Haïfa: Métamorphose Et Nouveau Look
Après de trop longues années de négligence, la partie basse de la ville de Haïfa s’est transformée : tourisme, hôtels boutique, des endroits qui rappellent furieusement Paris et la gastronomie n’est pas en reste.
Il faut y aller pour le voir et le croire: Haïfa qui était toujours présentée comme la ville de la coexistence entre Juifs et Arabes, n’est plus la même. Il n’y a presque plus d’embouteillages grâce aux tunnels (payants) du Carmel, ont vu le jour des routes rapides, et y demeure une vue surprenante sur le golfe, le port et au loin la ville de Akko (St- Jean d’Acre). Haïfa s’est rénovée, comme réveillée d’un long sommeil gris. A chaque pas, le long de ses rues, elle nous surprend par ses trésors touristiques et son invite aux loisirs. Après avoir été longtemps négligée, la partie basse de la ville a pu se refaire une beauté et plusieurs centaines de millions de shékels ont permis la restauration entre autres lieux de la Place de Paris, le Campus du port, la rue Aastmaout, le Marché Turc. Le maire, Yona Yahav, a voulu transformer ces quartiers en zone estudiantine. Les vieilles bâtisses sont devenues des collèges et des départements de l’université et les bâtiments abandonnés, des appartements pour étudiants. Les lieux publics ont vu fleurir des restaurants, des cafés et des galeries d’art. Tout a été conçu avec minutie : les façades des bâtisses ont été préservées, certaines datant de l’époque de l’Empire ottoman. La recherche esthétique et celle du détail sont visibles jusqu’aux trottoirs et réverbères. Le maire avait demandé, dans la mesure du possible, de retrouver les bâtiments ayant servi d’hôtels dans le passé et de leur rendre leur première affectation. La Place de Paris a pu être restaurée grâce à la mairie de Paris. Presque tout y a été refait : l’éclairage, le sol et les bancs. Le maire de Paris a même offert des arbres venus tout droit de la capitale française. Des dizaines de palmiers y ont été plantés lui donnant une allure et un charme mi européen mi oriental.
Le “Vieux centre commercial”, conçu par l’architecte juif allemand Fritz Korenberg, et inauguré en 1926, a joui du même projet : jardinage, sol, et éclairage stylé. L’endroit est connu aujourd’hui sous le nom du “Marché Turc” où artistes, peintres et sculpteurs se retrouvent et présentent leurs œuvres à la vente…
Suite dans Israël Magazine n°166.