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HISTOIRE / Comment 31 héros sionistes ont conquis Haïfa en 29 heures

By 21 septembre 2014Lève-toi !

L’histoire revisitée: comment 31 héros sionistes ont conquis Haïfa en 29 heures de combat…

Publié le : 20 septembre 2014

Parce que celui qui oublie l’histoire est une personne sans avenir, JSSNews innove et décide de re-publier, dès aujourd’hui et le plus régulièrement possible, des articles anciens parus dans la presse française de l’époque et qui traitent d’Israël.

Aujourd’hui un article traitant de la « prise de Haïfa » par les sionistes, alors même que cette ville devait tomber, de facto dans leurs mains… Comment, du jour au lendemain, 35.000 arabes décidèrent, de leur plein gré, de quitter la ville à cause de 31 combattant héroïques juifs.

HaifaKingsway

Cinq mois après la décision prise par l’ONU, à Flushing Meadows, de découper les frontières d’Israël, le port de Haïfa, qui devait logiquement entrer dans l’enclave israélienne, était devenu un enjeu d’une importance capitale pour les deux communautés : arabe et juive. Chaque nuit il y avait une escarmouche ou une embuscade.

Les juifs, regroupés au haut du Mont Carmel, étaient 80.000, les arabes, concentrés dans la ville basse, 38.000.

Sur les docks, s’entassaient tout le matériel des forces britanniques qui évacuaient méthodiquement le pays.

Chaque arabe, chaque juif attendait l’heure précise où le dernier soldat embarquerait avec son paquetage à bord du dernier navire battant pavillon anglais. A dater de ce jour-là, devait éclater la bataille pour Haïfa. C’était à qui prendrait l’autre de vitesse.

Les arabes avaient à leur tête un ancien capitaine des forces frontalières – Mohamed Bek Hamed – dont la légende affirmait qu’il était efficace et très courageux. Sur le plan politique, Bek Hamed était soutenu par un nationaliste fanatique, Nimer al-Khatib, qui incitait continuellement au terrorisme la population arabe.

Les Anglais, ulcérés d’avoir dû abandonner, à cause de la résistance juive, leur mandat en Palestine, alimentaient en secret l’armement arabe.

Le matin du 21 avril 1948, le général Stockwell, commandant les forces britanniques, expédia un communiqué officiel aux juifs et aux Arabes: ses troupes se rassembleraient sur le port avant de quitter la ville.

Pour la première fois, les deux communautés étaient face à face. Tout pouvait arriver. Immédiatement, les chefs de la Haganah convoquèrent 31 membres d’un commando pour enlever par la force l’immeuble du « comité des quartiers » qui servait de base aux forces arabes de la région de Haïfa.

Ce bâtiment se trouvait sur un axe qui menait à la banlieue nord où étaient implantées des séries de petites agglomérations juives. Il avait une importance stratégique.

Le QG arabe était une maison en pierre de deux étages, entourée d’un mur de protection en béton percé d’une entrée étroite.

En tout et pour tout, on avait remis au commando juif 15 fusils, 50 balles et 2 grenades par homme, 8 mitraillettes Thompson et 7 Sten, 2 mitrailleuses Bren avec 8 chargeurs, enfin, un appareil de radio.

A 12h30 très exactement, le commando quitta le PC israélien. Un par un, les soldats montèrent dans un car blindé. D’après le plan prévu, le véhicule reculerait jusqu’à la porte taillée dans le mur en béton et l’enfoncerait. Les combattants juifs devraient sortir par l’arrière pour s’engouffrer en quelques secondes dans cette brèche.

A peine la petite enceinte passée, un feu nourri accueillit les éclaireurs. Une minute ne s’était pas écoulée que le commando comptait déjà un blessé grave et un mort. Les autres foncèrent vers l’immeuble et se rendirent maîtres du rez-de-chaussée.

Les tirs reprirent alors au premier étage. Abrité par un pan de mur, le commandant du groupe juif tenta de situer l’endroit exact où se trouvaient les fusils à répétition.

En levant la tête, il vit un jeune Arabe qui visait à découvert, assis sur la rambarde d’une fenêtre. C’était un tireur d’élite et il clouait au sol chaque nouvel arrivant.

Une balle l’atteignit à la base du cou, puis son corps dégringola. Ses camarades furent éliminés à la grenade.

Une fois le premier étage investi, le commando monta prudemment vers le deuxième, marche après marche. Parvenu à ce niveau, il ne rencontra aucune résistance. Il n’y avait plus un seul combattant. La partie était gagnée.

L’antenne de la radio fut tirée et le PC de la Haganah reçut le message suivant: « l’immeuble est entre nos mains. »

L’un des principaux objectifs de la conquête de Haïfa était donc apparemment atteint. Apparemment seulement car, l’instant d’après, un feu roulant balaya le premier étage dont la plupart des cloisons avaient été soufflées par le combat à la grenade: des Arabes étaient embusqués sur les toits à 30 mètres de là.

Comme le premier étage était pratiquement à ciel ouvert, chaque mouvement du commando juif déclenchait les sifflements des balles. Deux israélites furent mis hors de combat.

La situation était renversée. En position forte, les Arabes pouvaient donner l’assaut d’une minute à l’autre. Ils progressaient par bonds bers l’enceinte de la cour et harcelaient les juifs en lançant des grenades par-dessus le mur. Des blessés furent traînés à l’abri dans la cage de l’escalier.

Impossible désormais de sortir, c’était un piège parfait.

Pendant plus d’une heure et demie, les Arabes tentèrent de forcer l’escalier. En vain. Les grenades répondaient aux grenades.

Soudain, une petite masse quadrillée roula vers les blessés… Tous les yeux étaient braqués sur cette boule d’explosif dont plus personne ne pouvait arrêter la course.

Alors le chef du commando s’élança et rejeta de toutes ses forces la grenade au loin. Il était temps: elle pulvérisa la fenêtre.

Le bruit sec des armes continuait sans relâche. Pour reconnaître la position des assaillants, un soldat juif avança la tête. Ul fût tué d’une balle.

L’état-major de la Haganah décida d’envoyer des renforts. Des blindés s’approchèrent de la clôture de béton. Ils reçurent une giclée de balles traçantes.

Le cercle de feu était à ce point nourri qu’il était impossible aux soldats qui devaient servir de renfort de sortir de leurs véhicules.

Les assiégés voyaient les munitions s’épuiser, le sang couler doucement des plaies des blessés et se répandre sur leurs compagnons morts.

Depuis l’immeuble, partaient des appels angoissés, réclamant d’évacuer en priorité les blessés.

La nuit commençait à tomber et la lutte implacable se poursuivait.

Pour tromper l’ennemi sur l’état de ses forces et de ses munitions, el chef du commando donna l’ordre de tirer une rafale tous les quarts d’heure. Il ne croyait plus que l’issue du combat lui serait favorable.

A l’aube, les juifs économisaient leurs dernières grenades. C’était imminent, il faudrait se battre corps à corps.

Mais à ce moment-là, une voiture blindée fonça désespérément vers le mur et jeta aux soldats juifs un sac qui contenait 2000 cartouches et quelques boules de pain. On tira le sac avec un bâton. Le pain roula dans la zone dangereuse mais les chargeurs parvinrent jusqu’aux combattants, bloqués dans les étages.

Brusquement, une compagnie fraîche de la Haganah déclencha un tir soutenu de mortier en direction de tous les points que tenaient les soldats arabes.

Grâce aux mortiers qui faisaient d’énormes dégâts, la compagnie de renforts gagna une rue, puis une autre, puis une troisième. Cette fois, les arabes, se sentait cernés, abandonnèrent leurs postes.

Une dernière pluie d’obus tomba autour de l’immeuble pour en chasser les derniers irréductibles. C’était fini. La résistance arabe venait de céder.

En fuyant par les ruelles, les soldats arabes donnèrent l’alerte et, tout à coup, le quartier se vida.

A 17 heures, après 29 heures de combats enragés, les assiégés étaient délivrés.

Le lendemain, 35.000 arabes décidaient de quitter la ville. Trois mille choisirent de rester dans la nouvelle Haïfa, sur laquelle flottait le drapeau juif.

Par Eitan Haber – articlé rédigé dans les années 1960 – adapté de l’hébreu par JSSNews a e

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