ‘Houmash nous explique : Pourquoi une sorcière, et pas un sorcier ? Il y
avait pourtant – et c’est toujours le cas aujourd’hui – également des hommes
qui pratiquaient la sorcellerie.
Rachi nous dit que la sorcellerie était plus fréquente chez les femmes, mais
que la sentence était la même pour les sorciers.
A noter : le mot « kishouf » (sorcier) est une contraction de « Ma’h’hishin
pamaliah shel maéla » qui signifie « ils contestent la Cour divine » (Sanhédrin
67b). La sorcellerie prétend dominer la nature au moyen des forces de la
touma (impureté – non impureté sexuelle, mais impureté spirituelle en
général). Autrement dit, elle conteste la souveraineté de D.ieu. »
Ceci nous confirme que la sorcellerie est liée à un très haut niveau à la
rébellion. Et où trouvons-nous le premier acte de rébellion de l’histoire de
l’humanité ? (Voyez le livre de mon époux EHAD – UNITE, qui traite en détail
de tout ceci). Le premier acte de rébellion fut le fait d’Eve, et il en est une
manifestation des plus violentes puisqu’elle a conduit au premier acte de
sorcellerie de l’histoire, qui a consisté à « acquérir » (« Ani kaniti ») un
homme de par l’Eternel (« Caïn » = « acquisition », de la même racine que
« ani kaniti » qui signifie « j’ai acquis »). Voyez encore l’enseignement de mon
époux dans EHAD à ce sujet. Il y explique très bien que la sorcellerie est de
la manipulation, et ce qu’Eve a fait à cette occasion, c’est ni plus ni moins
mettre de côté Adam, comme s’il n’était pour rien dans la conception de Caïn,
et « manipuler » D.ieu pour obtenir de Lui un fils. Un fils qui sera son
acquisition, puisque c’est ainsi qu’elle va l’appeler, « sa chose », et non le fruit
de l’amour entre son époux et elle-même. La rébellion à l’état maximal contre
Son créateur qui a instauré un ordre pour toutes choses, y compris pour la
conception d’un enfant, et contre son époux par rapport auquel elle se trouvait
dans un état de rébellion absolue après la chute.
L’on comprend mieux dès lors pourquoi ce verset 18 d’Exode 22 nous parle
de sorcière et non de sorcier…
A nous, mes soeurs, de prendre toute la mesure de notre tendance héritée de
notre mère Eve à être indépendantes, rebelles et manipulatrices, cela
pouvant aller fréquemment jusqu’à la « sorcellerie », sorcellerie chrétienne
entre autres,… pas si rare que cela dans l’Eglise du Seigneur. A nous de
nous repentir pour ce travers typiquement féminin et à agir en conséquence.
Développons l’amour de la vérité, la soumission sincère et de coeur, et
rachetons ce qui peut être racheté là où il le faut, sans équivoque.
Ephésiens 5 : 23 – 26 – 33
« Car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l’Eglise,
qui est son corps, et dont Il est le Sauveur ».
En grec, ce qui est traduit par « chef » se dit : « tête », « képhalè ». Cela est
d’ailleurs plus logique car le texte introduit pour l’Eglise une comparaison
avec le corps de Christ. Cela nous parle davantage également, car la Parole
nous dit que l’homme quittera son père et sa mère et qu’il fera une seule chair
avec son épouse. La notion d’unité indissociable est bien mieux rendue par le
terme « tête » que « chef », même si, au niveau moral, il est évident que
l’homme a reçu de YHWH la mission de conduire son foyer en tirant de Lui le
rôle de donneur d’identité et de conducteur pour les grandes directions de la
famille. La tête nous parle néanmoins tout autant, car c’est elle qui dans le
corps donne la direction pour avancer et qui raisonne de manière à ne pas se
disperser dans tous les sens sous l’impulsion des sentiments (caractéristique
plus spécifiquement féminine !).
Le texte grec est également un peu différent que le texte français concernant
le fait que l’Adon Yeshoua est le Sauveur. En effet, en français l’accent est
mis sur le fait qu’Il est le Sauveur de l’Eglise. En grec, il est écrit : « autos
sôter tou sômatos », ce qui signifie « lui étant le Sauveur du corps »,
l’expression marquant le fait que ce corps lui appartient pleinement.
Ces nuances sont évidemment de peu d’importance au niveau théologique
mais, comme bien souvent, le grec est plus expressif, plus suggestif.
Verset 26 : « … afin de la sanctifier en la purifiant et en la lavant par l’eau de
la Parole ».
Le grec nous dit ceci : « … afin qu’Il la sanctifie en la purifiant par le bain de
l’eau, dans une parole ». « Une parole » = « én rèmati ». Le terme « rhèma »
signifie « parole », tout comme « logos », mais le mot « logos » a
probablement une connotation plus générale, tandis que « rhèma » induit une
idée davantage particulière, personnelle. On s’attendrait logiquement à ce
que le texte, comme il est d’ailleurs traduit en français, nous parle de « LA »
Parole. Mais non, il est écrit : « une » parole. Comme il s’agit du mot
« rhèma », on peut en déduire que le Seigneur a pour chacun, lorsqu’il passe
par les eaux du baptême, une parole particulière, à lui et lui seul destinée.
Ceci nous fait penser au couple, car il y a pour chaque couple une destinée
particulière et lorsqu’un homme s’unit à son épouse pour la première fois, il lui
dit des mots qui ne seront partagés que par eux seuls, des mots qui vont
marquer le couple en lui donnant une identité.
De plus, le mot « bain » (« loutrô ») nous fait penser bien évidemment au
baptême, tandis que la traduction française fait état du fait de la « laver par
l’eau de la Parole ». Encore une nuance…
Verset 33 : « que la femme respecte son mari ». Le grec nous dit : « que la
femme craigne son mari » (« phôbètaï »). (Qu’ai-je osé dire… ?!) Un terme
qui ne peut que choquer nos contemporains !
Mais la crainte bien comprise induit pourtant une idée de profond respect, tout
comme il est écrit « La crainte de l’Eternel est le commencement de la
sagesse ». On pourrait se demander pourquoi le terme n’est pas traduit en
français par « respect » dans le cas de l’Eternel. Sans doute notre société ne
tolérerait-elle pas qu’on traduise littéralement le terme « phôbètaï » en parlant
de la relation de la femme à son mari, car la notion de crainte est totalement
dévoyée de nos jours.
Ephésiens 6 : 6 – 7 – 13 et 14
« … 6 : non pas seulement sous leurs yeux, comme pour plaire aux hommes,
mais comme des serviteurs de Christ, qui font de bon coeur la volonté de
D.ieu. 7 : Servez-les avec empressement, comme servant le Seigneur et
non des hommes,… »
Verset 6 : « du fond de son âme » nous dit le grec («ek psuchès »). Tandis
que le français traduit cette expression par « de bon coeur ». Remarquez ici
encore le manque de profondeur dans la traduction. Ce qui est vécu du fond
de l’âme signifie quelque chose de bien plus riche qu’une bonne disposition
du coeur.
Verset 7 : « avec bienveillance » (« mét’ euvoïas »), traduit par « avec
empressement ». La notion de bienveillance va de pair avec celle qui émane
de l’expression « du fond de son âme ».
Versets 13 et 14 : « et de tenir debout après avoir tout surmonté » (tenir
debout = stènaï). « Tenez donc debout » (stèté).
En français : « Tenez ferme ».
Merci Élishéva pour ces détails sur les fiançailles et le rapprochement avec celle de
Marie et Joseph.
Pour exode 22.18 que la sorcellerie se retrouve plus chez la femme, pour ce
côté de la manipulation qui est relié au péché d’Ève. ect.