La semaine dernière, deux Arabes palestiniens ont pénétré dans une synagogue de Jérusalem ouest et ont massacré à la hache des rabbins en prière aux cris de Allah Akbar !
Des commentateurs distingués n’ont voulu qu’y voir un épisode de plus dans l’histoire tragique des relations israélo-palestiniennes. Encore plus fort, le préposé à la revue de presse matinale de France Inter n’a sélectionné le lendemain pour tout commentaire médiatique subjectif que l’opinion d’un universitaire recueilli dans Libération et qui s’en prenait au racisme anti arabe qui sévirait dans la Jérusalem juive…J’ai lu pourtant, ici et là, mais dans d’autres journaux dont l’opinion n’a pas été retenue par le sélectionneur de la radio de service public, que ce mythe « de la mosquée Al Aksa en danger » qui a mis le feu aux poudres, avec la contribution d’un président de l’Autorité Palestinienne paraît-il modéré, était déjà l’un des thèmes favoris du mufti de Jérusalem, futur collaborateur de Hitler, quand il voulait appeler aux pogroms dans les années 30. Cette semaine, dans l’indifférence quasi générale, 28 chrétiens ont été massacrés dans un bus au Kenya.
Les terroristes ont systématiquement exécuté tous les passagers qui étaient incapables de réciter un verset du Coran. Tous ceux qui ne pouvaient le faire ont été immédiatement assassinés d’une balle dans la tête sous les yeux des autres voyageurs. Le groupe islamiste Al Shabaab a revendiqué l’attentat. Peut-être l’expliquera-t-on par le climat anti musulman qui règne à Nairobi ?
Cette semaine, l’hebdomadaire Marianne a fait sa couverture sur un Dieu qui rendrait fous ses fidèles les plus zélés. Et certains intellectuels mis à contribution s’interrogent sur la responsabilité du monothéisme. Des photos des représentants orthodoxes des trois religions du livre sont censées illustrer un fanatisme équitablement partagé. Il est des dos à dos qui font mal au cœur.
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