Par Denis MacEoin —-
L’héritage de siècles d’histoire a été anéanti en un peu plus d’un an.
Image à la Une : Des résidents inspectent les gravats après la destruction de la Tombe de Jonah, à Mossoul, Irak. L’Etat Islamique a fait sauter la mosquée le 24 juillet 2014.
Finalement, la nécessité d’effacer toute trace d’incrédulité devient obsessionnelle. À un moment donné, par exemple, la loi égyptienne avait exigé que toute maison contenant une copie de L’Apologie de al-Kindi (un livre proposant un dialogue polémique entre un musulman et un chrétien) soit détruite ainsi que 40 maisons alentour.
L’Ethique repose sur la Charia et sur ce qu’Allah a dicté comme étant le Bien ou le Mal. Le comportement de l’Etat islamique est solidement ancré dans l’idéologie islamique, dans son droit et sa pratique. C’est seulement quand nous aurons pris toute la mesure de ce fait fondamental que nous serons en mesure de répondre à cette confrontation.
Il y a beaucoup de musulmans sages et sensés qui favorisent le passage à une pensée plus moderne. Ce sont leurs mosquées et leurs sanctuaires qui sont détruits; c’est leur patrimoine. Aujourd’hui, ces musulmans utilisent les libertés que leur offre l’Occident pour écrire, se mettre en réseau et débattre de leur opposition à l’interprétation fondamentaliste de l’islam par l’État islamique et d’autres partisans de massacres et de destructions.
L’Etat islamique et ses mouvements connexes ont saccagé des pans entiers de l’Irak et de la Syrie, ont détruit l’ensemble du patrimoine dans des régions anciennes, rasé des églises, des synagogues, des mosquées, des sanctuaires soufis et chiites, et les principaux sites archéologiques historiques. Tout ce vandalisme est conduit au nom d’une passion sans relâche pour le respect de la pureté religieuse sur les régions que les islamistes contrôlent maintenant.
Dans le monde entier, c’est à peine si chaque jour, les historiens de l’art, les experts en antiquités, et les archéologues osent ouvrir leurs e-mails, craignant la perte d’un autre site irremplaçable. Les destructions physiques dans les royaumes islamiques ont maintenant atteint la proportion des invasions mongoles du XIIIe siècle.
A Mossoul, l’État islamique a lancé une opération de «nettoyage culturel et historique» à travers la ville. Le groupe déploie une unité appelée le Kata’ib Taswiyya ou ‘bataillons d’installation’, qui a ordre d’identifier les sites à détruire. L’unité rase au sol des mosquées, des églises ou invariablement, des sanctuaires qui ont été construits sur des tombes; de tels endroits peuvent attirer des dévots qui viennent y prier, créant ainsi le polythéisme – qui est dans l’Islam l’un des crimes les plus censurés.
En outre, la peinture ou la sculpture de la forme humaine est un anathème; si l’homme a été créé à l’image de Dieu, représenter l’homme c’est présumer connaître Dieu et donc c’est diminuer Dieu.
Les cimetières sont laminés, les pierres tombales rasées, et les statues qui ont une signification culturelle pour les habitants de Mossoul sont détruites.
Dans cette confrontation avec l’État islamique et tous les mouvements djihadistes en pleine expansion au Moyen-Orient et au-delà, nous commençons à admettre que les frappes aériennes n’ont que des résultats limités. Si nous voulons contenir ou vaincre les adversaires qui sont parmi nous, nous devons comprendre leur motivation, leur psychologie et leur sens de l’enracinement.
Les politiciens qui proclament que l’Islam est une religion de paix nous rendent un mauvais service; L’islam n’a jamais été en paix avec le monde qui l’entoure. Le comportement de l’Etat islamique est solidement ancré dans l’idéologie islamique, dans son droit et sa pratique. Quand nous aurons pris la mesure de ce fait fondamental, alors seulement nous serons en mesure de riposter à ce qui nous affronte. Il est temps que non seulement les djihadistes actifs, mais leurs sponsors idéologiques salafistes, wahhabites, Mawdudistes, et d’autres interprétations classiques et modernes de l’Islam, soient critiqués ouvertement avant qu’ils ne fassent plus de mal. Eux et nous n’avons pas le loisir d’attendre que l’argent du pétrole s’épuise et que les Saoudiens ou les Qataris soient complètement affaiblis.
Nous devons apprendre à dire la vérité, en particulier dans les hautes sphères. Au Xe siècle, l’islam a abandonné la raison et les activités rationnelles en faveur de la révélation et a révélé sa loi qui ne pouvait être contestée. L’Éthique a été définie par ce qu’Allah avait dit être Bien ou Mal dans la Charia. L’islam est au point mort depuis.
Nous ne pouvons continuer ce parrainage condescendant, ce signe d’acceptation que les musulmans connaissent parfaitement. Très peu saisissent le dilemme dans lequel les musulmans non-extrémistes sont enfermés, comme le furent leurs ancêtres. Le Rationalisme occidental, l’Ethique occidentale, et les normes occidentales de la Paix et de la Justice doivent subsister, ou le monde que nous connaissons pourrait être foulé aux pieds par des hommes et les femmes qui préfèrent la mort à la coexistence, et le fondamentalisme à la tolérance.
Il y a beaucoup de musulmans sages et sensés qui favorisent le passage à une façon plus moderne de penser. Beaucoup ne peuvent déclarer ouvertement leurs pensées par crainte de représailles et même d’exécution; d’autres sont des fidèles musulmans qui sentent un besoin désespéré d’une réinterprétation valide de leur religion.
Aujourd’hui, ces musulmans utilisent les libertés qui leur sont conférées en Occident pour écrire, se mettre en réseau, et débattre de leurs idées sur l’interprétation fondamentaliste de l’islam par l’Etat islamique, et autres salafistes, wahhabites, Mawdudistes, et tous les autres clercs et les partisans extrémistes des meurtres et de la destruction. Ce sont leurs mosquées, leurs sanctuaires et leurs monuments anciens qui sont détruits; c’est leur patrimoine – tout comme celui des juifs, des chrétiens, des Yézidis et des Baha’is – qui est rayé des pages de l’histoire.
Les pertes à ce jour comprennent :
Les statues de Mulla ‘Uthman al-Mawsili (1845-1923), un célèbre musicien et poète, d’une femme portant une urne, et d’Abou Tammam (788-845), auteur de la célèbre Hamasa, l’une des plus grandes compilations littéraires jamais faite en arabe.
La destruction de la tombe vénérée de ‘Ali ibn al-Athir al-Jazari (1160-1233), une oeuvre majeure dressée au centre de Mossoul depuis des siècles. Ibn al-Athir est célèbre pour être l’auteur de L’histoire Complète, l’une des plus importantes histoires de l’islam jamais écrite.
La destruction par l’État islamique de la Mosquée de la tombe de Yunus (Jonas), mise en pièces avec tout son contenu. Même avant l’explosion, les combattants ont détruit à coups de pioches les pierres tombales anciennes dans le bâtiment. La mosquée revêtait une grande importance non seulement pour les musulmans de la ville, mais comme lieu de pèlerinage pour les juifs et les chrétiens. L’église monastère de St. George, l’une des plus anciennes de la région, a également disparu à jamais.
A Kirkouk, l’État islamique a détruit le tombeau du prophète Daniel, et à Ninive, des restes antiques qui s’étendent le long du Tigre depuis Mossoul, ont été endommagés et réduits à l’état de ruines archéologiques.
A Mossoul, le sanctuaire du 13ème siècle de l’imam Awn al-Din – avec un magnifique plafond voûté, conçu pour ressembler à un nid d’abeilles, à l’intérieur d’une tour en forme de pyramide sur les rives du Tigre, et parmi les sites les plus précieux de la ville – était l’une des rares structures à avoir survécu à la dévastation de l’invasion mongole du 13e siècle. Le 25 Juillet 2014, les membres de l’Etat islamique l’ont réduit en miettes.
A Tikrit, la plus célèbre et la plus belle église de la ville de Saint-Ahoadamah, connue sous le nom d’Église Verte, datant du 7ème siècle, a été effacée de l’histoire.
En Syrie, c’est la destruction par Jabhat al-Nusra de l’Eglise arménienne Deir el-Zour qui tenait lieu de mémorial pour les 1.500.000 arméniens massacrés dans le génocide arménien en Turquie. Elle a été dynamitée.
Au Mali, en grande partie le site du patrimoine mondial de l’UNESCO de Tombouctou a été détruit pendant les combats de Gao et Tombouctou, livrés entre le Mouvement national pour la libération de l’Azawad et le Mouvement islamiste pour l’Unité et le Jihad en Afrique de l’Ouest entre le 26 Juin et 27 juin 2012. Par la suite, le groupe islamiste Ansar Dine s’est déchaîné comme l’Etat islamique. Un responsable du groupe, Abou Dardar, se vantait que «pas un seul mausolée ne restera à Tombouctou.»
Les sanctuaires soufis ont été pulvérisés en Egypte, Libye, Mali, Pakistan, Iran, Somalie, Soudan, Tunisie, Maroc, Inde, et dans les Balkans.
Au Bahreïn, 43 mosquées et des dizaines d’autres structures religieuses chiites ont été détruites et endommagées par le gouvernement sunnite au pouvoir
A travers la Syrie et l’Irak, d’anciens sites archéologiques ont été dévastés. Ils n’étaient pas seulement le patrimoine de ces pays, ils étaient au cœur de notre compréhension du monde antique, là où la civilisation humaine s’est d’abord développée dans des cités-états. Apamée, avec sa célèbre colonnade et sa belle mosaïque, capitale de l’empire séleucide, était un centre important de la domination romaine au Levant, une ville de premier plan dans la Syrie byzantine, et parmi les sites archéologiques les mieux conservés de la région. Aujourd’hui, c’est un paysage lunaire. Sa destruction, le travail de démolition fait par des pillards à l’aide de lourdes machines de terrassement, n’a pris que quatre ou cinq mois.
Dans l’est de la Syrie, l’un des vestiges archéologiques les plus riches du monde, Dura-Europos, le « Pompéi du désert de Syrie, » a été effacé. Des découvertes remarquables avaient été mises en lumière: des temples, des décorations murales, des inscriptions, des équipements militaires et des tombes. Le site abritait une synagogue peinte du IIIe siècle ainsi que l’exemple le plus ancien au monde d’une maison-église chrétienne, qui contenait les premières représentations de Jésus-Christ, jamais trouvées et remontant à 235 de notre ère. L’État islamique a pillé le site et, comme ailleurs, a apparemment vendu ses trésors sur le marché noir des antiquités, en utilisant vraisemblablement les revenus pour gonfler leurs caisses déjà bien gonflées pour la promotion du djihad.
Les sanctuaires et les mosquées chiites et soufis ont été dévastés sous les coups du fanatisme de l’Etat islamique. Les sites juifs ont été ciblés de façon tellement extensive que l’UNESCO a tenu une session spéciale sur les menaces qui pesaient sur eux. Le Directeur général de l’UNESCO, Irina Bokova, a décrit les activités de l’État islamique à cet égard comme « une forme de nettoyage culturel. » Beaucoup d’autres sites juifs ont également été détruits ou sont menacés par des entités islamistes en Libye, où un ancien héritage juif a failli être effacé sous le régime de Mouammar Kadhafi, et ce qui en reste est en train de succomber à de nouvelles attaques.
L’État islamique, cependant, ne limite pas sa démolition à des sites chrétiens, juifs ou païens. Ses membres ont évidemment également visé ce qui peut être considéré comme leur propre patrimoine. A Tikrit, ils ont démoli le plus ancien site islamique, le Arba’in (Quarante) Sanctuaire et la mosquée du pays, où une quarantaine de compagnons (Salaf) du Prophète étaient enterrés.
En cela, il y a une ironie désespérée, car la forme de l’islam suivie par l’État islamique est le Salafisme, reposant sur l’imitation des faits et gestes de Mahomet et de ses compagnons.
L’héritage de siècles a été anéanti en un peu plus d’un an. Beaucoup soutiendront que cette dévastation est, à la base, la faute de l’Occident; que sa colonisation, les ambitions impérialistes, et l’interférence générale ont forcé les gens du Moyen-Orient à se dresser contre l’Europe et l’Amérique, et à trouver leur seule solution dans la création d’un Etat islamique où la charia dominera et la justice prévaudra. Rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité.
- La Syrie n’a jamais été une colonie française, mais un territoire sous mandat entre 1922 et 1936 – quatorze ans.
- Le Liban a été un territoire sous mandat de 1922 à 1943 – vingt-et-un ans.
- L’Irak a été un mandat britannique de 1922 à 1932 – dix ans.
Tous ces pays étaient des colonies de l’empire ottoman musulman depuis des siècles: - l’Irak entre 1543 et 1918,
- la Syrie de 1516 à 1918,
- et ils ont été, avant cela, des colonies de précédents empires islamiques des Omeyyades aux Abbassides aux Mamelouks – et ainsi de suite.
Rien que cela, montre qu’en réalité, les actions de groupes tels que l’État islamique ont leurs véritables racines dans l’islam lui-même. Le Prophète et ses compagnons ont livré des guerres de djihad et détruit des idoles païennes ainsi que des lieux qu’ils craignaient voir devenir des centres de cultes. Pendant les conquêtes arabes, de nombreux centres religieux ont été détruits, notamment en Inde, où les temples ont été pillés et rasés, et des villes entières ruinées par les Ghaznavids et les Timourides.
Finalement, la nécessité d’effacer toute trace d’incrédulité est devenue plus ou moins obsessionnelle. À un moment donné, par exemple, la loi égyptienne exigeait que toute maison découverte avec une copie de L’Apologie de al-Kindi (un livre contenant un dialogue polémique entre un musulman et un chrétien) soit démolie, ainsi que quarante maisons autour d’elle. [1]
Plus récemment, en 1802, à l’époque du 1er état saoudien (on est au 3ème), les armées wahhabites ont attaqué la principale ville religieuse chiite de Karbala en Irak sous l’Empire ottoman, où ils ont tué 5000 habitants et détruit les sanctuaires d’Ali, le beau-fils de Mahomet (le premier imam chiite et le quatrième calife sunnite) et de son fils Husayn, petit-fils du prophète. L’année suivante, les forces wahhabites, sous la direction du premier souverain saoudien, ‘Abd al-Aziz, sont entrées dans la Mecque, où elles ont détruit des tombes et des sanctuaires, et dans le processus, ont effacé une grande partie de l’histoire de la ville – comme cela se répète aujourd’hui à La Mecque et à Médine.
Entre 1913 et 1927, les forces extrémistes wahhabites, connu sous le nom Ikhwan, ont saccagé la péninsule arabique, à la manière des membres de l’Etat islamique d’aujourd’hui, détruisant tout et tuant tout ceux qu’ils jugeaient contraire au puritanisme de leur croyance, qui selon l’interprétation des extrémistes est la prédication de l’anéantissement de tout ce qui n’est pas l’Islam.
Aujourd’hui, La Mecque et Médine des premiers et deuxièmes siècles de la foi islamique ont été détruits, non par l’État islamique ou toute autre entité radicale, mais par le gouvernement wahhabite saoudien. Au cours des deux dernières décennies, les principaux sites historiques de La Mecque et de Médine, tous liés à la vie du Prophète et les quelques années qui ont suivi, ont été détruits ou défigurés au point qu’aucune de ces villes n’est reconnaissable, à l’exception de la Kaaba et de la Grande Mosquée de la Mecque et la mosquée du Prophète à Médine.
Bien que beaucoup ait été fait pour accueillir la vague croissante des pèlerins qui s’y rendent pour le pèlerinage du hadj, la plupart des démolitions semble se rapporter à une crainte wahhabite et salafiste que les pèlerins veuillent prier sur les tombes des compagnons de Mahomet, à la maison de sa nativité ou dans d’autres bâtiments associés à la première époque de l’Islam. Il semble y avoir une insistance que tout ce qui pourrait compromettre l’unicité de Dieu doive être éradiqué, et cette préoccupation a peut-être incité les dirigeants du pays à les détruire
Le vaste cimetière Jannat al-Baqi, qui détient tant de restes de la famille de Mahomet, de ses proches compagnons et les premiers saints musulmans, a été nivelé et tous les dômes et les mausolées réduits en cendres. Cette destruction est consécutive à des nivellements antérieurs par les Wahhabites en 1206 et les Ikhwan en 1925.
Ces destructions ont affecté les tombes des martyrs de la bataille d’Uhud et celle de Hamza, l’oncle du prophète et son partisan le plus cher. De même la mosquée de Fatima (la fille de Mahomet), la mosquée de la Manaratayn (les minarets jumeaux), et la coupole qui a marqué le lieu de sépulture de la dent incisive du prophète. A Médine aussi, la maison de la femme éthiopienne de Mahomet, Maryam, où son fils Ibrahim est né, a été rasée et recouverte. A la Mecque, la maison de sa première épouse, Khadija, la première personne à qui il a divulgué sa mission, a été transformée en toilettes publiques. En 1998, la tombe de la mère du prophète, Amina bint Wahb, a été rasée à Abwa, et de l’essence y a été répandue. Il y a beaucoup plus. [2]
La destruction des lieux sacrés de religions ou confessions rivales n’est pas un fait nouveau; cela s’est produit à travers l’histoire. Henry VIII a détruit des abbayes et monastères catholiques; leurs ruines parsèment encore la campagne anglaise. La destruction de la mosquée Babri à Ayodhya par les hindous en 1992 a conduit à deux mille morts. La démolition romaine du Second Temple du judaïsme marque un tournant dans l’histoire du monde et est au centre de l’actuel conflit en Terre Sainte. Mais la persistance la plus cohérente de l’élimination à travers les siècles s’est faite par la guerre des musulmans contre les non-musulmans. En dépit de nombreuses controverses, il a été affirmé que plus de 2 000 temples et lieux saints hindous, jaïns et bouddhistes ont été détruits par les conquérants musulmans en Inde. Églises et synagogues ont été détruites ou transformées en mosquées en de nombreux endroits.
Lorsque la Jordanie contrôlait Jérusalem-Est entre 1948 et 1967, pratiquement toutes les synagogues de la Vieille Ville avaient été réduites à néants ou transformées en étables et poulaillers; le principal cimetière juif avait été profané et les maisons juives détruites.
Aujourd’hui, en Iran, le régime islamique a démoli tous les lieux saints et les cimetières d’une foi indigène, la religion Baha’ie.
Si les déprédations de l’État islamique doivent avoir un sens à la fin, ce sera peut-être la démonstration du bien fondé des musulmans non extrémistes d’appeler à un changement profond de l’Islam.
[1] Robert Reilly, The Closing of the Muslim Mind, Wilmington, 2010, p. 36.
[2] Sites Web où les lecteurs peuvent trouver davantage de détails sur ces destructions : Irfan Ahmed, « The Destruction of the Holy Sites in Mecca and Medina, » Islamica Magazine; Laith Abou-Ragheb, « Dr. Sami Angawi on Wahhabi Desecration of Mecca: Developers and Purists Erase Mecca’s History, » Center for Islamic Pluralism/Reuters, 12 July 2005; Ziauddin Sardar, » The Destruction of Mecca, » The New York Times, 30 September 2014; Carla Power, « Saudi Arabia Bulldozes Over Its Heritage, » Time, 14 November, 2014; Jerome Taylor, « Medina: Saudis take a bulldozer to Islam’s history, » The Independent, 26 October 2012; Jerome Taylor, « The photos Saudi Arabia doesn’t want seen – and proof Islam’s most holy relics are being demolished in Mecca, »The Independent, 11 December 2014.
Par Denis MacEoin – 27 décembre 2014 – http://www.gatestoneinstitute
Dr. Denis MacEoin, basé à Newcastle-upon-Tyne, est professeur en Etudes arabes et islamiques et un éminent contributeur à Gatestone Institute.
Traduction Europe Israël
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