Face à la polémique autour du traitement à base d’hydroxychloroquine préconisé par le professeur Didier Raoult, trois avocats ont décidé de lancer une action collective. Ils souhaitent faire annuler le décret qui interdit aux médecins de prescrire ce médicament, mais également tenter de comprendre les enjeux de cette polémique.
C’est l’un des sujets phare de cette crise sanitaire : le traitement à base d’hydroxychloroquine mis en avant par le professeur marseillais Didier Raoult. Au cœur de nombreux débats ces dernières semaines, ce sujet va désormais faire l’objet d’une action collective en justice appelée « Le droit de soigner et d’être soigné », rapporte La Dépêche du Midi.
Les avocats veulent « mettre fin à la polémique »
« Les généralistes ont fait des études, ils sont responsables de leur choix. Ils n’arrosent pas un champ, mais traitent une personne qu’ils connaissent bien. Pourquoi leur retirer la liberté fondamentale de pouvoir prescrire ? », s’est interrogé Christophe Lèguevaques, l’un des initiateurs de cette action collective.
Ces juristes souhaitent aller plus loin dans leur démarche. Ils ont également demandé la « communication de documents et d’informations permettant de vérifier les différentes déclarations » d’instances publiques et privées. Ils assurent vouloir « mettre fin à la polémique », et notamment à celle des masques, grâce à ces éléments, qui feraient office de preuves judiciaires, relate La Dépêche du Midi.
Enfin, une dernière action reste « secrète » et n’a pas été communiquée. Chacun peut participer grâce à un système d’abonnement à 3,50 € permettant d’obtenir « des informations mais aussi de générer un fonds de soutien pour les procédures ».
Une étude parue vendredi dans la revue scientifique The Lancet pointe l’inefficacité de la chloroquine et de son dérivé l’hydroxychloroquine face au nouveau coronavirus. Ces deux molécules s’avéreraient même néfastes.
Saisi le week-end dernier par le ministre de la Santé Olivier Véran, le Haut conseil de la santé publique recommande ce mardi 26 mai de « ne pas utiliser l’hydroxychloroquine dans le traitement du Covid-19 », hors essais cliniques.