Hébreux 12 : 23
« Vous vous êtes approchés,…, de l’assemblée des premiers-nés inscrits
dans les cieux. »
« Premiers nés » en grec, se dit : « prôtotokôn ». L’épître aux Hébreux
s’adresse, comme son nom l’indique, à des Hébreux, et ceux-ci connaissaient
la loi qui réservait aux premiers-nés d’être consacrés à D.ieu. Les pères juifs,
aujourd’hui encore, pratiquent selon la Parole ce qui s’appelle le rachat des
premiers-nés, au travers d’une cérémonie et d’une prière bien particulière, car
on ne peut voler à D.ieu ce qui lui appartient.
La plupart des croyants d’aujourd’hui, parmi les chrétiens, lisant ce passage
d’Hébreux 12, ne peuvent comprendre de quoi il s’agit, s’ils n’ont auparavant
lu les passages suivants dans la Torah :
« L’Eternel parla à Moshé et dit : Consacre-moi tout premier-né, tant des
hommes que des bêtes, tout aîné chez les Israélites ; il m’appartient. »
(Exode 13 : 2)
« Tu rachèteras avec un agneau tout premier-né de l’âne ; et si tu ne le
rachètes pas, tu lui briseras la nuque. Tu rachèteras aussi tout premier-né de
l’homme parmi tes fils ». (Exode 13 : 13).
« Et lorsque demain ton fils te demandera : Que signifie cela ? tu lui
répondras : Par la puissance de Sa main, l’Eternel nous a fait sortir de
l’Egypte, de la maison de servitude ; et, comme le Pharaon refusait avec
dureté de nous laisser partir, l’Eternel fit mourir tous les premiers-nés dans le
pays d’Egypte, depuis les premiers-nés des hommes jusqu’aux premiers-nés
du bétail. Voilà pourquoi j’offre en sacrifice à l’Eternel tout aîné parmi les
mâles, et je rachète tout premier-né de mes fils. Ce sera comme un signe sur
ta main et comme des fronteaux entre tes yeux ; car c’est par la puissance de
Sa main que l’Eternel nous a fait sortir d’Egypte. » (Exode 13 : 14 à 16).
Bien d’autres passages parlent de ce thème, mais nous retiendrons le
suivant, qui se trouve dans la Brit Ha’Hadasha (la Nouvelle Alliance, dite
Nouveau Testament) et qui nous parle de Yeshoua :
« Quand le huitième jour fut accompli, il fut circoncis et fut appelé Jésus
(Yeshoua), du nom indiqué par l’ange avant sa conception. Et, quand les
jours de leur purification furent accomplis selon la loi de Moïse, on l’amena à
Jérusalem pour le présenter au Seigneur, suivant ce qui est écrit dans la loi
du Seigneur : Tout mâle premier-né sera consacré au Seigneur, et pour offrir
en sacrifice une paire de tourterelles ou deux jeunes pigeons, comme c’est
prescrit dans la loi du Seigneur. » (Luc 2 : 23 et Lévitique 12).
On peut lire également dans Nombres 3 : 11 et 12 : »L’Eternel parla à Moshé,
et dit : Voici que J’ai pris les Lévites du milieu des Israélites, à la place de
tous les premiers-nés, des aînés des Israélites ; et les Lévites
m’appartiendront. » Intéressant !
Jacques 1 : 1
L’épître commence par une salutation, comme toutes les épîtres : celle-ci est
traduite en français par « Salut ! ». Or le mot grec « kaïrein » signifie aussi
« se réjouir », ce qui anticipe le verset 2 : «Mes frères, regardez comme un
sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être
exposés,… »
Ceci n’est pas, bien sûr, quelque chose qui a une importance capitale dans le
texte, mais on peut se demander pourquoi le mot a été traduit comme une
simple salutation, alors qu’il indique une belle exhortation de la part de
Jacques aux douze tribus vivant dans la dispersion (chose à laquelle on ne
prête d’ailleurs pas attention d’ordinaire non plus, alors que Jacques
s’adresse à ses frères israélites vivant au loin et ayant accepté le Seigneur.
Nous pouvons imaginer quelles pouvaient être leurs persécutions.).
Jacques 1 : 26-27
Nous voici amenés sur le terrain de la langue mais aussi de la « religion ».
Ces deux versets sont traduits en français comme suit : « Si quelqu’un pense
être religieux, sans tenir sa langue en bride, mais en trompant son coeur, la
religion de cet homme est vaine. La religion pure et sans tache (littéralement :
sans souillure), devant D.ieu le Père, consiste à visiter les orphelins et les
veuves dans leurs afflictions, et à se garder des souillures du monde. »
(Version Segond à la Colombe).
Si l’on consulte le dictionnaire grec ancien – français Bailly, on peut
remarquer que le mot utilisé pour traduire « religieux » est « trèskos » et pour
le mot « religion » Jacques utilise le mot « trèskia ».
Or, il existe une autre traduction pour ces mots. Il s’agit de « pratiquant
l’adoration » et « adoration de D.ieu ». Le mot « religieux » n’est pas faux,
bien sûr, mais il ne donne pas la pleine mesure de ce que Jacques veut dire.
En effet, pratiquer l’adoration signifie une recherche intense et profonde de
D.ieu, une aspiration à entrer en relation intime avec Lui, qui est trois fois
saint. Comment donc un homme ou une femme étant dans cet état d’esprit,
ayant cette relation intime avec D.ieu, peuvent-ils encore pratiquer la
médisance et la calomnie qui sont condamnés par le Seigneur comme un des
péchés les plus graves qui soient (voir Exode 20 : 16, les dix
commandements) ?
Il est à noter que ce péché est pourtant largement répandu parmi le peuple de
D.ieu. Dès lors, on peut se demander si celui-ci a réellement une relation
intime avec le Seigneur, s’il est même conscient de la souillure et de l’interdit
que cela apporte dans Son corps qui est l’Eglise.
Que nos bouches soient pures, que nos coeurs soient purs, que notre
adoration soit pure !
Si nous voulons connaître pour nous-mêmes quelles sont les conséquences
d’une attitude sainte et saine au niveau de la langue, lisons le Psaume 34,
versets 12 à 15, et nous comprendrons que si nous désirons vivre longtemps,
il importe de sanctifier notre langue. C’est ce que D.ieu veut, car Il est saint et
Il ne peut tolérer le mal.
« Venez, mes fils, écoutez-moi ! Je vous enseignerai la crainte de l’Eternel.
Quel est l’homme qui désire la vie, qui aime de longs jours pour voir le
bonheur ? Préserve ta langue du mal, et tes lèvres des paroles trompeuses ;
écarte-toi du mal et fais le bien : recherche la paix et poursuis-la. »
Un livre important que je recommande. On y trouve des explications simples qui permettent de comprendre des sujets importants.
C’est avec joie que j’ai retrouvé ces études que j’avais beaucoup appréciées il y a déjà quelques années sur le blog. Merci pour pour ces trésors qu’avec nos traductions bibliques parfois si pauvres nous n’aurions jamais pu découvrir.
Alors comme les croyants de jadis étudiaient par coeur des livres entiers de la Bible pour….les transmettre le moment venu, je te suggère: transmets ces enseignements autour de toi, partout (par exemple parmi des chrétiens endormis, un peu (beaucoup) confits par leur tradition, cela pourrait réveiller, exciter un nouvel intérêt). Sois une ouvrière dans la vigne du Seigneur, répands la Bible et tous outils dignes de l’être.
Les placards de chrétiens sont remplis de trésors non utilisés. Quel malheur et au fond quelle inconséquence ! D.ieu compte sur nous…et trop souvent nous nous contentons de seulement compter sur LUI ! Et pour mettre un comble à une gêne qui devrait poindre, il est LUI fidèle.