Art Katz fut pour nous un ami précieux et bien plus encore, un frère. Le souvenir quasi familial d’Art photographié chez nous à Jérusalem entre nos fils bien jeunes encore demeure si particulier ! L’expression « frère » est utilisée chaque jour en monde chrétien, mais elle est dévalorisée chaque jour. Concernant Art elle ne le fut jamais et c’est là la félicité du souvenir qui ne peut décliner avec le temps. Rare. Je veux laisser vite tout l’espace à mon frère retourné vers le Maître mais vivant en ses œuvres, et ce livre en est une pierre majeure.
Je nourrirai seulement cet avant-propos par cet extrait de la propre Préface d’Art telle qu’elle apparaît un peu plus loin : « Comme pour tout terme biblique important, nous ne trouverons pas la définition de ce mot dans un dictionnaire. Laissons-nous plutôt saisir par le génie de ce qu’il représente. Nous sommes amenés à rechercher et à rétablir tout ce qui était jadis authentique, chéri, cru, compris, tout ce qui était vital dans la première Église. Le mot apostolique a une saveur piquante qui évoque le cœur, l’esprit et la perception de l’Église au temps de sa gloire. L’Église était apostolique à ses débuts, et elle doit l’être à sa conclusion. En effet, seule une Église apostolique peut tenir et vaincre et ainsi, apporter son témoignage à un reste d’Israël dont elle pourra forcer la résistance opiniâtre, selon le mystère révélé par Dieu pour la fin du présent siècle ».
Si j’ai utilisé cet extrait c’est bien parce qu’il vient, avec tout ce livre, comme un missile, frapper de plein fouet, traverser de part en part toute notre préoccupation pour l’apostolique en ces jours et depuis longtemps tels que nous la vivons, en la confirmant au centuple. Et en relisant cette préface et ce livre je réalise aujourd’hui que si nous étions déjà largement en phase avec la vision d’Art sur le sujet jadis, depuis qu’il est parti voici plusieurs années, nous sommes encore plus « Katziens » sur le sujet en nos jours si denses et si cruciaux. Cela vient du fait qu’à mon avis, nous approchant du retour de Yeshoua et vivant les temps où l’onction d’Elie, restauratrice de tout, c’est-à-dire de l’essentiel, cet essentiel se restaure OBLIGATOIREMENT et le fera plus demain encore. Cher Art, je me suis souvent demandé quelle était la raison pour laquelle nos rencontres (même par mail, et tu me le disais) nous mettaient à ce point en osmose. Aujourd’hui j’en sais un peu plus à ce sujet, bien que ce qui gît en moi comme un profond mystère joyeux te concernant me sera entièrement dévoilé « à la fin ». Cela, et le reste, viendront là-haut.
Avec toute mon affection et mon profond respect, Art, ami et frère !
Haïm Goël