Guy Millière – J’aurais pu relever la dimension antisémite des réactions d’Obama à l’assassinat de rabbins à Jérusalem il y a quelques jours.
Qu’un Président américain appelle les deux parties à la retenue après un acte semblable et renvoie Juifs Israéliens, victimes, et Arabes « Palestiniens » dos à dos dans une situation semblable est sans précédents. Qu’un Président américain ne dénonce pas la haine antisémite inhérente à un tel assassinat, et cautionne ainsi cette haine est également sans précédents. Mais dois-je souligner qu’il y a de l’antisémitisme chez Obama ? Ceux qui ne l’ont jamais perçu sont sourds, et aveugles, et je ne leur rendrai pas l’ouïe et la vue en quelques mots.
J’aurais pu relever qu’Obama n’a pas réagi au fait que trois des quatre rabbins assassinés étaient américains. Obama ne s’indigne que très modérément lorsque des Américains sont assassinés, et là, il s’agit de Juifs américains, rabbins de surcroît, et en Israël ! Dois-je souligner qu’Obama n’aime pas vraiment les Américains, sauf s’ils détestent l’Amérique, s’ils sont déserteurs, s’ils sont gauchistes et s’ils sont musulmans. Dois-je souligner qu’Obama n’aime pas Israël ? Ceux qui ne l’ont jamais perçu sont sourds, et aveugles, là encore.
J’aurais pu relever qu’Obama n’a pas manqué une seule occasion, lors des décapitations d’Américains par l’Etat Islamique, par exemple, de défendre l’honneur de l’islam, en disant, entre autres, que ce n’était pas du tout une religion incitant à la violence, ou que l’Etat islamique n’était pas islamique. Devrais-je souligner les penchants d’Obama pour une religion qu’il connait depuis ses études en école coranique ?
Non. Je pense plus utile ici de souligner qu’Obama vient de prendre une décision dont nul en Europe ne semble mesurer la gravité. Il vient de violer très gravement la Constitution américaine, et seuls ceux qui ignorent tout de la Constitution américaine peuvent dire le contraire. Obama vient de violer très gravement la séparation des pouvoirs et de s’essuyer les pieds sur le pouvoir législatif.
Je ne reprendrai pas ici chaque point du discours qu’il a tenu jeudi soir à Washington : chaque phrase était porteuse de perversions diverses, de mensonges et de contournements de la vérité.
Empereur à la façon de Néron, prêt à brûler Rome
Je dirai juste qu’affirmer, comme il l’a fait, que, dès lors que le Congrès ne vote pas une loi, il doit décider par lui-même est une affirmation digne d’un dictateur. Lorsque, dans le passé, il a lui-même évoqué cette façon de faire, il a utilisé, plutôt, le mot « empereur » et dit qu’il n’était pas empereur des Etats Unis. Disons donc, pour utiliser ses propres mots, qu’il vient de se conduire en empereur des Etats Unis. Empereur à la façon de Néron, prêt à brûler Rome.
Obama aurait pu faire voter une réforme de l’immigration aux Etats Unis au temps où il avait la majorité dans les deux chambres du Congrès : il ne l’a pas fait, car il sait qu’il serait allé contre la volonté d’une large majorité de la population, et qu’il aurait conduit son parti, et lui-même, vers le naufrage électoral. Il le fait aujourd’hui, parce qu’il n’a plus rien à perdre, et parce que son parti a déjà connu un naufrage électoral.
Son comportement est une insulte aux institutions américaines, à la démocratie et au peuple américains.
Son comportement est aussi une provocation envers le Congrès républicain qui siègera bientôt.
Il veut une confrontation, car il pense pouvoir semer le trouble et la division chez les Républicains, qui sont furieux, mais hésitent sur les façons de réagir.
Il sait que certains Républicains voudraient un impeachment, mais ne pourront sans doute pas l’obtenir.
Il espère, au delà de la fureur actuelle, continuer à transformer la population américaine et consolider, malgré tout, le vote hispanique, qui se porte sur les Démocrates à plus de soixante dix pour cent.
Il espère aussi diviser davantage la population américaine, et monter les Hispaniques contre les Blancs non hispaniques. Dès lors qu’il n’a cessé d’attiser les divisions entre Noirs et Blancs, ce qu’on voit ces jours-ci encore à Ferguson, on discerne qu’il ne se conduit pas seulement en dictateur (ou empereur), mais en agitateur social gauchiste.
Des réformes de l’immigration étaient sans aucun doute nécessaires. En ayant fait ce qu’il vient de faire, Obama va empêcher toute réforme à même de faire consensus en la matière. Il vient aussi de créer une incitation immense pour les candidats ultérieurs à l’immigration clandestine.
En 2008, Obama avait promis de transformer radicalement les Etats Unis, le moins qu’on puisse dire est qu’il tient parole.
Il va laisser un pays affaibli, strié de tensions, peuplé de davantage de pauvres et d’assistés, et maintenant, un pays où un Président peut déchirer la Constitution, alors que c’est le document fondateur du pays, avec la Déclaration d’Indépendance.
Obama est une abomination. Si on observe sa politique étrangère, c’est encore plus flagrant.
J’ai écrit plusieurs fois qu’Obama est une abomination. Je devais, aujourd’hui, l’écrire à nouveau.
Que nul ou presque dans les médias en France ne semble percevoir l’extrême gravité de ce que fait Obama m’accable et me consterne.
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