Au total cinq régions annexées par la Russie
Michel Garroté, réd en chef – En 2009, Poutine a annexé de fait deux régions appartenant à la Géorgie : l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie. En 2014, il annexe la Crimée. Et dans un futur proche, Poutine pourrait annexer de fait deux régions appartenant à la Moldavie : la Transnistrie et la Gagaouzie. Au-delà des noms exotiques que portent ces régions et malgré leurs faibles superficies, la tendance russe à l’expansion est bien réelle.
Obama et l’Union européenne se contentent de gesticuler et de ce fait nous devons désormais intégrer Poutine de manière différente dans nos paramètres géopolitiques. Si l’OTAN n’est pas, elle aussi, devenue aussi nulle qu’Obama et l’Union européenne, alors il serait souhaitable qu’elle négocie secrètement avec la Russie un accord global sur l’Ukraine, la Syrie et l’Iran.
Les velléités séparatistes de la Transnistrie en Moldavie pourraient – en effet – faire le jeu de la Russie. Cette région moldave, autoproclamée indépendante en 1992, compte 550 000 habitants. Composé pour un tiers de russophones, un tiers de roumanophones et le reste d’ukrainiens, la République moldave du Dniestr (nom officiel de la Transnistrie) a déjà demandé son rattachement à la Russie en 2006. La Transnistrie pourrait donc faire sécession comme la Crimée.
La Transnistrie demande depuis 20 ans son rattachement à la Russie. Lors d’un référendum en 2006, 97% des votants avaient formulé ce souhait. Pour Poutine, il s’agirait d’un projet économique : le développement de l’Union douanière. L’Ukraine aurait dû en faire partie. Cependant elle lui a échappé. La Crimée n’était pas sa priorité, mais il a voulu marquer le coup. De son côté, la Gagaouzie, district autonome au Sud de la Moldavie, a voté pour rejoindre l’Union douanière voulue par Poutine à l’Est. Cette région russophile s’affirme ainsi par rapport au pouvoir central moldave et conforte le projet économique de la Russie. En Ukraine, l’enjeu c’est le Sud et l’Est du pays.
Les soldats russes stationnés dans la région séparatiste moldave de Transnistrie, au nombre de quelques centaines, ont effectué, mardi 25 mars 2014, des manœuvres. Ils se sont livrés à des exercices antiterroristes et à une simulation de défense de leur base militaire, a déclaré le colonel russe Oleg Kotchetkov. En Transnistrie, la Russie dispose d’une garnison à la frontière occidentale de l’Ukraine. Les effectifs russes en Transnistrie se montent à 440 soldats, en plus du contingent chargé de protéger les stocks d’armes datant de l’époque soviétique.
Dimanche 23 mars 2014, le commandant des forces de l’Otan en Europe, le général Philip Breedlove, n’a pas caché son inquiétude de voir la Transnistrie devenir la prochaine proie de Poutine, après la Crimée que la Russie vient d’annexer. Le général Breedlove a dit soupçonner Moscou de vouloir recourir à nouveau à la tactique mise en œuvre en Crimée, consistant à organiser des manœuvres militaires pour préparer de rapides incursions transfrontalières.
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Michel Garroté réd en chef www.dreuz.info
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