TRIPOLI – Isis, l’Etat islamique, compte sur la Libye pour rejoindre le sud de l’Europe dans les bateaux des migrants. Ils attaquent Tripoli, revendiquent l’assaut sur l’hôtel Corinthia qui, en plus de diplomates et de travailleurs étrangers, héberge le gouvernement parallèle d’Omar al Hassi, qui n’est pas reconnu par la communauté internationale.
L’assaut avait commencé par une auto-bombe dans la cour suivi d’une fusillade dans le hall avec une prise d’otage qui s’est mal terminée. La reconstitution des évènements est encore confuse, y compris au sujet du nombre de victimes, mais il y en aurait au moins 12. Trois gardes libyens auraient été tués par les terroristes qui ont tiré comme des fous dès qu’ils sont entrés dans le hall, et 5 étrangers, après avoir été séquestrés. Parmi eux se trouvait un Américain et un Philippin. Les 4 (ou 5) terroristes seraient morts. Ils se seraient fait exploser quand ils se sont vus cernés. Il y aurait aussi des dizaines de blessés.
Tout de suite après l’attaque, la soi-disant « province de l’Etat islamique de Tripoli » a revendiqué l’attentat en guise de représailles pour la mort le 3 janvier dernier dans une prison américaine, d’un leader d’Al Quaïda. […]
Selon un rapport de l’Etat Islamique repris par les médias libyens, « ISIS considère la conquête de la côte libyenne hautement stratégique à cause de son voisinage avec l’Europe méridionale, facilement joignable avec des simples bateaux de migrants. « Si nous réussissons à exploiter ce canal, la situation des villes européennes se transformera en un enfer » conclut le rapport, jetant de l’huile sur le feu […]
Pendant ce temps, à Genève, s’est conclu le deuxième round de négociations entre les groupes rivaux, même s’il ne sont que partiellement représentatifs du panorama libyen. Ils ont unanimement condamné le terrorisme et se sont dit déterminés à trouver une solution au conflit qui est en train de déchirer la Libye.