Les Hébreux
Le mot hébreu pour « Hébreux » est « ivrim », qui vient du verbe « laavor »
qui signifie « passer ». Les Hébreux sont donc un peuple qui ne fait que
passer, nomade, étranger sur la terre, un peuple qui a conscience de sa
relativité et qui sait qu’il doit dépendre de son Créateur, à qui il doit tout. C’est
d’ailleurs un des sens essentiels de la fête biblique de Souccoth (fête des
Tabernacles), à l’automne, où les Israélites construisent (selon la description
qui en est faite dans la Torah) des cabanes dont le toit est ouvert et
simplement couvert de branchages, en souvenir du périple dans le désert. Ce
toit ouvert signifie que l’homme peut voir les étoiles (méditer sur sa relativité
et sur D.ieu), et aussi recevoir la pluie qui est une bénédiction, même si elle
dérange. En effet, la fête se passe après que toutes les récoltes ont été
terminées et qu’elles sont serrées dans les greniers, un moment où il
commence à faire plus froid et où il fait bon se réchauffer auprès du feu dans
son foyer, pour profiter des bienfaits de toutes nos acquisitions. C’est
justement là que l’Eternel demande à son peuple de sortir pendant une
semaine, pour se rassembler sous la souccah et y manger, y prier, y dormir, y
recevoir aussi les amis, les pauvres, ceux qui sont errants (qui sait qui nous
pouvons ainsi accueillir ? Pensons à Hébreux 13 : 2 : « N’oubliez pas
l’hospitalité ; car en l’exerçant, quelques-uns, à leur insu, ont logé des
anges », tout comme Avraham a accueilli, sans savoir au départ qui ils
étaient, des anges sous sa tente, alors qu’il se remettait à peine des
souffrances de la circoncision). Une image de la confiance en D.ieu qui seul
peut nous donner la sécurité, et non nos oeuvres accomplies, et une image de
la générosité que nous devons exercer envers tous ceux qui nous entourent,
riches ou pauvres, nous souvenant que ce que nous avons nous vient de
D.ieu et qu’il nous revient de le partager.
Yeshoua a parlé de cela dans une parabole qu’il est bon de relire : Luc 12 :
13 à 21 (passage où il parle du riche insensé). Le verset 15 nous dit :
« Gardez-vous attentivement de toute cupidité ; car même dans l’abondance,
la vie d’un homme ne dépend pas de ce qu’il possède. »
Exode 15 : 2
Lu dans le ‘Houmash : « C’est mon D.ieu et je Lui édifierai un
sanctuaire… » (voir verset 17)
La nouvelle édition de Genève 1979 nous dit par contre : « Il est mon D.ieu et
je Le célèbrerai ».
Zadok Kahn : « Voilà mon D.ieu. Je Lui rends hommage. »
Segond à la Colombe : « Il est mon D.ieu, je veux Lui rendre hommage. »
Ostervald : « Il est mon D.ieu, je Le glorifierai ».
Comment comprendre une telle différence de traduction entre la première
version (celle du ‘Houmash) et les autres ?
La réponse se trouve dans le verbe « anvéhou » qui peut être traduit de deux
façons différentes : « édifier une demeure », ou « célébrer, rendre
hommage ».
Le dictionnaire Sander et Trenel évoque les deux traductions comme
possibles pour le verbe navah. Mais le commentaire du ‘Houmash attire notre
attention sur un texte qui a une portée prophétique extraordinaire, qui sera
composé et chanté par Moïse et puis chanté par tout le peuple derrière
lui : « Véanvéhou » : « Et je Lui édifierai un sanctuaire ».Selon Onkelos,
Rachi, Ibn Ezra et le Ramban (de grands sages d’Israël), ce verbe est en
connotation avec « navèh », « demeure », et ce verset exprime le profond
désir d’Israël, inspiré par D.ieu, de bâtir un sanctuaire où résidera la présence
divine. Le rav Mendel de Kotzk et le rav S.R. Hirsh sont également de cet avis
et traduisent même ce verset de la manière suivante, qui nous
émerveille : « Je ferai de ma personne un sanctuaire pour Lui », car le plus
grand de tous les sanctuaires est celui que le serviteur de D.ieu édifie en se
sanctifiant et en Le glorifiant.
Lisons 1 Cor 3 : 16 : « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de D.ieu et
que l’Esprit de D.ieu habite en vous ? » De même, 2 Cor 6 : 16 nous
dit : « Quel rapport y a-t-il entre le temple de D.ieu et les idoles ? Car nous
sommes le temple du D.ieu vivant, comme D.ieu l’a dit : J’habiterai et Je
marcherai au milieu d’eux : Je serai leur D.ieu et ils seront mon peuple. »
Pour enrichir notre compréhension de ces notions capitales, lisons aussi
Lévitique 26 : 11-12 ; Jérémie 24 : 7 ; 31 : 33 ; Ezéchiel 37 : 26-27 ; Osée
2 :3.
Et exaltons le Seigneur pour Ses merveilles révélées dans sa Parole !
Dans la foulée de l’article « Mise au point concernant Billy Graham »
posté sur notre site, voici une pertinente étude à partir de Lévitique 14
Il n’y a pas de hasard. Dans les heures qui suivirent ma sortie et le mot
concernant la plaie de la langue en francophonie, Elishéva m’annonçait avoir
terminé une étude que D.ieu lui avait mis à coeur depuis quelques jours. La voici.
ELLE EST D’ACTUALITE. Chrétiens de France et de la francophonie, il reste peu
de temps pour amener à la connaissance du Messie un maximum de victimes de
Satan. Aurons-nous du coeur pour en faire une priorité farouche et de l’estomac
pour nous défaire de ce mal affreux, la langue qui tue ? L’oeuvre de l’Esprit en
francophonie est tellement limitée par les lèpres un peu partout… Ne craignons
pas de voir en face l’ampleur du mal et résolvons-nous ensuite à le haïr. C’est
permis de haïr dans ce cas-là !
Shalom,
Haïm Goël