Préface
Tu me l’as demandé et, comme chaque fois, je suis embarrassé, car je n’ignore pas qu’il s’agit cette fois encore d’un élan d’affection de ta part. Ma chère, ma bien-aimée ! Comment écrire alors quelque chose qui sorte du
champ de notre amitié (pour ne pas, pudeur, parler de notre amour). Quelque chose qui serve au lecteur ?
Eh bien, avec ta permission, j’utiliserai ici un court poème écrit en songeant à toi voici bien des années alors que dans un hiver borgne de Biélorussie, en mission, j’étais hébergé chez une très vieille soeur, une babouchka. Le jour elle m’emmenait voir les étals encore bien vides des bouchers, là où dormaient d’improbables viandes et des gras de viande découpés au millimètre. Les étals étaient souvent vides et les serveuses immobiles, si pâles.
Babouchka n’avait rien et moi non plus. La nuit la neige épaisse faisait cercueil silencieux autour de notre bâtiment qui en était un aussi, cercueil de béton construit jadis par les soviétiques.Alors au creux de la nuit, songeant à toi, m’était venu ce texte :
CHEZ BABOUCHKA
Des perles d’azur
enfilées
par l’arc et l’éclair
s’affalent
sur les tables de la nuit
où les souvenirs
rêvent et crépitent.
Il devait être prémonitoire ce texte, car il y est question de perles d’azur, de perles célestes enfilées par l’arc et l’éclair. Ces perles d’azur, ne sont-elles pas tous ces petits joyaux que tu proposes ici ? L’arc et l’éclair, ne sont-ils pas ces moments du St Esprit qui t’a guidée ? Le poète s’égare toujours loin du temps mesuré et, à y bien regarder, il peut devenir prophète.
Pouvais-je songer à ceci que j’écris aujourd’hui il y a presque vingt ans en Biélorussie ?
Tu es cette femme vers laquelle mon esprit allait au coeur de ce cercueil d’hiver doublé du cercueil de la mémoire soviétique en béton. Tu es la femme vertueuse, priante, souvent silencieuse, mais laborieuse, tôt le matin. Et tu enfiles tes perles depuis tant d’années. Voici un de tes colliers fabriqué avec perles d’azur et l’arc et l’éclair du Roua’h haKodesh.
Haïm, ton époux et ami.
En lisant dans le texte en hébreu et en grec…
Prologue
Il y a quelques années, j’ai traversé une épreuve très difficile. J’aurais pu m’effondrer… Mais D.ieu m’a, je crois, inspirée en ce qu’Il m’a poussée à me plonger dans Sa Parole plus que jamais. Sa Parole source de Vie. Et non
seulement dans Sa Parole en français, mais aussi en hébreu pour ma lecture quotidienne du Tana’h (appelé en français Ancien Testament) et en grec pour ma lecture de la Brit Ha’Hadasha (Nouvelle Alliance appelée plus
fréquemment Nouveau Testament). J’ai eu le privilège d’étudier le grec ancien pendant mes études et plus récemment l’hébreu, puisque nous sommes israéliens depuis l’an 2000. J’y vois la main de notre D.ieu et je Lui
en suis reconnaissante.
Quelle bénédiction ! Quelle nourriture céleste ! Je m’en suis trouvée fortifiée, mais aussi édifiée, car j’ai découvert des perles dans cette Bible que je chéris de tout mon coeur. J’y ai trouvé des explications à des mystères qui m’échappaient jusque-là. J’ai aussi compris que certains passages avaient été traduits de manière détournée, pour éradiquer toute référence à une quelconque prééminence israélite et asseoir la théologie du remplacement, ainsi que la théologie moderne féministe et libérale, pour édulcorer le sens de certains passages,… A noter : l’hébreu et le grec sont bien plus imagés et riches de sens que le français, l’anglais ou d’autres langues occidentales, il est donc difficile de les traduire sans perdre une grande partie de leur richesse. Un seul mot en hébreu veut souvent dire plusieurs choses, quelquefois même une chose et son contraire.
Précisons néanmoins que toute la Bible n’a pas été falsifiée. La plupart des versets qui s’y trouvent sont bien traduits.
Ceci dit, je n’ai pas étudié toute la Bible sous cet aspect linguistique et je suis également loin de pouvoir me déclarer théologienne, ce à quoi je ne prétends nullement ! Je ne détiens pas toute la connaissance, bien loin de là, et suis susceptible d’ailleurs de me tromper. Je suis juste une lectrice de la Parole qui a quelques notions d’hébreu biblique et de grec ancien et qui les utilise pour creuser les Ecritures comme elle le peut. J’aime mon Seigneur et je désire Le connaître toujours mieux.
Je tiens à préciser que la plupart des découvertes que j’ai faites l’ont été avec simplement l’aide de deux dictionnaires : le Sander et Trenel pour l’hébreu
biblique et le Bailly pour le grec ancien ; de même qu’avec le texte en hébreu interlinéaire et le texte en grec interlinéaire.
J’ai utilisé aussi plusieurs versions de la Bible en français pour pouvoir effectuer des comparaisons au
niveau des traductions et cela a été très instructif. Ajoutons à cela l’inspiration du Saint-Esprit à travers la prière lors de mes méditations.
Vous lirez dans ce petit livre certains commentaires que j’ai trouvés dans le ‘Houmash (Edition Edmond Safra), dans Rachi, dans la Bible Mac Arthur,
d’autres peut-être qui ne me viennent pas à l’esprit.
En tant que croyante, j’ai l’amour de la vérité par-dessus tout et il est important pour moi de citer mes sources. Si quelque commentaire ne provenant pas de moi mais de quelqu’un d’autre est découvert par l’un d’entre vous, chers lecteurs, veuillez me le signaler. Je corrigerai la chose lors d’une prochaine édition du livre. Mais sachez que, dans ce cas, il s’agirait d’un erreur bien involontaire, car je
considère comme étant illégitime et indigne toute forme de plagiat. Le respect dû aux théologiens, aux rabbins, aux pasteurs qui ont creusé la Parole avant nous, ainsi que le respect et la crainte de D.ieu doivent nous conduire à
l’honnêteté intellectuelle et l’humilité.
Je tiens à préciser aussi que je n’adhère absolument pas au judaïsme rabbinique lorsqu’il est imprégné d’occultisme et de notions totalement antichristiques. Néanmoins, on trouve chez les rabbins certains commentaires
des Ecritures qui nous éclairent beaucoup sur celles-ci et j’ai trouvé judicieux d’en citer quelques-uns.
Dès le début, j’ai partagé avec mon époux ces quelques recherches et il m’a suggéré de les publier sur son site (leve-toi.com).
Je n’avais nullement au départ l’idée de les partager avec d’autres. J’ai ainsi pendant un certain temps
posté le résultat de mes découvertes sur ce site.
Je vous les offre, ainsi que d’autres non publiées à ce jour, dans ce petit ouvrage, en espérant que cela vous intéressera et vous édifiera, vous aussi.
Soyez bénis !
Elishéva Goël, Sous l’autorité et la supervision des anciens de l’oeuvre Etz BeTzion /Lève-Toi.
Note : J’utilise le mot D.ieu avec un point entre le D et le i. Il ne s’agit pas d’une quelconque superstition
judaïque, mais d’une façon d’écrire le nom de YHWH Elohim en français, qui tranche par rapport au mot
Dieu, qui lui provient du latin deus, provenant lui-même du grec theos. Theos étant lui-même le mot qui
est directement lié à Zeus, au(x) dieu(x) de l’Olympe, des idoles démoniaques qui n’ont rien à voir avec
notre YHWH, de même que les dieux du monde romain. Il n’existe pas en français de mot pour traduire
YHWH ni Elohim.
On peut citer Adonaï, le Seigneur, l’Eternel, le Tout Puissant, mais il n’y a pas de mot aussi couramment utilisé que D.ieu. Merci de votre compréhension.