Marc 2 : 27
Ce verset devrait attirer notre attention. Il est de partout convenu dans le
monde chrétien que le Shabbat est réservé aux Juifs. Serions-nous comme
les catholiques qui ont supprimé un des dix commandements (celui qui nous
parle de ne pas nous faire d’images taillées…) et l’ont remplacé par un
autre ?
Dieu ne nous a-t-Il pas par ailleurs donné Lui-même l’exemple en étant le tout
premier à pratiquer le Shabbat ?!
Le contexte : Jésus s’adresse à ses disciples alors qu’ils traversent un champ
et qu’il les autorise à prendre des épis de blé pendant Shabbat. Les
pharisiens l’interpellent sur ce qui n’est pas permis de faire selon la loi juive
pendant Shabbat et Jésus leur rappelle ce que fit David en fuite, lorsqu’il fut
auprès d’Aviatar et qu’il mangea des pains de proposition réservés aux seuls
prêtres.
Il leur explique ensuite le fondement même du Shabbat et ce verset à lui seul
résume ce qu’il implique : « Le Shabbat a été fait pour l’homme, et non pas
l’homme pour le Shabbat. » (Versions Ostervald et Segond à la Colombe).
Le mot grec pour « homme » est « anthrôpos », ce qui signifie « être
humain » (l’homme, vis-à-vis de la femme, se nomme, lui, « aner »). Il n’est
pas écrit ici : Le Shabbat a été fait pour le Juif, (pour l’Israélite), et non pas le
Juif pour le Shabbat. »
Ce verset nous montre l’universalité du Shabbat, réservé à tout homme pour
lui donner du repos, un jour de liberté pour tout être humain sur la Terre, car
ce jour est saint et chacun a droit en ce jour à bénéficier de la grâce de D.ieu
et de Son repos, pour entrer en communion avec son Dieu et pour Lui rendre
un culte qui Lui soit agréable.
Luc 24 : 1
Lisons en parallèle Matthieu 28 : 1, Marc 15 : 1 et Jean 20 : 1 (qui nous dit
quant à lui : « L’obscurité étant encore » – « skotias éti oussès »).
Luc 24 : 1 nous parle de « ortrou batéôs » – « de grand matin » (Segond et
Ostervald).
En réalité, la venue des femmes se fit à l’extrémité de la nuit, alors qu’il
faisait encore sombre, selon le grec. De grand matin n’est donc pas exact,
car il peut faire penser que le soleil s’était déjà levé.
A ce moment-là, le Seigneur était déjà ressuscité. Il ne peut être ressuscité
que le Shabbat ou la nuit qui suit, pas le dimanche matin, car il faisait toujours
sombre quand les femmes sont arrivées au tombeau.
Nous en parlerons à une autre occasion, en étudiant les textes, mais il est
clair qu’il faut se pencher sur ce grand mystère qui agite l’Eglise depuis des
siècles, une Eglise qui ne connaît pas le monde juif, les fêtes juives, les
traditions bibliques, car elle en a été coupée par une autorité religieuse
politique désirant rompre toutes amarres avec le judaïsme biblique.
Il s’agit de considérer qu’il est impossible que Jésus soit resté trois jours et
trois nuits dans la tombe s’il est mort un vendredi. Comptons comme nous
voulons : c’est absolument impossible ! Mais nous en reparlerons plus tard.
Luc 23 : 54
Ostervald et Segond nous disent ceci : « C’était le jour de la préparation et le
Shabbat allait commencer. »
Retenons ce qui est écrit plus haut. Nous y viendrons à une autre occasion.
Mais ce qui va attirer notre attention cette fois concerne la fin du verset.
Longtemps je me suis posée la question de savoir si la coutume juive de
l’allumage des bougies est très ancienne, ou si elle date de l’époque du
Talmud ou encore si elle est plus récente.
Ce verset ne nous dira pas quelle est l’origine de cette tradition, mais par
contre il va nous éclairer sur le fait qu’elle était déjà pratiquée à l’époque du
Seigneur Yeshoua. En effet, le français a tronqué de manière radicale ce qui
en grec nous éclaire à merveille sur le sujet (c’est le cas de le dire !).
Ce qui est traduit par « le Shabbat allait commencer » se dit en grec :
« sabbatone èpéfôskene ». Cette expression signifie littéralement : « La
lumière de Shabbat allait être allumée, allait commencer à briller ». Le mot
« èpéfôskene » vient du verbe « fôskô » qui signifie : « éclairer, illuminer ».
Nous avons donc ici la preuve que cette belle coutume de l’allumage des
bougies dans les foyers juifs remonte à très longtemps. Elle est accompagnée
de magnifiques prières par lesquelles la femme demande à Dieu de bénir son
foyer, d’y instaurer Sa paix et la lumière de Son Esprit pendant ce Shabbat et
de faire que ses enfants marchent à la lumière de l’Eternel.
Malachie 3 : 24
Plongeons-nous à présent quelque peu dans le Tanah’ et plus précisément
dans Malachie, avec un célèbre passage, qui nous parle de l’Esprit d’Elie et
de son action dans les coeurs.
« Il ramènera le coeur des pères à leurs fils et le coeur des fils à leurs pères,
de peur que Je ne vienne frapper le pays d’interdit. » (Segond).
Ostervald parle du coeur des enfants, et non des fils. La traduction généralise
donc. Le texte hébraïque, quant à lui, parle du coeur de fils vers des pères et
du coeur de pères vers des fils (pas d’articles définis). Donc, de certains pères
vers leurs fils et de certains fils vers leurs pères. Le sens du texte ne serait-il
pas qu’il s’agirait de cas particuliers, et pas de l’intégralité du peuple ? On
peut se poser la question.
Malachie 3 : 17
« Ils seront à moi, dit l’Eternel des armées, ils m’appartiendront en propre au
jour que Je prépare » (Segond à la Colombe). « Ils seront ma propriété. »
(Ostervald). La TOB dit : « Ils m’appartiendront, dit le Seigneur le toutpuissant,
au jour que Je prépare, comme ma part personnelle. »
Mais le mot « ségoula », ici traduit par « propriété », « part personnelle », a
comme sens essentiel en hébreu « trésor ». Il y a donc une dimension plus
puissante, qui indique à quel point le peuple est cher au coeur de l’Eternel,
que la traduction française ne rend pas.
Merci pour cette explication, c’est vraiment intéressant.
Je n’avais pas vu cette universalité du Shabbat pour tout homme, on voit la richesse de pouvoir lire en grec et en hébreu aussi, merci.
Miléna nous t’apprécions vraiment beaucoup et même si cela n’a pas un rapport direct avec ton commentaire, je tenais à te le dire au nom de tous. Sois bénie, surtout en ce moment. Tu es une lumière dans ta maison, une femme biblique et vertueuse. Oui, et j’insiste car en tant que serviteur ce sont des témoignages comme le tien qui me font tant de bien. Je t’encourage à témpoigner si le Seigneur te le met à coeur, en lisant par exemple « Une femme parle aux femmes », ce livre d’Elishéva que je vais bientôt aussi publier en « feuilletons » sur le site.