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En lisant dans le texte en hébreu et en grec : Jérémie 11 : 7 – Proverbes 1 : 7 – 1 Corinthiens 11 : 6

By 11 février 2015Doctrine

Jérémie 11 : 7

« … Je les ai avertis tous les matins, en disant : Ecoutez ma voix ».

Il s’agit ici du rappel de la prière fondamentale prononcée chaque matin par les Juifs : le Shéma Israël. Cette prière se trouve dans Deutéronome 6.4 : « Écoute, Israël ! l’Éternel, notre Dieu, est le seul Éternel », et est aussi prononcée lors du Shabbat (Nombres 15 : 37-41 ; Deut. 6 : 4-9 ; 11 : 13-21 en entier).

Jésus Lui-même en a fait mention (Marc 12 : 28-29 ) : « Un des scribes, qui les avait entendus discuter, sachant que Jésus avait bien répondu aux sadducéens, s’approcha et lui demanda : Quel est le premier de tous les commandements ? Jésus répondit : Voici le premier : Ecoute, Israël, le Seigneur, notre D.ieu, est l’unique Seigneur ». En fait, Jésus prononce ici le début de la prière la plus fondamentale du judaïsme (« Shéma, Israël, Adonaï Eloheinou, Adonaï E’had »). Il affirme donc bel et bien que notre Elohim est UN (voir un de nos précédents articles qui traite de ce sujet).

 Proverbes 1 : 7

« La crainte de l’Eternel est le commencement de la science ; les insensés méprisent la sagesse et l’instruction. » (Nouvelle Edition de Genève).

En hébreu, le texte peut aussi être traduit ainsi (un mot hébreu ayant toujours plusieurs significations. D’ailleurs dans ce cas, le mot « réshit » a davantage le sens de « principe » que de « commencement ». Le mot « principe » est bien plus chargé de sens) : « La crainte de l’Eternel est le principe (réshit) de la connaissance (daat). Sagesse (‘ho’hma) et correction (moussar), les sots (èvilim) les dédaignent. »

Le mot « moussar », traduit dans la bible chrétienne par « instruction », peut avoir plusieurs sens : « correction, avertissement, doctrine, morale ».

Le fait de se laisser corriger, avertir, est le fondement essentiel de la croissance spirituelle. La vraie sagesse en découle. L’instruction peut faire penser à l’enseignement qu’on reçoit d’un maître, ce qui est plus restrictif. En effet, ici, l’accent est mis sur le fait d’acquérir de la sagesse. Or, la sagesse ne consiste pas en accroissement de la connaissance pour la connaissance. Il s’agit de quelque chose de bien plus profond, qui remue notre être, le malaxe, le transforme, et cela peut faire mal quelquefois, mais le résultat est bon : « Hébreux 12 : 11 : « Il est vrai que tout châtiment semble d’abord un sujet de tristesse, et non de joie; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice ». 2 Corinthiens 7 : 10 : « En effet, la tristesse selon Dieu produit une repentance à salut dont on ne se repent jamais, tandis que la tristesse du monde produit la mort ».

Nous retrouvons la même différence de traduction dans Proverbes 4 : 7 :

« Voici le commencement de la sagesse : acquiers la sagesse ». (N E de Gen.)

En hébreu : « Le principe (réshit) de la sagesse (‘ho’hma) : acquiers la sagesse ».

Prov. 4 : 1 : « Ecoutez, mes fils, l’instruction d’un père ». (N E de Gen.)

En hébreu : « Ecoutez, fils, la morale (correction) d’un père ».  (« Shmou banim moussar av »).

1 Corinthiens 11 : 6

« En effet, si une femme n’est pas couverte (katakaluptetai),.. ».

Les détracteurs du port du voile pour la prière soutiennent souvent que le verset 15, où Paul utilise en réalité une comparaison prise dans le naturel pour appuyer le fait qu’il est nécessaire (à cause des anges – v. 10) que la femme prie la tête couverte, nous dit que le voile naturel suffit.

Mais en réalité, le mot utilisé dans ce verset 15 n’est pas le même que dans le verset 6 : il ne s’agit pas ici de tête « couverte » (« katakaluptetai ») mais de parure : « … Car la chevelure lui a été donnée en guise de parure  » (« peribolaïou »). Il y a bien une différence entre « couverture » (surtout qu’il s’agit de quelque chose de spirituel dans ce cas) et « parure ».  Restons-en donc à l’interprétation de la Parole pour ce qu’elle dit et non pour ce que l’on voudrait lui faire dire !

Elishéva Goël, sous l’autorité des anciens.

Reproduction autorisée avec mention de la source.

 

 

 

 

Join the discussion 2 Comments

  • Viviane dit :

    Chère Elishéva,
    J’ai en mémoire un de vos livres où vous abordez ce thème du voile de 1 Cor 11. Et de mémoire, il me semble que y preniez l’exemple de Rebecca qui se couvrit de son voile lorsqu’elle su que l’homme qui se trouvait devant elle était son seigneur Isaac.
    Ces derniers jours, par rapport à cette thèse que vous mentionnez que ‘la chevelure serait un voile
    naturel n’ayant pas besoin d’un autre voile’, je suis allée ‘fouiner’ dans la Parole, car je n’avais pas encore entendu cette théorie.
    Et je suis donc tombée sur Rebecca dans bereshit (et je m’inspire de votre méditation par le même coup c.a..d « reshit : principe ») :
    Bereshit 24 : 65
    Elle dit au serviteur : qui est cet homme qui vient dans les champs à notre rencontre ?
    Et le serviteur répondit : C’est mon seigneur.
    Alors elle prit son voile et se couvrit.

    Puis un autre passage m’est aussi apparu, auquel je n’avais pas pensé, et pourtant d’une beauté merveilleuse. Et il vient ici presque en réponse à l’épisode de Rebecca ci-dessus.
    On pourrait presque entendre Isaac répondre à sa jeune épouse rencontrée dans ce champ :

    Cantique des Cantiques 4 : 1,3
    Que tu es belle, mon amie, que tu es belle ! Tes yeux sont des colombes, derrière ton voile. Tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres, suspendues aux flancs de la montagne de Galaad.
    Tes lèvres sont un fil de cramoisi, et ta bouche est charmante ; ta joue est comme une moitié de grenade derrière ton voile.

    Voilà dans l’Ancienne Alliance les passages qui m’ont sauté aux yeux par rapport au voile de 1 Cor 11.

    Nous savons que spirituellement c’est notre MashiaH’ qui parle à son Epouse dans ce dernier passage.
    Quelle magnifique réponse à la « Rebecca » spirituelle.
    Devant tant de beauté et de profondeur dans la poésie biblique, on ne peut que s’incliner humblement et en écho vient ce conseil aux femmes de Pierre 3 : 4 leur disant d’avoir :
    « La parure cachée du coeur, la parure personnelle inaltérable d’un esprit doux et tranquille ; voilà qui est d’un grand prix devant D.ieu. »

    Donc, oui, vous avez raison de dire que l’on fait souvent dire au texte ce qu’il ne dit pas, et pour
    reprendre une expression de H’aïm, et que j’aime beaucoup tant l’image est forte :
    « Cessons de faire des cravates aux mouches. »

    Vraiment quand on considère l’étude que vous nous faites ici sur le sens de « reshit : principe » de Prov 1 :7 , ces 2 passages de Genèse 24 et C. des Cantiques 4, sont 2 magnifiques joyaux qui viennent s’incruster sur ce diadème.

    Soyez bénie, Elishéva
    C’est toujours un plaisir de vous lire.

  • Rivka dit :

    Ces précisions à partir des textes originaux sont très précieuses pour la compréhension de la Parole dans son contexte. Malheureusement les traductions vont souvent dans le sens de la théologie qu’elle sous-tend. Merci Elishéva pour toutes les recherches que tu fais pour nous apporter ces éclairages. Sois bénie.

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