En général, lorsqu’on n’est pas sûr que ce qu’on s’apprête à dire n’est pas du lashon hara, il vaut mieux n’en rien faire. Même si le yétser (mauvais penchant) essaye de nous persuader que c’est une mitsva (commandement) de parler et qu’on recevra une récompense pour cela dans le monde à venir, il est néanmoins préférable de s’en abstenir. Ainsi, on évitera au moins le châtiment.
Admettons par exemple qu’il aurait fallu critiquer une personne mais que, dans le doute, on ne l’a pas fait… On pourra se présenter devant le Tribunal Céleste et dire qu’on n’était pas sûr qu’il était permis de parler, et qu’on a préféré garder le silence. Si, au contraire, on a critiqué une personne alors que rien ne nous y autorisait, ou si on s’est lancé dans une querelle parce qu’on croyait à tort que c’était une mitsva, comment se disculpera-t-on devant le Tribunal Céleste ? Quelle excuse trouvera-t-on pour avoir tenu des propos interdits et avoir causé la discorde ? On ne pourra pas dire que c’est le doute qui nous y a forcés car, dans le doute, on aurait dû s’abstenir.