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France: 13 piétons blessés à Dijon par un automobiliste criant « Allah Akbar » (i24News)

By 22 décembre 2014Etz Be Tzion

L’homme dit avoir prémédité son acte (Le Figaro) et agi « pour les enfants de Palestine »

Arnaud Finistre (AFP)Un automobiliste, probablement déséquilibré, a « délibérément » blessé treize passants dimanche à Dijon (est de la France) au cri d' »Allahou Akbar », au lendemain d’une attaque contre des policiers d’Indre-et-Loire également par un homme criant « Dieu est le plus grand » en arabe.

« L’homme, né en 1974, présente le profil d’un déséquilibré et serait suivi en hôpital psychiatrique » mais ses revendications « semblent encore floues », a déclaré à l’AFP une source proche de l’enquête.

D’après le journal Le Figaro, l’homme aurait déclaré aux policiers avoir prémédité son acte. Il aurait pris avec lui la quantité de médicaments qui lui est nécessaire pour 96 heures en prévision de son arrestation ultérieure par la police.

Selon les témoignages recueillis par la police, l’homme, vêtu d’une djellaba, « a crié +Allahou Akbar+ et a dit avoir agi pour les enfants de Palestine ».

Toujours d’après Le Figaro, il aurait cherché à viser des policiers et des militaires, mais n’en ayant pas trouvé sur la route, il aurait foncé sur des civils.

Ce quadragénaire connu de la police pour des faits de droit commun remontant aux années 1990 a été interpellé au terme d’une course-poursuite au volant d’une Clio et placé en garde à vue, ont précisé des sources policières.

« Vers 20 heures, à Dijon, un véhicule a délibérément percuté des passants, en plusieurs endroits de la ville », a détaillé le ministère de l’Intérieur dans un communiqué. La scène a duré près d’une demi-heure. « Neuf personnes ont été légèrement blessées et deux autres sérieusement mais leur pronostic vital ne semble pas engagé », selon une source policière.

Le Premier ministre Manuel Valls a exprimé sa « solidarité à l’égard des victimes » et son « soutien aux familles ».

Seules les investigations de la justice « pourront déterminer les motivations exactes de cet acte », a estimé la place Beauvau, précisant que le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve se rendrait lundi à Dijon.

C’est au même cri d' »Allahou Akbar » qu’un jeune d’une vingtaine d’années a attaqué samedi au couteau des policiers du commissariat de Joué-lès-Tours, en Indre-et-Loire, blessant trois d’entre eux avant d’être abattu par les forces de l’ordre.

Radicalisation

Ce Français né au Burundi et converti à l’islam, Bertrand Nzohabonayo, « n’était pas connu autrement que pour des faits de délinquance », a déclaré Bernard Cazeneuve, tandis que son frère était fiché pour ses positions radicales et pour avoir, un temps, envisagé de partir en Syrie.

La section antiterroriste du parquet de Paris s’est saisie de l’enquête sur l’attaque du commissariat, qui s’oriente vers l’islamisme radical.

Guillaume Souvant (AFP)Guillaume Souvant (AFP)« Le procureur de Tours Jean-Luc Beck devant le commissariat où des policiers ont été agressés, le 20 décembre 2014 à Joué-les-Tours »

Il y a « quelques jours », l’agresseur de Joué-lès-Tours avait en effet « manifesté sa radicalisation », en affichant sur son compte Facebook « un drapeau » du groupe djihadiste Etat islamique (EI) actif en Syrie et en Irak, selon le ministre.

L’EI encourage les candidats au djihad à lancer des attaques contre les « infidèles », militaires, policiers ou même civils. Ces appels sont régulièrement relayés par des vidéos de propagande sur des sites djihadistes, la dernière ayant été diffusée cette semaine. La France avait été nommément citée comme cible par l’organisation djihadiste après le début des frappes françaises en Irak.

Dans un communiqué, l’Union des mosquées de France (UMF) a condamné cette agression contre la police, « un des symboles de notre pays », appelant « les jeunes Français à ne pas se tromper d’ennemi et de combat ».

Le risque d’attentats islamistes commis en France, notamment par des djihadistes de retour de Syrie ou des individus isolés auto-radicalisés, est pris très au sérieux par les services français.

Depuis l’été 2013, cinq « projets d’actions terroristes » djihadistes ont été déjoués en France, selon le gouvernement. Alors que plus de 1.200 Français ou personnes résidant en France sont impliquées dans les filières djihadistes vers la Syrie ou l’Irak, un chiffre qui « a doublé depuis le début de l’année », les autorités craignent notamment que certains, à leur retour, ne déclenchent des opérations. A l’instar du Français Mehdi Nemmouche, soupçonné d’avoir perpétré la tuerie du Musée juif de Bruxelles qui avait fait quatre morts fin mai.

En mars 2012, l’islamiste radical de 23 ans Mohamed Merah avait tué sept personnes dont trois enfants juifs dans la région de Toulouse en se réclamant du djihad, avant d’être abattu dans son appartement. Un an plus tard, fin mai 2013, un Français de 22 ans converti à l’islam et radicalisé avait blessé à la gorge un militaire dans le quartier d’affaires de la Défense, près de Paris.

Avec AFP

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