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Hervé nous communique un article sur « la fessée » et le point de vue des édiles sur le sujet. Au secours, Ubu est dans le poulailler! Source : Blog Gaulliste Libre

By 7 mars 2015Lève-toi !

Fessée : le conseil de l’Europe et le Monde en mériteraient bien une !

Mercredi, le Conseil de l’Europe a jugé que la France « ne prévoit pas d’interdiction suffisamment claire, contraignante et précise des châtiments corporels » et violerait la Charte européenne des droits sociaux, ouvrant la voie à une condamnation par la CEDH. Un jugement effarant.

Ubu s’occupe des fesses des autres

Le traitement du sujet par le Monde est assez biaisé. Cela commence par le dessin, qui, quand on y fait attention, n’est pas neutre : y est représenté un enfant extrêmement jeune et une femme aux mains totalement disproportionnées, surtout avec un si petit enfant, rendant la fessée encore plus effrayante. Le papier évoque des études qui montreraient la nocivité des « coups reçus dans l’enfance ». Outre le fait qu’il n’y a aucun lien vers une étude qui démontrerait la nocivité de la fessée, le glissement sémantique (avec le choix du terme « coups »), créé un amalgame entre les parents qui battent leurs enfants, et leur donnent des coups et ceux qui se contentent parfois de donner une gifle ou une fessée.

Bref, entre mauvaise foi et amalgame, le Monde semble prendre le chemin deLibération dans l’affaire d’il y a un an et demi où un père avait été condamné pour avoir donné une fessée à son fils de 9 ans. Pour aller plus loin, se pose aussi la question du rôle de ces institutions européennes qui se mêlent de ce qui ne les regarde pas, même si je reconnais que cela est aussi la conséquence de traités votés par nos politiques. Voici l’exemple de la complexité que créé cette Europe qui éparpille les responsabilités et fait perdre du temps sur des sujets sans objet (plus de 80% des Français sont contre l’interdiction). Et cela montre aussi la tendance bureaucratique d’une construction qui prétend tout réguler.

Les paradoxes de ce débat

Malgré tout, c’est un débat que l’on peut avoir. Il est assez piquant de le relanceralors même qu’en Suède, pays pionnier dans le domaine, certains se demandent si le pays n’est pas allé trop loin avec ses enfants, en faisant de petits monstres aux désirs sans limite… En outre, les partisans de l’interdiction construisent une société toujours plus violente, où la protection sociale et les droits des travailleurs sont déconstruits. Mais ils essaient de faire de la vie des enfants un cocon ultra protecteur. Ce sont souvent les mêmes qui veulent que l’école s’adapte à l’enfant ou supprimer les notes.

Ne se rendent-ils pas compte qu’ils construisent un monde totalement schizophrène qui rend de plus en plus violent le passage à l’âge adulte, générant des souffrances bien plus grandes qu’une claque ou une fessée, comme le soulignent ceux qui dénoncent la façon d’éduquer les enfants en Suède ?

Voici un nouvel exemple de cette « dissociété » qu’a bien analysée Jacques Généreux. On y retrouve aussi tous les travers de cette société néolibérale, gouvernée par le seul droit, comme si la vie en société ne pouvait être envisagée que par un droit normatif et froid, où les traditions et la volonté arbitraire et culturelle d’une société particulière n’auraient plus leur place. Bien sûr, les opposants de la fessée se feront les avocats des « droits de l’enfant » mais que font-ils pour qu’ils apprennent à lire, à écrire et à compter à l’école, puis trouvent un emploi à la fin de leur parcours scolaires ?

Une tradition justifiée ?

Même s’il s’agit d’une tradition, il n’est pas interdit de se poser la question sur le bienfondé de ces punitions corporelles. Toutes les traditions ne sont pas bonnes. De même qu’elles ne sont pas toutes mauvaises non plus. 95% de la population en serait passée par là et l’immense majorité n’en semble pas du tout traumatisé, au point de répliquer ce comportement une fois parent. C’est qu’il y a une différence entre donner parfois une gifle ou une fessée et frapper violemment, contrairement aux amalgames dans lesquels tombent trop facilement les adversaires des punitions corporelles,comme Libération.

Les punitions corporelles représentent une forme de sanction plus dure, qui permet une gradation dans les sanctions que peuvent donner les parents à leurs enfants quand ils ont dépassé les bornes. Même s’il peut y avoir des excès et des parents trop violents (et dans ce cas-là, il faut être extrêmement sévère pour protéger ces enfants), la très grande majorité du temps, ces gifles ou ces fessées, utilisées de toutes les façons avec modération par les parents, et sans véritable traumatisme physique, n’ont pas de conséquences autres que délimiter plus clairement l’interdit à un enfant qui l’a dépassé.

Naturellement, il ne s’agit pas de permettre des mauvais traitements, qu’il faut repérer et sanctionner, pour le bien des enfants. Mais l’immense majorité des parents font une utilisation parfaitement raisonnable des punitions corporelles et il serait absurde de les interdire sans nuance.

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Lève-toi ! / Etz Be-Tzion
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